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Fever B, The Lonely Sailor Sessions (Burger Records)

Les chroniques anniversaire de l’été

Dix ans à l’échelle de la musique représentent-ils quelque chose ? J’écoute encore avec le même plaisir des albums sortis il y a quarante (Undertones, The Knack), ou cinquante ans (Space Oddity de Bowie ou CTA de Chicago). Parfois nous avons  l’impression que ce passé étouffant ne laisse pas forcément le présent se faire une petite place. En dix ans, des carrières se sont défaites, le contexte politique a pas mal bougé et les genres musicaux à la mode aussi, malgré tout. Nous étions, en 2009, alors en pleine montée de la vague lo-fi, dont les grands noms se sont désormais éloignés (Ty Segall, Black Lips, Oh Sees, etc). The Lonely Sailor Sessions de Fever B est un peu le témoin de tout ça, il est surtout si représentatif du catalogue de Burger Records de cette époque. Continuer la lecture de « Fever B, The Lonely Sailor Sessions (Burger Records) »

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The Pastels, Sittin’ Pretty (Chapter 22)

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The Pastels Sittin'Pretty

« Parfois, j’aimerais qu’on fasse un disque aussi bon qu’On The Beach de Neil Young. Je pense que Sittin’ Pretty est ce qu’on a fait de mieux, mais ce n’est pas notre chef-d’œuvre. Si on arrive à faire dix chansons aussi bonnes que Ditch The Fool, Nothing To Be Done et Baby You’re Just You, alors on tiendra notre chef-d’œuvre. » (Stephen Pastel, Sounds, 12 août 1989) Continuer la lecture de « The Pastels, Sittin’ Pretty (Chapter 22) »

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Les Olivensteins, Euthanasie (Mélodies Massacre)

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Le rock et la France vivent une relation tumultueuse. La langue de Brassens serait-elle incapable de faire sonner l’électricité ? Coincé entre la chanson française et les Beatles (ou les punks selon l’époque), nos groupes hexagonaux adoptent parfois l’anglais au détriment du français. Cela peut se comprendre, la langue britannique est si facile à malaxer et adapter à la musique, tandis que le français semble lui si compliqué en comparaison. Pourtant, les dernières années ont démontré la vivacité de la scène francophone indépendante (Tôle Froide, LuneApache, Biche, Jesuslesfilles, Carambolage, Requin Chagrin, Pastel Coast etc.). La question reste ainsi ouverte entre anglophiles convaincus et adeptes de l’idiome de Molière. Le patrimoine local est-il reconnu à sa juste valeur ? Rien n’est moins sûr, et il nous appartient de nous pencher dessus et faire découvrir tout ce qu’il est possible de faire d’excitant ici avec nos mots et nos armes. Continuer la lecture de « Les Olivensteins, Euthanasie (Mélodies Massacre) »

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The Stone Roses, The Stone Roses (Silvertone Records)

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The Stone Roses

Trente ans se sont donc écoulés. C’est bien suffisant pour que la distance réflexive se mêle, en l’estompant, à l’intensité brute des souvenirs. Et pour que la toute petite histoire se fonde dans les grands mouvements de balancier de l’évolution musicale. Pourtant, au moment d’évoquer The Stone Roses – l’album ou le groupe, jamais sans doute l’italique n’a eu si peu d’importance – c’est encore la mémoire intime qui commence par affleurer. Les vacances de Pâques 1989 consacrées aux révisions du bac, un interlude arraché à la vigilance parentale sous forme d’aller-retour à la FNAC Montparnasse pour y acquérir la bande son des quelques semaines de labeur scolaire à venir et, immédiatement, les cahiers de math ou d’histoire qui s’illuminent de ces guitares carillonnantes et du balancement inouï des scansions rythmiques d’Alan Wren. Continuer la lecture de « The Stone Roses, The Stone Roses (Silvertone Records) »

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The Undertones, The Undertones (Sire Records)

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The Undertones

Regarder les décennies qui séparent des albums cultes peut se révéler être un exercice troublant. Ainsi The Undertones publié en mai 1979 se situe à équidistance d’Abbey Road (1969) des Beatles et The Stone Roses (1989) des Stone Roses. L’œuvre est elle-même en quelque sorte tardive dans la chronologie punk : 1976-1977 constitue peut-être en effet l’apogée du genre, mais à la fin de la décennie, le post-punk et la new wave pointent le bout de leur nez, prêts à ringardiser à coup de synthétiseurs les guitares électriques des punks, pour bien peu de temps. Continuer la lecture de « The Undertones, The Undertones (Sire Records) »

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Neil Young, On The Beach (WEA)

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neil young on the beach badge chroniques anniversaire 45 ansQuand on sait quelle préparation narcotique a présidé à la conception de On The Beach, on se pose beaucoup moins de questions. Neil Young vient de finir l’enregistrement de Tonight’s The Night, un grand disque de deuil, dans un climat de chaos permanent. Il est en train de perdre sa femme, l’actrice Carrie Snodgress, à la suite d’une tournée où aucun excès ne fut oublié. Bref, tout va pour le mieux. Sa consommation de Tequila est telle que certaines mauvaises langues prétendent que le nouveau membre de Crazy Horse s’appelle José Cuervo. Derrière ce surnom, se cache un personnage à l’aura sinistre, Rusty Kershaw, engagé pour ses talents de violoniste et de joueur de pedal steel guitar, qui donne le ton des sessions, préparant une friandise à base d’herbe et de miel dont tous les protagonistes abuseront. Continuer la lecture de « Neil Young, On The Beach (WEA) »

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Pulp, His n’ Hers (Island)

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« Life could have been very different but then, something changed ». Ces paroles, qui figureront un an plus tard sur l’album Different Class, auraient pu être écrites pour parler de la relation intime qui lie l’album His’N’Hers et son public depuis 25 ans.

L’univers musical d’un adolescent moyen en France en 1994, se divisait globalement entre l’offre proposée par Dance Machine, des artistes des années 70 au sommet de leurs ventes mais pas de leur talent, et pour les plus « rebelles », les seconds couteaux de la scène de Seattle. Continuer la lecture de « Pulp, His n’ Hers (Island) »

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David Bowie, Space Oddity (Parlophone)

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David Bowie

Juillet 1969 fut exceptionnel pour l’humanité mais également à un niveau plus personnel pour David Bowie. Si Neil Armstrong et Buzz Aldrin posèrent le pied sur la lune, tandis que Michael Collins survolait l’objet céleste depuis le module de commande d’Apollo 11, Bowie lança sa propre fusée, sur le thème de l’espace : Space Oddity. La chanson fut en effet un moment décisif dans la carrière du chanteur androgyne. Elle fut son premier véritable hit en atteignant la cinquième place en Angleterre et une plus modeste mais déjà impressionnante quinzième position aux Etats-Unis. Elle contribua aussi beaucoup à définir la personnalité de Bowie telle que nous la connaissons et aimons. À l’occasion des cinquante ans de sa sortie, Parlophone réédite le single sous la forme d’un coffret deux singles comprenant la version originale et un nouveau mixage ainsi que diverses photos inédites d’époque du chanteur britannique. L’occasion de revenir sur le premier jalon de la carrière fantastique de David Bowie. Continuer la lecture de « David Bowie, Space Oddity (Parlophone) »