
« J’ai repris ma bagnole et j’me suis cassé je remettrai plus les pieds dans cet endroit bondé, dans cet enfer bleuté. »
1. Je l’évoquais pas plus tard que récemment ici à propos de Prince de Perse de Vaillant, l’idée de tube de l’été a toujours taraudé le monde de la musique : idéal pour faire danser dans la chaleur de la saison, il est un enjeu pour le commerce, bien sûr, mais surtout d’image : il s’agit de captiver un public ouvert à la farniente, de lui vendre des tonnes de disques et de devenir la bande-son d’un amour éphémère, d’une rencontre fortuite, ancrée à jamais dans les souvenirs pour finalement s’inscrire dans la culture populaire comme un tatouage estival décidé la cervelle cramée par le soleil. Continuer la lecture de « Yves Bernard, 15 août EP (autoproduction) »
« Fais attention quand même,

« Je me noie de lumière et dans l’ombre, bercé, je n’ai plus en dedans de larmes à verser »
« Comme tu en pinces,
Tout pourrait commencer par un souvenir, un souvenir de vingt ans. Une péniche à Amsterdam, une trentaine de personnes et puis, nous. Et puis, eux. Eux qui sont deux. L’un plutôt calme, poli, distant – introverti pour faire (trop) vite ; l’autre plutôt facétieux, bavard, rigolard – extraverti pour faire (trop) vite. Il est un peu tard – ou pas tant que ça en fait, l’automne a pris ses quartiers et c’est déjà l’heure d’hiver. La nuit est tombée, la salle est plongée dans la pénombre et ils annoncent un dernier morceau, un rappel comme improvisé parce que c’est ce que veut ce public clairsemé. Même en version dénudée – une guitare, une voix –, la chanson résonne comme un hit. Et ça n’en sera bien sûr jamais vraiment un, mais la