Catégories billet d’humeurÉtiquettes , , , , ,

La groupie du bassiste

Peter Hook Memorabilia

The Peter Hook Signature Collection.

Le 26 décembre dernier, Peter Hook expliquait au magazine Rolling Stone pourquoi il avait décidé de vider son garage et de mettre en vente la majeure partie de ses souvenirs liés à Joy Division : « J’ai assisté à la mise en vente de la maison de Ian Curtis et à la mise en vente de la table de cuisine de Ian Curtis. Les gens sont prêts à se battre pour ça, et j’ai l’impression d’être comme un roi enfermé dans son château en train de compter son or. » La vente aura lieu le 2 mars prochain et un catalogue peut être commandé par correspondance, pour la modique somme de 12 livres sterling (20 livres si vous le préférez signé) – frais de port non compris.

Continuer la lecture de « La groupie du bassiste »

Catégories documentaire, festivalsÉtiquettes , , , , , ,

FAME 2019 : Ethiopiques : Revolt of The Soul de Maciek Bochniak

Extrait du film « Ethiopiques : Revolt of The Soul » de Maciek Bochniak
FAME 2019
En partenariat avec le FAME 2019

Je me souviens très bien avoir acheté Ethiopiques Volume 4 à la boutique Bimbo Tower, à l’époque où elle se trouvait encore au 5 Passage Saint-Antoine à Paris. C’était il y a 20 ans, et le prix était encore en francs. Cette compilation bénéficiait d’un bouche-à-oreille d’autant plus authentique qu’il n’était pas le fruit d’une campagne marketing ou d’un emballement médiatique, mais d’une rumeur colportée par les musiciens eux-mêmes. A peine publiée,  Ethiopiques volume 4 était déjà adoubée par la profession : un accueil rarissime, et dont l’écho n’allait que grandissant. Radio Nova adoptait Yegelle Tezeta en jingle, et bientôt Jim Jarmush sélectionnait Yekermo Sew sur la bande originale de Broken Flowers, offrant à Mulatu Astatke, le musicien qui l’a enregistré, un auditoire décuplé. C’est cette aventure, répartie sur 32 volumes parus entre 1998 et 2017, qui est racontée dans Ethiopiques : Revolt of The Soul de Maciek Bochniak.

Continuer la lecture de « FAME 2019 : Ethiopiques : Revolt of The Soul de Maciek Bochniak »

Catégories chronique nouveautéÉtiquettes , ,

Jérôme Minière, Dans la forêt numérique (autoproduit)

Jérôme Minière, Dans la forêt numériqueLe 07 décembre dernier, à l’heure où le terre entière fourbissait son Top 2018, Jérome Minière publiait en catimini un album, Dans la forêt numérique. Son dixième. Qui, au fur et à mesure des écoutes, est devenu mon disque francophone favori de l’année 2018, coiffant à la dernière minute Thousand sur la lignée d’arrivée. De la part d’un garçon que j’avais totalement perdu de vue, autant dire que je n’en attendais pas tant.

Continuer la lecture de « Jérôme Minière, Dans la forêt numérique (autoproduit) »

Catégories billet d’humeurÉtiquettes , ,

The The au pays d’Abba

Fin 2017, rompant un silence de 15 ans, The The annonçait une série de dates en Europe. Est-ce parce qu’il ne jouait pas en France que j’ai eu soudain envie de revoir Matt Johnson ? Est-ce parce que j’étais à peu près sûr d’être le seul français dans la salle que j’ai choisi d’aller l’applaudir en Suède ? Cinq jours après ChameleonsVox et la veille de Modern English, était-ce seulement bien raisonnable ?  Continuer la lecture de « The The au pays d’Abba »

Catégories interviewÉtiquettes , , ,

Nos chansons d’amour

Richard Davies / Cardinal

Ride, Cocteau Twins, The Sundays, Prefab Sprout, Cowboy Junkies… :  le nouveau film de Christophe Honoré s’intitule Plaire, aimer et courir vite, mais pour reprendre le titre d’un de ses précédents long-métrages, ce sont nos chansons d’amour qu’il a choisi de synchroniser. Le réalisateur nous propose aussi d’entendre dans une salle de cinéma des chansons rares, comme c’est le cas avec You’ve Lost Me There de Cardinal ou Dreams of Pleasure de Siglo XX. Section 26 s’est entretenu avec Frédéric Junqua, qui a signé la supervision musicale du film. Continuer la lecture de « Nos chansons d’amour »

Catégories billet d’humeur

Supermal II

Supermalprodelica

Il y a vingt-et-un ans, un fou de musique publie à 300 exemplaires un premier album qui n’a pour ambition que de faire copuler les fans du label Mo’Wax et ceux de Thrill Jockey. Sa sortie ne passe pas inaperçue et, porté par une critique dithyrambique, Supermalprodelica est courtisé par les labels. La filiale française d’une multinationale mise sur lui. Et alors qu’un avenir radieux lui semble promis, l’affaire s’enlise… Supermalprodelica ne donnera plus de nouvelles pendant 10 ans, silence auquel Michel Wisniewski mit un terme en lançant son propre label. Continuer la lecture de « Supermal II »

Catégories billet d’humeurÉtiquettes , , ,

La chute de la maison Festen

Festen Record Store
Photo : Stéphane Récrosio

Beaucoup en ont rêvé, mais Stéphane Récrosio l’a fait. Au début des années 2000, il a mis en pratique les idées qu’il avait exprimées à travers ses fanzines et son label Orgasm Records en ouvrant, dans le douzième arrondissement de Paris, un disquaire dédié au rock indé : Festen, situé au 78 boulevard Diderot. L’époque était encore au CD et le vinyle n’avait pas amorcé son retour. L’aventure durera trois ans. Sans le moindre soupçon de nostalgie, il a accepté de la raconter.

Continuer la lecture de « La chute de la maison Festen »

Catégories billet d’humeurÉtiquettes

Je bande encore

ou comment je suis revenu au support le plus obsolète du monde

Pourtant je me pensais infaillible. Délivré de la tentation. Vacciné contre toute rechute. Ma boulimie de musique ne s’accomplirait désormais plus que de manière dématérialisée. J’avais déjà dispersé il y a quelques années toute ma collection de disques vinyles lors de deux après-midis dont certains se souviennent encore. Je m’étais également séparé d’une grande partie de mes CD pour devenir un adepte du streaming. J’avais acheté une chaîne hifi que je pouvais relier directement à mon téléphone grâce à la fonction bluetooth (j’observe d’ailleurs que c’est mon téléphone que je raccorde à ma chaine et non l’inverse, signe de l’importance qu’a pris cet appareil dans ma consommation de musique aujourd’hui). Je n’avais plus à bouger les fesses de mon salon pour découvrir tous les vendredis les nouveautés. Je n’avais plus à me lever aux aurores pour partir à la recherche des disques de mon adolescence sur les vide-greniers. Je n’avais plus à écumer les conventions le week-end pour mettre la main sur des disques désirés à distance mais jamais approchés – si ce n’est en rêve. J’étais devenu un streameur de fond et, après avoir souvent nagé à contre-courant de mon époque, j’éprouvais plaisir à me laisser porter par son flot.
Continuer la lecture de « Je bande encore »