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Los Nikis, Marines A Pleno Sol (3 Cipreses, 1986)

Au milieu des années 80, la première vague de groupes indie-pop se fédère souvent autour de quelques formations emblématiques, parfois encore en activité. Des années soixante, les fantômes des Byrds et du Velvet Underground visitent les guitares Rickenbacker et les pédales fuzz de groupes comme les Smiths, R.E.M., Primal Scream,  The Jesus and Mary Chain, The Pastels ou Spacemen 3. Beaucoup piochent aussi dans le plus récent. La sensibilité pop des Buzzcocks et des Ramones irrigue ainsi les créations de nombreux groupes à travers l’Europe. Qu’ils viennent d’Ecosse (Soup Dragons, Shop Assistants), d’Angleterre (Talulah Gosh) ou de France (G.P.S., Les Calamités), nombreux sont les musiciens et musiciennes touchés par les mélodies entêtantes et sucrées de ces groupes de punk, plus bruyants que réellement méchants. Continuer la lecture de « Los Nikis, Marines A Pleno Sol (3 Cipreses, 1986) »

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Décima Víctima, le crime était parfait

Décima Víctima
Décima Víctima

2019, c’est pour moi une année à placer sous le signe de l’Espagne. Parce que Madrid dans la chaleur étouffante du mois de juillet (“neuf mois d’hiver, trois mois d’enfer”, insiste le dicton), ses musées, son Retiro, le quartier de Malasaña, les verres de Rioja, The Cure à presque minuit ; parce que les retrouvailles avec Joan qui, depuis la dernière fois que l’on s’est vu en chair et en os (plus d’une décennie, je crois), est devenu un personnage clé de la scène indé de là-bas et d’ailleurs aussi ; parce que quelques jours plus tard, l’exposition sur La Movida aux Rencontres photographiques d’Arles, ce mouvement qui pour moi est sans doute mon mouvement punk, celui que j’ai en tout cas vécu au plus près – même en habitant un peu loin. Continuer la lecture de « Décima Víctima, le crime était parfait »

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The Boy With The Perpetual Nervousness, Dead Calm (Pretty Olivia Records)

The Boy With The Perpetual Nervousness Dead CalmParfois, l’évidence s’impose avec une clarté suffisamment éblouissante pour qu’il n’y ait plus d’autre choix que de la marteler au fil des lignes. On a déjà eu l’occasion, en ces pages, de célébrer le talent d’Andrew Taylor, l’un des tous meilleurs songwriters contemporains évoluant sur des terres où la concurrence est pourtant rude – l’Ecosse –  et qui n’a cessé, depuis une quinzaine d’années, d’aligner avec son groupe Dropkick des albums aussi précieux que méconnus. On en est intimement persuadé : serait-il précocement décédé dans des circonstances dramatiques ou doté d’un tempérament plus enclin aux addictions tapageuses que ses œuvres seraient déjà consacrées à titre posthume, dans des cercles où l’extase est trop souvent rétrospective et nécrophage. Trop discret pour échapper aux marges, trop normal pour nourrir la passion mortifère des cultes, cet artisan modeste persévère pourtant avec une admirable constance, indifférent à l’indifférence.

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