
Il suffit d’un simple moment, d’égarement ou de grande concentration, pour tomber dans King Crimson. Pour beaucoup, ce ne sera jamais le cas et tant mieux pour vous. Parce que sinon, vous êtes ou assez riches, ou totalement foutus. Vraiment, ces coffrets rétrospectifs de plus d’une vingtaine de compact discs répartis par albums ou époques et validés par le maître sont autant jouissifs que dispendieux. Aucun groupe n’a pareil souci de patrimoine, c’est dire l’importance du lien et la qualité de la liaison*. En revanche pour rester un musicien actif dans ce groupe, et c’est je crois le sujet principal de ce film, c’est une autre paire de manches. Et de manches, il ne sera que peu question ici, tant caserner dans la secte de Robert Fripp semble être une affaire éminemment sérieuse, souvent temporaire donc, entre le sacerdoce, le partage du sublime, et la nécessité de l’intensité. Continuer la lecture de « Musical Écran 2022 : « In The Court Of The Crimson King » de Toby Amies »
Pour beaucoup, ce fut juste un épiphénomène, une mode passagère qui aura vite succombé sous le poids démesuré du carton-plâtre – tant ces acteurs de la nuit croulaient sous un maquillage XXL – et des éclats de rire moqueurs des érudits et des puristes. Mais l’histoire a finalement donné tort à ces gardiens du temple du rock et du roll, ce que confirme TRAMPS!, qui revient, à grand renfort d’interviews, de souvenirs, d’anecdotes et d’images d’époque, sur cette période charnière entre les décennies 1970 et 1980 qui a vu des (plus ou moins) jeunes gens, à Londres beaucoup, ailleurs un peu, habités du désir de grimer un quotidien bien morne, de s’inventer une vie, tous peu ou prou héritiers d’un
Il faut toujours parler d’



