
Continuer la lecture de « I Like 2 Stay Home #19 : Austin, Texas »
quotidien pop moderne since 1991
Un mix thématique par jour à écouter en temps de confinement.
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Glenn Donaldson nous avait déjà fait le coup avec Anxiety Art, l’excellent disque de The Reds, Pinks & Purples paru l’année dernière. Non, tout bien réfléchi, cela fait presque 20 ans qu’il récidive à sortir de son chapeau de nouveaux projets stylistiquement différents, au cercle de confidentialité aussi resserré que l’intimité qu’il ne cesse de tisser, disque après disque – et le monsieur est du genre productif -, avec ses fidèles auditeurs. D’une façon non exhaustive, rappelons la pop minimaliste d’Art Museums (avec le regretté Josh Alper), les chansons pastorales et surréalistes de The Skygreen Leopards (avec Donovan Quinn), la cold wave germanique, nerveuse, martiale et romantique de Horrid Red et Teenage Panzerkorps pour ne citer que les projets qui ont connu un embryon de succès, et sans jeter la pierre à celles et ceux qui n’en ont jamais entendu parler… Continuer la lecture de « Vacant Gardens, Under The Bloom (Tall Texan) »
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Bien sûr, je ne savais pas du tout, lors de ces vacances de Pâques du début des années 1970, que la mélodie que je chantais à tue-tête dans les couloirs d’un hôtel d’Itxassou vers les six heures du matin, au grand désarroi de ma mère, était de lui… Mais forcément, ce doit être le genre d’expérience qui marque – sans tout expliquer, n’exagérons rien –, même s’il s’agissait d’une version française que j’avais d’ailleurs moi-même adaptée : “Toute la pluie tombe sur moi / Mais moi, je ne m’en fais pas…” (vous pouvez vérifier, ce ne sont pas les paroles que chante Sacha Distel dans la chanson parue en 1970). Continuer la lecture de « I Like 2 Stay Home #18 : Burt Bacharach »
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Il est insaisissable. Il est imprévisible. Il vous appelle depuis une chambre d’hôtel du sud de la France, une chambre qui n’est pas la sienne, tard dans une nuit d’été alors que bien sûr, vous dormez, et laisse sur votre répondeur une version a capella de Sunlight Bathed The Golden Glow. C’était il y a presque dix ans. Il vous écrit pour vous dire qu’il cherche un label européen, un label sérieux pour la sortie d’un prochain album qui est presque fini, mais depuis, il ne s’est rien passé. Ou pas grand chose. Vous lui envoyez un message, il vous répond, il disparait puis réapparait. Comme si de rien n’était. Alors, quand on lui a demandé s’il accepterait en cette période si particulière d’imaginer un mix pour Section26, même sa réponse rapide et enthousiaste n’avait pas suffi à nous rassurer. Et puis, deux jours après, alors que le monde entier est confiné et que le soleil printanier décline irrémédiablement vers la ligne d’un nouvel horizon, il envoie sa sélection et bien sûr, c’est à peine si vous y croyez… Continuer la lecture de « I Like 2 Stay Home #17 : In For A Spell, par Matt Fishbeck »
Un mix thématique par jour à écouter en temps de confinement.
Les États-Unis offrirent dans les années soixante une quantité de groupes phénoménale. Généralement regroupés sous l’étiquette Garage-Rock, cela ne traduit pas nécessairement la richesse de cette profusion de formations souvent semi-professionnelles et avec des discographies parfois minces. Ce mix n’a pas vocation à être représentatif de quoi que ce soit, mais il donne quand même en filigrane une certaine idée du son que pouvait avoir les jeunes groupes nord américains dans cette décennie. Qu’ils soient garage (The Standells, Question Mark and the Mysterians), psyché, bubblegum (The Ohio Express), folk-rock (The Leaves), instrumentaux (The Ventures, The Arrows) ou même hard rock, rares sont ceux à avoir véritablement marqué la grande histoire de la musique, et pourtant tous offrent une plongée fascinante dans le passé autour d’excellents morceaux. Les plus connus ici seront certainement The Byrds, The Turtles ou Iron Butterfly. J’ai pris le parti pour ces groupes de choisir des titres instrumentaux qui je l’espère s’inscrivent bien dans la dynamique générale… Les amateurs de sixties reconnaîtront beaucoup de noms (Strawberry Alarm Clock, Music Machine, Paul Revere and the Raiders etc.), surtout ceux qui ont écumé les compilations Nuggets ! J’espère néanmoins aussi arriver à les surprendre sur quelques morceaux. J’ai pioché dans ma collection des disques achetés sur une période d’une douzaine d’années, certains très récemment, d’autres que j’ai été chercher dans mes boîtes dédiées. La sélection a ainsi été enregistrée en live avec des 45 tours . Ils sont majoritairement d’époque – j’ai pris juste une petite liberté pour le magnifique In The Past – ceci peut expliquer que certains sonnent un peu lo-fi mais cela fait aussi partie du charme, non ? Continuer la lecture de « I Like 2 Stay Home #16 : Sixties Garage Etc. »
J’ai dû avoir la main lourde sur les paupiettes. Ou alors est-ce le boulghour du midi, son caractère inédit sur mon estomac. Je n’aurai l’impudence d’imputer cela au Gevrey-Chambertin, plus que correct. Encore moins à la fièvre qui, ouf, ne s’est toujours pas présentée. Toujours est-il que la nuit fut lardée de cauchemars rissolants, eux-mêmes peuplés de lapin chasseur et autre Daffy confît. Au canard déchainé succéda une créature bicéphale, sorte de Janus jaunâtre (les rêves ont ceci de bien qu’ils autorisent les pires allitérations) qui prenait alternativement les traits de Thurston Moore et de Michael Gira. Un duo good cop / bad cop à lui tout seul, l’un dégoulinant de coolitude, l’autre terrifiant sous son chapeau de cow-boy à larges bords. Continuer la lecture de « #13 : Swanic Youth, Sonic Yoot / Swan Jovi (The Only Label In The World, 1987) »
À cette époque comme à d’autres, le cinéma se lit, autant qu’il se voit. Après chaque projection, tel un rite, vient l’inévitable débat nourri de lectures, les Cahiers, Les Inrockuptibles, Telerama, etc., qui fourmillent de théories dites et non dites, sues et insues, depuis lesquelles nous prenons langue. Chacun a sa publication de référence et sur ce substrat, nous pouvons nous élancer plus loin, énoncer enjeux et vocabulaire, jouer les apories, voir le monde – philosopher, des heures. Ce que la musique ne permet pas – encore.
C’est cette époque de nos vies.
Sort Magnolia, troisième film de Paul Thomas Anderson. Continuer la lecture de « Aimee Mann, How Am I Different »
J’ai toujours maintenu une certaine distance entre Katie Crutchfield et moi. Une écoute tardive de sa discographie m’avait laissée sceptique, presque agacée : qui était-elle ? Depuis 2012, sa voix si singulière jaillissait d’albums aux guitares tapageuses et à l’énergie adolescente. Out in the Storm (2017), dernier de la série, constituait l’apogée de cet élan grunge. Pourtant, ça et là, quelques accalmies laissaient deviner une prédisposition pour des musiques plus traditionnelles : c’est dans la folk, la country, et plus généralement l’americana, que la figure de Philadelphie, originaire de l’Alabama, semblait se révéler.
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