
Le confinement a eu ses effets indésirables. Nous allons évidemment devoir survivre à la vague des romans auto-introspectifs de circonstance, sans oublier tous ces albums réalisés « chez soi » qui se prendront pour des Basement Tapes ou du DIY. Pour beaucoup de ma classe d’âge, qui gravitent désormais dangereusement autour de la cinquantaine – car je ne suis pas un cas isolé –, ces deux mois et demi se révélèrent également un terrible moment pour revisiter notre si petite histoire, notre autobiographie musicale façon Haute Fidélité (ce livre terrifiant parce que si mauvais et tellement juste). Ressortir les vieux dossiers, solder les comptes personnels et inévitablement subir la visite des vieux souvenirs qui ne s’invitent jamais quand il le faut… Et découvrir tardivement qu’on ne choisit pas les disques de sa jeunesse. Parce que quelque part, nous appartenons à une génération sacrifiée, celle qui eut entre 15 ans et 25 ans dans les années 1980 et pour qui le rock alternatif fut un passage obligé, un rite initiatique (pardon Claude Lévi-Strauss ou Marcel Mauss), que cela plaise ou non, que cela fasse ou non joli dans une discussion entre érudits pré-deezer que nous sommes tous devenus. Ou bien que cela sonne creux pour les lecteurs des Inrocks ou de la RPM. Continuer la lecture de « Rock alternatif : le long remord »

Le reggae, au sens large, est une musique historiquement liée à un mouvement messianique et c’est peu dire que ce genre musical d’origine jamaïcaine aime les prophètes, les miracles, les révélations. A ma microscopique échelle, je n’en avais pas connues de réelles vis-à-vis de ce genre musical, si ce n’est une inclinaison pour les esthétiques floues et protéiformes du dub, ou les sonorités actuelles fat qui infusent les genres croisés au hip hop britannique (du grime à la drill) et qui en descendent lointainement… En gros, sorti des encyclopédies 
Un an à peine après 

Le grunge en France, rétrospectivement ? Il y a quelqu’un ? oh ? hého ? Il y a quelqu’un ?