
Cinquante années et quelques semaines après sa sortie, Tommy demeure un disque encombrant, souvent pointé comme une catastrophe : le groupe rock adolescent formidable qui se rêve adulte et sombre ainsi dans la prétention, ouvrant la voie aux errances des années 1970 avant que n’arrive le salut par le punk. Autrement dit, l’affreux Tommy incarné par le chanteur Roger Daltrey, ses boucles et ses franges, qui entonne à Woodstock au premier degré certaines des graines de tout ce qui est censé foirer ensuite. Un opéra-rock inspiré par les prêches de Meher Baba, gourou du guitariste et leader Pete Townshend. Un truc trop sérieux pour être sérieux.
Cette histoire confortable, depuis qu’elle existe, est souvent racontée.
La vérité est forcément plus compliquée. Continuer la lecture de « The Who, Tommy (Polydor) »

S’il ne s’agit pas de reprendre toute une dialectique opposant l’inconséquent à l’important, laissez-moi toutefois en dire deux mots. Polarisés depuis quelques années autour de disques intello et glitchy, les maîtres du bon goût américains nous ont appris à nous intéresser entre une ou deux heures aux artistes qui, selon les formules, révolutionnent la pop, l’emmènent là où elle n’avait jamais été, métabolisent la culture etc. Ce sont des disques importants et j’opine dans les dîners. « Ah oui Yves Tumor, Billie Eilish, passionnants, oui. »


« Parfois, j’aimerais qu’on fasse un disque aussi bon qu’
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