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The Who, Tommy (Polydor)

Les chroniques anniversaire de l’été

Tommy The Who

Cinquante années et quelques semaines après sa sortie, Tommy demeure un disque encombrant, souvent pointé comme une catastrophe : le groupe rock adolescent formidable qui se rêve adulte et sombre ainsi dans la prétention, ouvrant la voie aux errances des années 1970 avant que n’arrive le salut par le punk. Autrement dit, l’affreux Tommy incarné par le chanteur Roger Daltrey, ses boucles et ses franges, qui entonne à Woodstock au premier degré certaines des graines de tout ce qui est censé foirer ensuite. Un opéra-rock inspiré par les prêches de Meher Baba, gourou du guitariste et leader Pete Townshend. Un truc trop sérieux pour être sérieux.

Cette histoire confortable, depuis qu’elle existe, est souvent racontée.

La vérité est forcément plus compliquée. Continuer la lecture de « The Who, Tommy (Polydor) »

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Dance To The Music #3 : Brit Soul, la playlist

Pour accompagner la lecture de l’article sur la Brit Soul, voici une playlist de 20 morceaux racontant l’évolution de la musique soul, puis du funk, en Angleterre, entre 1965 et 1974. Version jukebox ou playlist commentée, pour varier les usages. Continuer la lecture de « Dance To The Music #3 : Brit Soul, la playlist »

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Dance to the Music #3 : Brit Soul (1965-1974)

PP Arnold accompagnée par les Small Faces

Quand les Beatles sortent Love Me Do en 1962, le rock britannique n’a certainement pas l’aura de son équivalent nord-américain en dehors des frontières de l’île. La British Invasion a cependant vite pris une ampleur inédite, y compris aux États-Unis, inscrivant le pays européen comme l’une des grandes nations du genre, la seule capable de rivaliser avec les frangins du nouveau monde dans un duel esthétique relevé. Le cheminement de la soul, et plus généralement la musique noire de l’autre coté de la Manche n’a cependant pas été aussi immédiat. À quel moment les Britanniques ont su s’affranchir du modèle étasunien, s’approprier cette sweet soul music et développer leur propre esthétique ?  L’histoire commence avec les débuts de la Brit Soul, des années soixante au milieu de la décennie suivante. Continuer la lecture de « Dance to the Music #3 : Brit Soul (1965-1974) »

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Playlist : The Cure

Alors, on fait comment pour résumer 41 années de vie d’un groupe, au moment de cette nouvelle tournée qui passe par Rock en Seine ? On met de côté tout souci d’exhaustivité et on suit ses souvenirs, ses frissons, ses rires, ses doutes. On imagine une playlist décousue, qui fait abstraction de presque tout, sauf des émotions qu’elle pourrait susciter. Une playlist qui représente pour soi ce qu’est The Cure, un groupe dont chacun a, dans un coin de sa tête, sa propre image. Continuer la lecture de « Playlist : The Cure »

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The Cure vu par deux fanzines d’ici et d’alors

Fanzine The Cure

En feuilletant des vieux numéros de Best à la recherche d’iconographie pour le précédent épisode de ma série Nos années cassette, je suis tombé sur cette petite annonce : « Curiosités, fanzine original dévoué corps & âme à The Cure. 6 numéros parus, détail contre 1 timbre à Curiosités, 26 rue d’Edimbourg, 75006 Paris ». J’ai eu un moment envie d’envoyer trente ans plus tard une enveloppe timbrée à cette adresse, dans l’espoir d’une hypothétique réponse, mais l’entreprise ressemblait fort à une bouteille jetée à la mer. J’ai demandé à Christophe, que j’avais préalablement interviewé, s’il avait gardé contact avec le responsable de cette publication. Et par le jeu des réseaux sociaux, j’ai pu m’entretenir avec un autre Christophe, exilé en Bourgogne, qui a accepté de revenir sur ses années fanzines. Continuer la lecture de « The Cure vu par deux fanzines d’ici et d’alors »

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The Pastels, Sittin’ Pretty (Chapter 22)

Les chroniques anniversaire de l’été

The Pastels Sittin'Pretty

« Parfois, j’aimerais qu’on fasse un disque aussi bon qu’On The Beach de Neil Young. Je pense que Sittin’ Pretty est ce qu’on a fait de mieux, mais ce n’est pas notre chef-d’œuvre. Si on arrive à faire dix chansons aussi bonnes que Ditch The Fool, Nothing To Be Done et Baby You’re Just You, alors on tiendra notre chef-d’œuvre. » (Stephen Pastel, Sounds, 12 août 1989) Continuer la lecture de « The Pastels, Sittin’ Pretty (Chapter 22) »

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The Stone Roses, The Stone Roses (Silvertone Records)

Les chroniques anniversaire de l’été

The Stone Roses

Trente ans se sont donc écoulés. C’est bien suffisant pour que la distance réflexive se mêle, en l’estompant, à l’intensité brute des souvenirs. Et pour que la toute petite histoire se fonde dans les grands mouvements de balancier de l’évolution musicale. Pourtant, au moment d’évoquer The Stone Roses – l’album ou le groupe, jamais sans doute l’italique n’a eu si peu d’importance – c’est encore la mémoire intime qui commence par affleurer. Les vacances de Pâques 1989 consacrées aux révisions du bac, un interlude arraché à la vigilance parentale sous forme d’aller-retour à la FNAC Montparnasse pour y acquérir la bande son des quelques semaines de labeur scolaire à venir et, immédiatement, les cahiers de math ou d’histoire qui s’illuminent de ces guitares carillonnantes et du balancement inouï des scansions rythmiques d’Alan Wren. Continuer la lecture de « The Stone Roses, The Stone Roses (Silvertone Records) »

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The Montgolfier Brothers, Seventeen Stars (Caroline True Records)

The Montgolfier BrothersIl est des disques dont on ne se souvient pas forcement sous la forme de classique en devenir, ni même d’une excitation mémorable au moment de leur sortie. Seventeen Stars des Montgolfier Brothers fait définitivement partie de cette catégorie. Pas réécouté depuis sa sortie, presque oublié depuis vingt ans. Le réentendre, au-delà de sa beauté formelle, fait appel à des souvenirs, ou plus justement à des souvenirs de souvenirs, d’instants fugaces ou de sentiments enfouis dont on se met à chercher le sens, à retrouver la trace. Continuer la lecture de « The Montgolfier Brothers, Seventeen Stars (Caroline True Records) »