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Étiquette : Matt Fishbeck
Catégories cover
Holy Shit reprend « Tomorrow » de The Durutti Column (inédit)
Il y a quelques semaines (autant dire dans une autre vie – c’était au mois de mai je crois), j’ai déjà écrit toute ma fascination pour l’Américain Matt Fishbeck, un esthète comme on n’en croise plus aucun dans l’univers de la musique pop, taillé dans l’étoffe d’un héros d’un film de Pasolini – si tant est qu’il y ait des héros dans les films de Pasolini, mais c’est une autre histoire. Une fascination qu’est venue nourrir ce matin, presque au réveil (Matt Fishbeck est de ceux qui font attention au décalage horaire, une qualité assez rare pour être soulignée), la réception d’une reprise via un lien YouTube. Mais reprise n’est sans doute pas le mot le plus juste. Il s’agit plutôt d’une relecture.
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Catégories mixtape
Le club du samedi soir # 5 : Baubles From The Barbary Coast – A San Francisco mixtape by Matt Fishbeck
Samedi dernier, nous publiions une mixtape consacrée à la Baie de San Francisco. Le lendemain, réaction à chaud de Matt Fishbeck, dont nous vous avons parlé récemment, à travers sa magnifique reprise de Decades de Joy Division. Notons d’ailleurs au passage que d’ici à quelques mois, le premier album de Holy Shit, groupe où sont passés Ariel Pink et Christopher Owens, ressortira par l’entremise du label Mexican Summer. Dimanche dernier donc, il nous adresse spontanément cette mixtape, élaborée comme un appendice, un complément, une autre vision de ce qu’à été la créativité musicale de The City by the Bay, vue par lui. Et comme il est impossible pour nous de ne pas partager avec vous ce brillant droit de réponse, le voici. Enjoy. Continuer la lecture de « Le club du samedi soir # 5 : Baubles From The Barbary Coast – A San Francisco mixtape by Matt Fishbeck »
Catégories billet d’humeur, cover
Fishbeck Division (inédit)
Je crois que c’est aussi pour ça que je me suis passionné pour la musique. Pour la musique pop – dans le sens le plus large possible. Parce qu’au-delà des chansons, il y avait celles et ceux qui les composaient, il y avait leurs interviews, leurs postures, leurs fringues, leurs attitudes. Il y avait ce monde auquel nous n’avions pas accès, si ce n’est par procuration. Il y avait dans les journaux, dans les magazines, sur les pochettes – extérieures ou intérieures, recto ou verso – ces photos qui prouvaient qu’ils étaient différents. D’ailleurs, je me souviens très bien à quel point j’avais trouvé terrifiant un article paru dans le NME ou le Melody Maker au moment de la sortie du premier album de The House Of Love où le journaliste résumait la situation par une sorte de « c’est cool, ils sont comme tout le monde ». Bah non. Justement. Ce n’était pas cool du tout. Et je crois que cette image a fait que j’ai décidé de me désintéresser du groupe de Guy Chadwick – je sauve tout de même la première version de Shine On, sans doute parce qu’à l’époque de sa première écoute, je ne savais pas encore pour la normalité…
Aujourd’hui, pour les quelques raisons évoquées plus haut (les chansons ET LE RESTE), s’il y a bien une pop star, c’est Matt Fishbeck. Depuis la Côte Ouest des États-Unis, il cultive le mystère, sort des disques au compte-gouttes, porte des fringues comme personne ne sait les porter, prend des photos qui ressemblent à des tableaux et peint des tableaux qui ressemblent à des photos, écrit des chansons que lui seul peut chanter et enregistre des mixtapes d’une beauté bouleversante. Dans quelques semaines, le label Mexican Summer va rééditer (pour la première fois en vinyle) le premier album de Holy Shit – son groupe dans lequel sont passés Ariel Pink et Christopher Owens –, Stranded At Two Harbors (2006). Pour cette occasion, Matt Fishbeck m’a demandé d’écrire quelques mots – des notes de pochettes comme on dit dans le jargon. J’ai bien sûr accepté, en essayant de ne pas trop laisser paraitre à quel point j’étais fier et impressionné – oui, fier ET impressionné, et d’autant plus qu’elles ont été traduites de français en anglais par Winston Tong, l’éternel interprète de In A Manner Of Speaking. Je me suis exécuté et je crois que le résultat a plu. Le disque sortira cet été. Ou peut-être à la rentrée. Mais avant cela, Matt Fishbeck a souhaité me remercier – et rien ne l’y obligeait, je vais être payé pour ce travail (oui, il parait que c’est un travail). Alors, hier, il m’a envoyé cette chanson. C’est une reprise. Une reprise magnifique. Solennelle. Personnelle. Mais comme les plus beaux cadeaux sont ceux qu’on finit toujours par partager, la voici…
Catégories mixtape
I Like 2 Stay Home #17 : In For A Spell, par Matt Fishbeck
Un mix thématique par jour à écouter en temps de confinement.
Il est insaisissable. Il est imprévisible. Il vous appelle depuis une chambre d’hôtel du sud de la France, une chambre qui n’est pas la sienne, tard dans une nuit d’été alors que bien sûr, vous dormez, et laisse sur votre répondeur une version a capella de Sunlight Bathed The Golden Glow. C’était il y a presque dix ans. Il vous écrit pour vous dire qu’il cherche un label européen, un label sérieux pour la sortie d’un prochain album qui est presque fini, mais depuis, il ne s’est rien passé. Ou pas grand chose. Vous lui envoyez un message, il vous répond, il disparait puis réapparait. Comme si de rien n’était. Alors, quand on lui a demandé s’il accepterait en cette période si particulière d’imaginer un mix pour Section26, même sa réponse rapide et enthousiaste n’avait pas suffi à nous rassurer. Et puis, deux jours après, alors que le monde entier est confiné et que le soleil printanier décline irrémédiablement vers la ligne d’un nouvel horizon, il envoie sa sélection et bien sûr, c’est à peine si vous y croyez… Continuer la lecture de « I Like 2 Stay Home #17 : In For A Spell, par Matt Fishbeck »
Catégories interview
Matt Fishbeck
Il y a peu de disques qui ont eu autant d’impact dans ma vie que Stranded at Two Harbors de Holy Shit. J’avais 17 ans quand il est sorti, 19 quand je l’ai découvert, en 2008 : souvent un âge charnière. Je ne connaissais pas bien Felt. Je n’avais jamais entendu parler de Sarah Records. Par contre, en fan d’Animal Collective, je savais qu’Ariel Pink avait quelque chose à voir à l’affaire, que Rusty Santos, compagnon de label (le défunt UUAR), avait masterisé le disque, que Christopher Owens, dont j’étais amoureux des singles de Girls, avait été leur batteur. Holy Shit, c’était aussi le noyau d’une scène californienne qui bourgeonnait, autour desquels gravitaient les beaux bizarres John Maus, Nite Jewel, Geneva Jacuzzi, etc… Ce fut, comme dirait The Gist, love at first sight, but I just didn’t know.
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