
Qui ?
Simili Gum, l’alias d’un jeune homme de 26 ans (« j’ai eu 11 ans, et d’un coup 26 »)
Où ?
Dans l’ordre Lyon, puis Marseille, puis Paris bientôt. Continuer la lecture de « Sous surveillance : Simili Gum »
quotidien pop moderne since 1991
Simili Gum, l’alias d’un jeune homme de 26 ans (« j’ai eu 11 ans, et d’un coup 26 »)
Dans l’ordre Lyon, puis Marseille, puis Paris bientôt. Continuer la lecture de « Sous surveillance : Simili Gum »
Un mix thématique par jour à écouter en temps de confinement.
Coincées entre l’avènement du CD et l’émergence d’internet, les années 90 en France voient la naissance de mille groupes d’une scène liée par sa façon de communiquer (les cassettes, les vinyles, les fanzines et quelques labels) et par un esprit indépendant, traduction approximative et romantique du concept anglo-saxon. Le point commun de ces jeunes groupes est aussi un usage – parfois approximatif – de la langue anglaise, comme symbole de liberté et d’alternative à la Chanson Française, canonisée et protégée par le Ministère de la Culture. Avant de devenir définitivement la langue globale avec internet, l’anglais permet alors aux adolescents et jeunes adultes anglophiles (ou américanophiles) de s’évader, et, moins que de rêver d’une carrière internationale, de s’identifier (im)parfaitement à ses idoles si proches et si lointaines à la fois en ajoutant les paroles à la musique. Le titre It’s Up To You fait référence à une méthode d’anglais que nombre de collégiens et lycéens ont éprouvée dans les années 1970 et 80. Voici les enfants inventifs, maladroits, touchants, parfois géniaux, de cette méthode, réunis dans ce second mix. Cette touche française nécessite (et mérite) dès maintenant d’autres nombreuses compilations de ces fabuleuses pépites (nuggets), incongrus cailloux (pebbles), ou inconnues décombres (rubbles). PS : Petit clin d’œil avec Gamine, qui faisait le lien générationnel avec les années 80. Continuer la lecture de « I Like 2 Stay Home #39 : It’s Up To You, Vol. 2 / Independent & English Speaking Bands From France (1990 – 1999) »
Après les effets vocaux dans le précédent hors-série, nous nous attaquons à certains presets et sons dérivés. Les presets apparaissent sur les synthétiseurs avec le développement de la mémoire à la fin des années 1970. Sur les premières machines, il était en effet tout simplement impossible de sauvegarder ses sons autrement qu’en les notant sur une feuille de papier. Un preset enregistre les différents paramètres, il constitue une sorte de photo des commandes (qui doivent donc être numériques) qu’il est possible de rappeler à loisir. Avec l’apparition d’instruments comme le Prophet 5 de Sequential Circuits en 1978, les compagnies livrent avec leurs machines des presets déjà programmés pour montrer les capacités des instruments. Ils vont être utilisés par énormément de musiciens. Avec le recul, certains presets deviennent des véritables marqueurs de leur époque. Ils évoluent avec les modes, tombent en désuétude avant d’être réutilisés pour ce qu’ils évoquent. Ils sont ainsi omniprésents dans la musique que nous écoutons depuis une quarantaine d’années. S’ils peuvent venir de machines cultes (méritant un article ici même), ce n’est pas toujours le cas. Parfois, il n’y a tout simplement pas grand-chose à dire de plus qu’évoquer le preset. Au-delà des presets, avec l’apparition des sampleurs (dont le Fairlight CMI évoqué fut l’un des pionniers), ce sont également des sons qui vont naviguer d’un disque à l’autre et retranscrire la psyché d’une époque… Le récent versus entre Teddy Riley et Babyface rappelle à quel point certains de ces sons (lately bass et orchestra hit) sont intimement liés à des chansons que nous adorons. Voici une petite sélection hautement subjective de presets et de sons célèbres. Continuer la lecture de « Machines Hors Série #2 : Quelques fameux presets et sons dérivés »
« Enlacé par ces eaux glacées qui m’ont gelé le cœur, je crois que tout m’est égal »
Le métier gagnerait peut-être à imposer la retraite – avant même le fameux âge pivot – à des auteurs de chroniques comme moi, pour qui la musique se résume souvent à une formidable machine à remonter le temps. Parce que ce pouvoir magique et instantané de la chanson peut se révéler aussi formidablement dangereux et masquer de réelles qualités, fraîcheur et innocence, bien loin des odeurs de naphtaline, de tel ou tel groupe. C’est le cas de Police Control, duo tranquille qui publie ces jours-ci sur Croque Macadam, le label de notre collègue Alexandre Gimenez-Fauvety un maxi 45t, après un premier EP en 2016 (Sentimental) et un mini tube souterrain (Alcool nation) en 2015. Continuer la lecture de « Police Control, Noyé EP (Croque Macadam) »
Stéphane Auzenet alias Oz
Mathieu Blanc alias M. Lips
Laurent Riatto alias Lt. Replay
et leurs (très) nombreux invités.
Paris et ses périphéries franciliennes. Continuer la lecture de « Sous Surveillance : The Reed Conservation Society »
Christophe est mort. P. B. m’a appris la nouvelle avant tout autre, il a su, mieux que tout autre, ce qui était logé dans le sillage de celle-ci. Je reproduis ici une lettre que j’ai adressé à cet amoureux quitté-jamais-retrouvé. J’en ai bien conscience, la brièveté tant de la forme que du propos est à double tranchant : c’est sa spontanéité, sa vérité et en même temps sa fatuité. La seule question qui se pose pour moi c’est celle de l’intérêt de cette correspondance pour le lecteur.
Question ainsi résolue dans ma caboche : sinon les textes à trous et les souvenirs confettis — l’épistolaire — qui pour dire cette intimité de la pop de Christophe ? Revenir là dessus, changer le dispositif, ça serait faire autre chose qu’un hommage accidentel. Faire une chose dont je ne me sens pas capable et dont le résultat ne serait pas celui d’un au-revoir fidèle — il ne serait embué de charabia beau bizarre.
Rennes fut longtemps une place forte du garage contemporain français, avec en tête de proue Kaviar Special ou les Madcaps. Le garage semble désormais, d’une manière générale, ne plus intéresser grand monde à part les purs et durs qui rêvent de pogos sur les interminables jams seventies des Oh Sees. En revanche la scène indie-pop a pris une certaine ampleur en France depuis quelques années, autour de formations comme En Attendant Ana, Sex Sux ou Pastel Coast. Dans l’esprit de ces groupes, les Bretons d’Origan nous plongent dans une indie-pop très canal historique. T’es Pas Un Amour (Melotron) offre une étonnante suite au catalogue Sarah Records et notamment Field Mice. Continuer la lecture de « Origan, T’es pas un Amour (Melotron) »