
Il y a vingt-deux ans, Ed Harcourt, un anglais natif de Wimbleldon, réalisait le grand chelem avec Here Be Monsters. Son premier album l’imposait à sa juste valeur en faisant chavirer (toute) la presse et une partie du public. Il faut dire que c’était un juste retour des choses pour Harcourt et surtout Heavenly, son label, qui avait beaucoup misé sur ce disque, véritable acte de naissance et profession de foi pop aux milles idées. L’étude scrupuleuse des notes du livret donne le vertige. À peine vingt-cinq ans et juste un EP en guise de CV, Ed Harcourt réunissait dans un studio Gil Norton, Dave Fridmann et Martin Kelly pour faire des chœurs et fut accessoirement aidé par Tim Holmes des Death In Vegas pour assurer la production. C’était Byzance chez Heavenly après le succès du premier Doves. À la fois coup d’essai et coup de maître, Here Be Monsters lança la carrière d’Harcourt mais ne lui permit de s’imposer face à des Wilco alors en pleine capacité de leurs moyens. Continuer la lecture de « Studio Harcourt »
Le texan 
Les fantômes sont des morts mal enterrés. C’est, en tous cas, ce qu’affirment certains interprètes autorisés des mécanismes complexes du refoulement psychique. Et c’est ce fil que l’on s’attache à suivre en relançant, au fil des écoutes, leur interrogation féconde : de quelles tombes incomplètement scellées ont bien pu resurgir ces neuf Ghost Songs qui nous hantent sans relâche depuis l’instant saisissant de la première découverte ?
Comparée aux vapeurs d’une pop music pataugeant trop souvent dans de prudentes pissotières tièdes où les sentiments tirent à blanc, impossible de ne pas être violemment saisi à la gorge par l’urgence vitale qui déborde de
Edité dans la nuit du lundi 23 avril via