Peter Milton Walsh de The Apartments raconte les Go-Betweens
Peter Milton Walsh, l’éminence grise de The Apartements, a accepté que l’on publie, dans une version française signée Jean-Baptiste Santoni (avec l’aide précieuse de Catherine Cernicchiaro), les notes de pochette du deuxième volume du coffret G Stand For Go-Betweens, qui couvre la période 1985-1989. Plus que des notes de pochette, c’est une histoire magnifique que l’homme nous offre ici, à découvrir en trois chapitres découpés par ses soins. Après Londres et l’année 1985, Sydney et le début d’année 1989…
Peter Milton Walsh de The Apartments raconte les Go-Betweens
Peter Milton Walsh, l’éminence grise de The Apartements, a accepté que l’on publie, dans une version française signée Jean-Baptiste Santoni (avec l’aide précieuse de Catherine Cernicchiaro), les notes de pochette du deuxième volume du coffret G Stand For Go-Betweens, qui couvre la période 1985-1989. Plus que des notes de pochette, c’est une histoire magnifique que l’homme nous offre ici, à découvrir en trois chapitres découpés par ses soins.Continuer la lecture de « Bande à part 1/3 »
Un mix thématique par jour à écouter en temps de confinement.
C’était il y a 25 ans presque jour pour jour. Le premier numéro de la RPM (qui en fait était le douzième – vous comprendrez pourquoi si vous suivez) atterrissait dans les kiosques à journaux et autres Maisons de la Presse avec quelques jours de retard – une tradition que le magazine a bien pris soin de respecter pendant plusieurs années. Aujourd’hui encore, je ne sais pas comment nous sommes arrivés à publier ce numéro et concrétiser ainsi un projet entériné en décembre 1994 dans un bar de la rue de Lappe, quelques heures après que Les Inrocks aient annoncé leur passage en hebdo et après avoir beaucoup bu (de margaritas, je crois).
Pour les 30 ans de Heavenly Recordings, retour sur les immenses Doves
Cette histoire, elle aurait bien pu être un scénario destiné aux garants du Nouvel Hollywood. Et elle aurait sans doute donné naissance à un beau film, réalisé en noir et blanc par Martin Scorsese ou Francis Ford Coppola. Imaginez un peu : il y aurait été question d’amitié et de gars comme vous et moi, d’ascension surprise, de chute vertigineuse, de scoumoune et de mauvais œil, de disparitions, de détermination et de réincarnation. De loyauté. Une belle histoire donc, à laquelle on aurait peut-être eu du mal à croire d’ailleurs. Si elle ne s’était en fait déroulée sous nos yeux… Car tout cela, et même un peu plus, est bel bien arrivé aux Doves, formation née en 1998 en guise de coup de poker, groupe de la dernière chance pour ses membres Jimi Goodwin et les jumeaux Jez et Andy Williams, animés d’une foi intacte malgré les déboires de leur précédente aventure sous le nom de Sub Sub. Continuer la lecture de « Doves – Vague à l’âme »
Jour pour jour en 1983, New Order sortait « Blue Monday ».
C’était un 7 mars, donc. Je pourrais récrire l’histoire et dire que, si ce n’est le jour même, j’ai acheté ce disque la semaine de sa sortie – à New Rose, après avoir été poursuivi par une horde de skinheads assoiffés de sang. Mais non. Ce n’est pas si important la date exacte de l’achat d’un disque. L’important, c’est l’impact. L’impact de la chanson. L’impact des images. Parce que je me souviens avoir vu la prestation de New Order à Top Of The Pops aux Enfants du Rock, présenté par Lenoir – c’était il me semble dans la version du samedi soir (et non du jeudi soir), à une heure tardive sur la 2e chaine (quand même, quel coup de génie du directeur de la chaine : programmer une émission un jour et à une heure où la cible privilégiée est en train de, au choix, siroter des bières éventées, danser dans une boite dite new-wave ou dans une surboum, de pogoter à un concert, de draguer, de baiser). Moi, j’étais trop jeune pour participer à tout cela – le « trop jeune » avait été décrété par mes parents. Mais ils ne se doutaient pas que de me donner la permission de regarder pareille émission allait avoir des conséquences prégnantes dans les années qui allaient suivre. Continuer la lecture de « C’était un 7 mars. »
Disparition d’Andy Gill, guitariste et membre fondateur des Gangs of Four
En 2004, voyait le jour cette compilation de Gang Of Four, qui pouvait alors se targuer alors d’être le groupe le plus pillé de l’ère post-punk. Dans la RPM, j’avais écrit quelques lignes (je n’en prends jamais) pour tenter de dire toute mon admiration au sujet de cette formation assez incroyable dont le guitariste et membre fondateur Andy Gill vient de nous quitter hier. C’est un peu gauche (et pour cause) mais comme toujours, le cœur y était. Continuer la lecture de « Return The Gift »
C’est un samedi après-midi, à Londres – le Londres d’avant l’Eurostar, où pour s’y rendre il faut un bus ou un train, un ferry, puis un train ou un bus qui nous dépose à Victoria Station au tout petit matin. C’est un samedi après-midi à Londres, et les éclaircies succèdent aux averses. Je ne sais plus si c’est l’automne ou le printemps mais je me souviens du pub. Un pub avec une terrasse dont nous ne profiterons pas. Un pub empli à craquer, à Notting Hill – je suis à peu près sûr que nous étions d’abord passés à Rough Trade, à l’adresse historique sur Talbot Road. Ils sont installés dans un coin, ils sont avec des amis – dont Will Pepper, qui est alors connu pour être l’ancien bassiste d’un groupe nommé Thee Hypnotics (et sincèrement, je ne sais pas pourquoi je me souviens si précisément de cette présence). Ils, ce sont trois des quatre membres d’East Village (c’est John qui est absent), un groupe qui n’existe alors déjà plus et qui est pourtant sur le point de sortir son premier album, Drop Out, sur un label qui colle si précisément à nos envies du moment que c’en est étourdissant. Continuer la lecture de « East Village : Les accroche-cœur »
1991. Pas vraiment une année comme les autres pour le milieu indie britannique. Pourtant, en presque trente ans après les faits, on a oublié. Oublié à quel point elle s’est s’avérée déterminante dans la définition des canons musicaux d’une décennie à peine amorcée… En plein mois de novembre, le label Creation Records, pas encore “anobli” par la découverte d’Oasis, publie trois albums qui vont faire date. My Bloody Valentine force le bruit à se mettre au service des mélodies le temps du rougeoyant Loveless ; sous un ciel étoilé, Teenage Fanclub revisite le classicisme des années 60 avec l’imparable Bandwagonesque ; Primal Scream, enfin, se réinvente grâce au lumineux Screamadelica, où il fait convoler rock et house en justes noces et invite la musique de danse sur la platine du salon. Ce disque est, pour beaucoup, l’équivalent d’une année Zéro : il anéantit les dernières frontières et ouvre de nouveaux horizons à des adolescents qui deviendront plus tard The Chemical Brothers ou Daft Punk. Mais Bobby Gillespie et ses acolytes ne sont pas les seuls à dessiner les contours d’un néo(n)-futur. Continuer la lecture de « Saint Etienne, Foxbase Alpha (Heavenly Recordings / PIAS) »