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Quel est le lien entre « Star Wars » et Marie Mathématique ?

Marie Mathématique
Marie Mathématique

Arrêtons un peu de penser à l’apocalypse nucléaire ou climatique, il y a encore des motifs de réjouissance : le printemps est radieux et Marie Mathématique va sortir son deuxième album chez Lunadelia Records à la fin du mois ! Ce n’est ni la première fois, ni certainement la dernière, que nous parlons du groupe de Nicolas « Jimmy Jazz » Mazel et de sa dulcinée Manue Sioux dans les colonnes de Section 26, puisque les Toulousains nous avaient déjà proposé il y a quelques temps un Selectorama du meilleur cru. Rappelons seulement que Marie Mathématique a déjà sorti un premier album (très recommandé) chez 2000 Records, qui mélangeait savamment pop D.I.Y. aux accents psyché, culture yé-yé, idéaux mods, sonorités indie eighties et paroles plaisamment surréalistes. Continuer la lecture de « Quel est le lien entre « Star Wars » et Marie Mathématique ? »

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Klaus Schulze, Moondawn (1976, Brain)

Le 26 avril 2022, Klaus Schulze rejoignait Edgar Froese, parti lui en 2015, dans le cosmos. Les deux furent les principaux architectes célestes de la Berlin School dans les années 70. Ils contribuèrent ainsi à faire de la future capitale allemande un haut lieu de la musique planante et expérimentale. La carrière de l’intéressé démarre au milieu de la décennie précédente. En pleine vague psychédélique, il joue de la batterie au sein de Psy Free, un trio art rock n’ayant laissé aucun enregistrement. Il rejoint ensuite Tangerine Dream, toujours derrière les fûts. Il participe à l’enregistrement d’Electronic Meditation (1970), avant de quitter le groupe suite à des désaccords avec Froese. Son goût pour l’expérimentation pousse en effet Klaus Schulze à utiliser des bandes d’orgue trafiquées pendant les concerts, contre la volonté du leader de Tangerine Dream. Continuer la lecture de « Klaus Schulze, Moondawn (1976, Brain) »

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« Root by Root » par Chalk crisse à souhait

Chalk
Chalk

Après des démos sorties en cassette sous le manteau ou presque chez Sutra en 2017, le texan Barry Elkanick, que l’on à vu officier dans Institute et Blue Dolphin, présente son premier LP à paraître le 22 Juillet prochain chez l’excellent Post Present Medium, le label de Dean Spunt du groupe No Age. Sur Root by Root, premier single de cet album qui commence (plus ou moins) en douceur, la guitare bringuebalante se déroule et pourrait bien correspondre à la bande-son d’un voyage en voiture au crépuscule. La suite s’emballe, la voix lointaine de Barry pique au vif et fait accélérer le tempo, elle apporte de la noirceur au morceau, et le duo basse-guitare alourdit l’ensemble qui finit en fracas. Continuer la lecture de « « Root by Root » par Chalk crisse à souhait »

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Boo Hewerdine, Understudy (Reveal Records)

Boo Hewerdine, Understudy (Reveal Records)Pour tenter de restituer l’enthousiasme éprouvé à l’écoute d’un album, l’exercice critique consiste, la plupart du temps, à articuler tant bien que mal des arguments particuliers avec le registre générique de l’événement. Pour évoquer, à la fois, ce qui surgit de manière étonnante en modifiant la situation préalable et ce qui doit être considéré comme important, par sa valeur discriminante. Quel que soit le point de vue dont on le considère, ce nouvel album de Boo Hewerdine a tout d’un anti-événement. D’abord parce que, selon toute vraisemblance, il n’altèrera pas le flux tranquille d’une carrière au long cours, entamée dans les marges presque confidentielles il y a bientôt quarante ans. En groupe (The Bible, State Of The Union), en duo avec Eddi Reader ou Chris Difford et le plus souvent en solo : Hewerdine n’a jamais cessé d’accumuler régulièrement les jalons d’une œuvre dont un récapitulatif indispensable a permis, l’an dernier, de saisir quelques-uns des éléments obscurs et essentiels – Selected Works, 2021. Comparé aux épisodes précédents, ce qui semble être son quinzième album solo – à ce degré de profusion, les décomptes comportent sans doute une marge d’erreur – ne contient donc rien de radicalement neuf. Il n’apparaît pas non plus comme le point culminant qui dispenserait de tout retour attentif sur le long parcours qui l’a précédé. Ni révélation, ni chef d’œuvre ultime dans cet ensemble quatorze nouvelles chansons trop tranquilles. Et pourtant, sans la moindre prétention tapageuse à l’attention, elles ont fini par s’incruster dans le quotidien, évinçant au passage bon nombre de leurs concurrentes aux charmes plus immédiats ou plus clinquants. Continuer la lecture de « Boo Hewerdine, Understudy (Reveal Records) »

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Suede : Beautiful ones

Interview mots-clés de 1996, juste avant leur date parisienne ce 17 mai.

Suede
Suede / Brett Anderson, Bernard Butler, Mat Osman et Simon Gilbert


À l’heure où Suede est en passe de donner un unique concert français – le 17 mai 2022 à Paris, Salle Pleyel, un an et un mois après la date prévue pour cause de pandémie qui n’en finissait plus (il s’agissait de fêter le 25e anniversaire de la sortie de Coming Up, l’album du quitte ou double), la tentation était trop forte pour ne pas se replonger dans les méandres musicaux du siècle dernier.

Premier ambassadeur d’une britpop créée de toutes pièces par une presse anglaise au sommet de son art médiatique, le groupe mené par Brett Anderson et Bernard Butler a défrayé la chronique au début des années 1990. À la fois gardien et héritier d’une tradition pop britannique – comprendre arty mais populaire –, il va diviser l’opinion tout en goûtant aux plaisirs d’un succès démesuré dans ses contrées, avant de se retrouver au bord du précipice, suite à la rupture théâtrale entre ses deux têtes pensantes. Porté à bout de bras par un chanteur exalté, le groupe va trouver les ressources – morales, créatrices – pour rebondir et signer ce troisième album décisif et jouissif, qui lui avait valu les honneurs d’une couverture de la RPM en septembre 1996. Et c’est précisément la formation qui a signé ce Coming Up électrisant qui revient sur le devant de la scène de la salle Pleyel… Flashbacks. Continuer la lecture de « Suede : Beautiful ones »

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Climats #17 : Jens Lekman, Juli Zeh

This could be the saddest dusk ever seen
You turn to a miracle high-alive
Michael Stipe

Peut-on écouter Vauxhall and I de Morrissey sous le franc soleil de juillet ? Et un Antônio Carlos Jobim empêtré dans un crachin de février, c’est toujours du Antônio Carlos Jobim ? Climats met en avant les sorties disques et livres selon la météo. Continuer la lecture de « Climats #17 : Jens Lekman, Juli Zeh »

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The Songwriting Preservation Society : Tim Keegan et Stéphane Auzenet

Deux dates ensemble fin mai pour ces orfèvres de la composition pop.

Tim Keegan et Stéphane Auzenet
Tim Keegan et Stéphane Auzenet (The Reed Conservation Society) / Photo : Philippe Dufour

Comme toutes les idées brillantes, celle-ci s’impose comme une évidence une fois qu’elle a été énoncée. En l’occurrence, réunir au cours d’un week-end printanier pour deux soirées consécutives – les 21 et 22 mai – deux des tenants les plus remarquables d’une conception classique de l’écriture, d’un artisanat du songwriting, traditionnel mais pas désuet. De ceux qui persistent à prêter aux mélodies et aux textes une attention précieuse et modeste à la fois. D’un côté de la Manche, Tim Keegan qui, après trop d’années d’éclipse, a récemment ressuscité Departure Lounge ; De l’autre Stéphane Auzenet qui est déjà parvenu, en un brillant triptyque de trois Ep’s avec The Reed Conservation Society, à s’affirmer comme l’une des plus fines plumes musicales de nos environs hexagonaux. Autant dire qu’on pressentait que ces deux-là pouvaient bien avoir deux ou trois choses en commun à échanger. D’où cette discussion du dimanche midi, à l’heure du digestif dont nous avons eu la chance d’être le témoin. Continuer la lecture de « The Songwriting Preservation Society : Tim Keegan et Stéphane Auzenet »

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Les rêves lo-fi de Luke Lover

Tout premier disque désarmant pour l’allemand originaire de Constance

Luke Lover
Luke Lover / Photo : Lynn Gerstmair

Du côté de Constance en Allemagne, Lukas Stadler aka Luke Lover joue dans le groupe garage punk The Jimmy’s, et participe à l’aventure au Horst Klub, salle de concert-skatepark nichée au bord du lac de Constance côté Helvète. N’interrogez pas vos moteurs de recherche préférés, le voici avec une première cassette chez Hidden Bay records (un label toulousain que l’on aime beaucoup) et We don’t Make It Records, la maison Suisse de Romain Savary de Léopardo, dont on vous a également déjà parlé. Continuer la lecture de « Les rêves lo-fi de Luke Lover »