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Tout n’est pas parti à vau l’eau au cours de l’année écoulée, heureusement. Pour The Reed Conservation Society, une première boucle s’achève avec le troisième volet de ce triptyque introductif, initié il y a deux ans. Une autre semble déjà prête à s’amorcer, alors que Stéphane Auzenet et Mathieu Blanc bénéficient désormais des excellents offices vocaux de quelques collaboratrices – dont Claire Oneglia, désormais membre à part entière du groupe – qui apportent une coloration mixte et des harmonies encore plus nuancées aux sept nouveaux titres qui composent cet Ep3, une démarche parfaitement cohérente avec la propension déjà soulignée du groupe à s’inspirer de figures féminines dans ses paroles et ses pochettes. Tous ensemble, ils prolongent leur mission commune, toujours fidèles à la cause d’une pop délicate, mélancolique et subtilement rehaussée de cordes et de cuivres. En témoigne ce premier extrait, Gold, Gun And God, ballade onirique et sans ancrage fixe au beau milieu de paysages contrastés, où les accents musicaux empruntés au terroir américain côtoient sans anicroche le classicisme de l’Ancien Monde.
français Pearl & The Oysters, duo français formé de Juliette Davis et Joachim Polack, désormais installé à Los Angeles après avoir écumé la Floride, revient le 3 septembre avec un nouvel album intitulé Flowerland (Tip Top Recordings/ Feeltrip). Si le groupe a changé de label, après deux albums chez Croque Macadam (le label que j’ai fondé), Pearl & The Oysters (2017) et Canned Music (2018), les amateurs de la formation pop ne seront pas déroutés par les nouvelles compositions du duo. Treasure Island, envoyé en éclaireur, donne le ton. La chanson confirme l’appétence des Franco-américains pour les tempi modérés et les teintes mi-figue mi-raisin. Groovy, la composition évoque la nostalgie des étés finissants, quand le soleil a doré la peau et qu’il est temps de repartir au boulot… Une chanson délicate et élégante avec ce petit soupçon de fantaisie dans la production. Un nouvel album qui saura sans doute trouver son public, notamment chez les amateurs de Mild High Club, Dent May, Drugdealer, Mac Demarco ou Homeshake.
Il y a quelques mois, le quatuor francilien Pop Crimes nous offrait une petite session filmée en studio qui témoignait de l’énergie tendue et de la justesse de ses compositions. Et comme nous aimons suivre ceux qu’on aime surtout en ces temps compliqués, les revoici avec une ballade absolument désarmante du genre à réchauffer les cœurs et à nous envoyer dans l’espace, Up To The Moon, mise en clip par Gaspard Rolland, à retrouver des vendredi 4 juin sur un 45 tours co-publié par les labels Howlin Banana et Safe In The Rain. Enregistré par leurs bons soins cet hiver dans le studio où Romain travaille – au micro cette fois, quand ce n’est pas Nicolas -, il a été masterisé par Etienne Colin, qui a entre autres déjà travaillé sur les disques de Volage ou Buvette. Sur l’autre face tout aussi temporairement assagie, There were smiles qu’il faudra par contre attendre jusqu’à vendredi pour écouter, mais n’en doutez pas, le jeu en vaut clairement la chandelle.
Filmé en noir et blanc dans le décor du Spazio Morel à Lugano, une ancienne concession Fiat des années 40 reconvertie en un centre artistique Suisse de renom, ce nouveau titre du fribourgeois Leopardo nous reconnecte avec ce projet de Romain Savary dont nous avions parlé il y a quelques mois pour la sortie de leur split avec Augenwasser. Cette fois-ci en groupe, leurs guitares et claviers noncahlants accompagnent parfaitement les aventures d’un jeune homme et de sa caméra pour qui l’assemblée se plie en quatre, de rêves abstraits et enfumés jusqu’au couronnement de celui-ci lors d’un repas maléfique. Quand à la voix de Romain, elle perce et berce quiconque prend le temps d’appuyer sur play.
Claviers minimalistes, boîtes à rythmes tantôt douces, tantôt lourdes mais toujours métronomiques, rappellent une époque pas si lointaine où des projets synthétiques voyaient le jour aux quatre coins du pays. Après un EP sur cassette sortie en 2019, le duo A Trois Sur La Plage –Liza Liza (This Is Pop, Calypso) et Sophie Massa – revient avec un premier album à paraître dans quelques jours, ce vendredi 21 Mai chez Gone With The Weed. Enregistré entre Rennes au Fiat Lux Studio par Alexis Lumière (Cité Lumière, les Cavaliers) et au Château Vergogne chez Maxime Smadja (Rixe, Digital Octopus), puis masterisé par Paul Rannaud, le voici en écoute exclusive.
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Veik, trio Caennais que les plus chanceux.ses connaissaient déjà suite à leur trois cassettes parues chez Wewant2wecord et Onto Records, reviennent avec un premier album, Surrounding Structures, tout juste sorti le 30 Avril chez Fuzz Club. Ils bâtissent une atmosphère lunaire et cosmique, et on perçoit des relents post-punk avec ce son de basse très prononcé, cette guitare parfois stridente et cette voix glaciale. Avides de machines, leurs plages sonores impeccablement construites transforment les titres en sessions d’hypnose, et on pense donc également à des genres plus synthétiques, voire kraut. Premier et solide effort du groupe, qui dans un mélange de styles crée sa propre identité de façon singulière. Particulièrement recommandé pour ces dernières et froides journées printanières.
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Voix singulière, chant en français et en anglais sur une pop décomplexée et déconcertante, la picarde exilée à Montréal Hélène Barbier revient le 18 juin avec un nouvel album Regulus, presque trois ans après Have You Met Elliott?, déjà sorti chez les canadiens de Michel Records (TDA, Halo Maud, Jonathan Personne, Victime) cette fois appuyé par son propre label géré avec Joe Chamandy, Celluloid Lunch (The Pink Noise dont nous vous avions parlé ici, mais aussi une sélection pointue de fanzines, K7 et compils). Celle qui faisait partie des groupes post-punk / pop lo-fi Moss Lime et Phern en révèle un premier extrait, La Peur (clip réalisé par Olivia Faye Lathuillière), qui suggère innocemment la liberté de lâcher-prise. Un état d’esprit de circonstance, un titre entêtant qui tournoie dans la tête comme un mantra, et la promesse d’un album à suivre de très près.