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Guy Cabay, Cabaycédaire (Tricatel)

On connaît les capacités impressionnantes du monde de la musique à recycler : d’un pensionnaire discret plutôt habitué au bac à soldes dans son pays, la Belgique (dixit des habitants tout à fait renseignés), le label Tricatel, terrassé par un coup de foudre, a mis tout son pouvoir pour donner une nouvelle vie à des chansons enregistrées dans les années 70 par Guy Cabay. Et on peut les remercier parce qu’on a le même coup de foudre. Continuer la lecture de « Guy Cabay, Cabaycédaire (Tricatel) »

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Bertrand Burgalat, Rêve Capital (Tricatel)

BurgalatL’enfance reviendra,
comme on saigne du nez
et les noms oubliés sur la photo de classe
sortiront d’un seul coup,
jailliront du passé.

Il n’est même pas question de savoir si on peut être juge et partie. Qu’une personnalité publique à l’aura indiscutable passe aussi habilement des pages de Rock&Folk où il tient une chronique mensuelle hautement pointue, tranchée et personnelle, aux chambres des studios où il empile en stakhanoviste des séances d’enregistrements d’une œuvre à nulle autre pareil, personne ici ne s’en plaint. On aime, dans ce pays, les plénipotentiaires flamboyants, qu’ils soient un peu perdant magnifique, ou qu’ils décrochent le succès, de préférence en fin de carrière, à un âge certain qu’on dira sage. Continuer la lecture de « Bertrand Burgalat, Rêve Capital (Tricatel) »

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Playlist : Comateens

Comateens

Alors que le label Tricatel réédite de fort belle manière les trois albums du plus français des groupes américains, petit tour d’horizon du répertoire (et de quelques curiosités) de ce trio américain passé maitre dans l’art d’une pop noire toujours prête à briller sous les boules à facettes.

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Comateens : Manhattan Transfert

Comateens
Comateens

C’est l’histoire de la France, terre d’asile. C’est l’histoire d’artistes dont l’Hexagone s’entiche, dans la foulée de journalistes et de chanteurs frenchy but chic. C’est une histoire qui commence à New York, à la toute fin des années 1970. C’est le New York de tous les possibles, le New York des quartiers où on ne fout pas les pieds, le New York des Guerriers de la Nuit, le New York où l’on croise des (plus ou moins) jeunes gens inspirés par Rimbaud, Warhol, Genet, Verlaine, Godard, Kerouac, le Velvet, Ginsberg, Roxy, Truffaut, Bowie… C’est le New York de Patti, Debbie, Basquiat, de la no-wave, de la disco qui fait battre les corps, des jeunes femmes qui se rêvent stars, d’artistes qui s’exposent dans les rues… C’est 1978. L’automne. Nicholas, né Dembling, se surnomme North et s’acoquine avec Ramona Jan pour explorer un rock ascétique, une pop minimaliste. Ils enregistrent quelques originaux, une reprise d’un morceau de Bowie, font appel à un batteur mais lui préfèrent les services d’une boite à rythmes – oui, comme Suicide. C’est alors que Lyn Byrd (née Billman) entre en jeu, une jeune femme qui cultive le mystère derrière ses Wayfarer : elle gère ladite boite sur scène puis se glisse derrière un synthétiseur. Il y a un single autoproduit, une apparition sur une compilation qui eut son quart d’heure de gloire, Marty Thau Presents 2 x 5 (cinq groupes chantent deux chansons chacun, simple à comprendre) et dont le sous-titre était sans équivoque : New York – New Wave. Et puis, Ramona décide de partir alors que le couple – à la scène mais aussi à la ville – accueille en avril 1980 le petit frère de Nic à la guitare, le prénommé Oliver. Continuer la lecture de « Comateens : Manhattan Transfert »