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The Pearlfishers, Love And Other Hopeless Things (Marina Records)

the pearlfishersC’est l’un de ces instants où le plaisir rare des retrouvailles se mêle à la tristesse du deuil puisque la publication de ce neuvième album de The Pearlfishers – le premier depuis cinq ans ; le second depuis 2007 – coïncide avec l’annonce quasi-simultanée de la fermeture de la belle maison hambourgeoise qui abritait avec fidélité et bienveillance David Scott et ses camarades. Marina Records s’apprête malheureusement à mettre la clef sous la porte et l’on se prend à regretter d’avoir trop souvent considéré comme un acquis secondaire l’existence de cette institution qui a largement contribué à entretenir la flamme d’une pop classique et mélodieuse, révélant au passage quelques talents en marge de leur époque – Brent Cash, pour n’en citer qu’un – tout en préservant ses liens privilégiés avec les vétérans de la scène indie écossaise (Malcolm Ross, Michael Head) pour lesquels elle a souvent constitué un ultime refuge. Scott fait partie de ceux-là et c’est un juste retour des choses qu’il offre à ses protecteurs, en guise d’oraison funèbre, un feu d’artifice musical de très haute tenue. Continuer la lecture de « The Pearlfishers, Love And Other Hopeless Things (Marina Records) »

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Piroshka, jeudi 25 avril à Paris

Piroshka
Piroshka / Photo : Eric Perez

« Oh la la, je ne t’aurais jamais reconnu ! », me lance la compagne d’un ami perdu de vue depuis vingt et quelques années, alors qu’à ses côtés, leur fille arbore du haut de ses dix ans le tee-shirt rouge d’un groupe que j’ai côtoyé plus que de raison (mais c’était pour de bonnes raisons). Entre nous, je ne sais pas très bien comment j’aurais dû prendre la remarque – mal, sans doute. Mais entre nous, toujours, nous n’étions pas là pour ça – prendre mal les choses. Quelques minutes auparavant, mes amis et moi étions accoudés au bar du pub le Backstage, lieu voisin du Moulin Rouge et de La Machine (l’ancienne Locomotive où deux membres du groupe que nous allions voir ce soir avaient joué à la fin du siècle dernier), et qui tout au fond, dissimule une salle de concert vraiment bien fichue, pouvant sans doute accueillir pas loin de 300 personnes. Elle n’est pas bondée ce soir-là, et c’est sans doute un peu décevant. Car ce n’est pas un soir tout à fait comme les autres. Continuer la lecture de « Piroshka, jeudi 25 avril à Paris »

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Eugene McGuinness – la grâce urbaine

Eugene McGuinness
Eugene McGuinness

Bien évidemment, avec cet interview définitivement trop tardive (l’album est sorti fin 2018, ndlr), on a un peu l’impression de perpétuer le flambeau éternel de défense des beautiful losers, cette pratique séculaire française qui a fait de notre pays la terre d’accueil de nombre de parias plus ou moins fréquentables de la scène internationale, pour le pire parfois (les affreux Archive…), pour le meilleur aussi, des magnifiques Apartments du grand Peter Milton Walsh ou jadis du complètement cramé Johnny Thunders. La France aime les perdants. Eugene McGuinness ne jouit pas encore d’un tel statut mais en a, hélas pour lui, tous les atouts. Continuer la lecture de « Eugene McGuinness – la grâce urbaine »

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Astrobal, L’Infini, l’univers et les mondes (Karaoke Kalk)

« L’hymne à la vue »

Astrobal L'infini, l'Univers et les MondesNous sommes bien peu de choses… mais nous sommes les témoins, plus ou moins attentifs, du grand tout, de l’infini, de l’univers et des mondes. Attentif Astrobal, témoin contemplatif à la naïveté revendiquée tendrement. Dans son voyage cosmique, inspiré d’une science-fiction qui lui est si chère, il évoque avec lyrisme ses visions hypersensibles, joyeusement. Continuer la lecture de « Astrobal, L’Infini, l’univers et les mondes (Karaoke Kalk) »

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La Récré, La Récré (BMM Records)

Samedi 13 avril dernier, un certain nombre d’entre nous arpentait les allées de la convention des labels indépendants du Point Éphémère, nos fanzines sous le bras, prêchant la bonne parole. Au même moment, les disquaires de la capitale recevaient l’EP de La Récré édité par le label BMM Records (Black Milk Music Records). La structure, spécialisée dans le Hip Hop Boom Bap ou le Funk possède un catalogue très apprécié des connaisseurs. The Natural Yogurt Band, M.A. Beat!, LTF ou encore Domotic (collaborateur de Xavier Boyer et présent sur la compilation Espaces Urbains) connectent les diggers aux amateurs de pop indé. Continuer la lecture de « La Récré, La Récré (BMM Records) »

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Patrick Michaud, Synthétiseurs, Samplers & Polarweiss ‎(Delodio)

Patrick MichaudDans les années 80, le rêve de beaucoup de parents était que leurs enfants embrassent la carrière d’ingénieur en informatique. C’était le cas des miens. Du coup, j’ai eu droit à mon ordinateur personnel, un Commodore Vic 20 suivi de son grand frère le Commodore 128, avec son lecteur cassette (pour la disquette, c’était trop cher). J’apprenais donc des rudiments de langage basic, je me mettais à saisir du code, en reprenant notamment celui livré avec Hebdogiciel. Tous les samedis, mon père me ramenait même un fascicule de l’encyclopédie à assembler soi-même, ABC Informatique.

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Transmission #15 — Spéciale nouveautés pop moderne

Spéciale nouveautés pop moderne.
Émission du 21 avril 2019.
Les choix de la rédaction présentés par Coralie GardetAlexandre Gimenez-FauvetyXavier Mazure et Pauline Nuñez.

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Hicks & Figuri, Navaja (Herzfeld)

Il y a deux automnes, au fin fond d’une vallée des Vosges du nord, dans une petite maison ouverte au quatre vents, le grand frère avait organisé un festival, à quelques mètres de vaches, les mammifères les plus pacifiques de la terre, qui paissaient, en silence… Il y avait aussi des saucisses qui grillaient dans un coin bar, tenu par les vieux parents, des enfants qui partaient en exploration, et quelques groupes (celui du grand frère donc, celui du cousin), un DJ qui vidait sans le vouloir la piste de danse et même une projection de film d’horreur à une heure du matin, devant laquelle tout le monde s’endormait. Une histoire de famille. Continuer la lecture de « Hicks & Figuri, Navaja (Herzfeld) »