
Quatuor sous estimé mais assidu de Austin, désormais New Yorkais, Chronophage a sorti pas moins de trois albums en six ans. C’est sous la houlette de Donna Allen (excellent projet solo), qu’ils ont tous ensemble repris le chemin des studios, et ont enregistré cet EP de quatre morceaux. Au vu du titre Musical Attack : Communist + Anarchist Friendship, tout laisse à penser que le groupe à des choses à dire sur ce qu’il se passe dans le monde et chez eux chez l’Oncle Sam, mais on n’en sait pas vraiment plus. En guise de biographie, un questionnaire dont on ne sait rien, ni de la personne qui questionne, ni de celle qui répond. Quand aux réponses, elles sont toutes dans la négative, et épaississent encore plus le mystère. Cependant, on retrouve ce sens de la mélodie dont ils nous avaient habitués sur le dernier album. Guitares jangly, batterie qui groove, et voix qui flotte au-dessus. Quatre titres donc, qui sortiront chez l’excellent Post Present Medium le 11 Juillet prochain.
On trouve encore, parfois, un bonheur ineffable à découvrir les étapes successives de la discographie d’un auteur que l’on aime et que l’on suit depuis l’adolescence. Particulièrement quand elles semblent désormais se succéder comme les phases régulières d’une respiration. Et donc d’une preuve de vitalité artistique – de vie, tout simplement. On se prend ainsi à guetter les moments alternés du souffle. Après la tension contractée et dramatique qui émanait de
Les années 2010 s’éloignent progressivement. Elles partent rejoindre les limbes de nos mémoires, à quelques encablures du changement de millénaire. Le journalisme musical est un exercice particulier, il ne connaît que l’immédiat et le passé, si possible distant d’au moins deux décennies. Que faire des albums perdus dans le purgatoire, entre l’actualité et l’ancien temps ? Intéressons nous aujourd’hui à l’un de ces olibrius, pas assez vintage pour être réhabilité et porté aux nues : True (2012) de 




