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Painter Boy reprend « When Diana Paints the Picture » de Robbi Curtice (1968)

Painterboy / Photo : DR
Painterboy / Photo : DRhttps://www.discogs.com/fr/artist/2670000-The-Existentialists

Voici presque quinze ans que le Toulousain Nicolas « Jimmy » Mazel cultive avec soin son jardin pop, où fleurissent de bien belles fleurs psychédéliques nourries au riche terreau des Beatles, Television Personalities et autres Beat Happening. Après ses débuts avec The Existentialists et depuis la mise en pause de Marie Mathématique – dont les deux albums Tous vos lendemains dès aujourd’hui (2000 Records) et Le Grand Bal du Château de Londres (Lunadelia) sont très recommandés -, Jimmy poursuit ses aventures soniques en solo sous l’étendard de Painter Boy. Aujourd’hui, il reprend When Diana Paints the Picture, obscur mais néanmoins admirable morceau de pop psychédélique composé par l’Anglais Robbi Curtice en 1968. Notre Dan Treacy toulousain a presque ici réinventé la chanson pour la transformer en une savoureuse expérimentation DIY au-dessus de laquelle semble planer l’esprit vaporeux de Syd Barrett. Continuer la lecture de « Painter Boy reprend « When Diana Paints the Picture » de Robbi Curtice (1968) »

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Puce Moment, Sans Soleil (Parenthèses Records)

Puce MomentDes musicien-nes et artistes comme John Hassel, David Toop ou Pauline Oliveiros ont théorisé, au tournant des années 1970-1980, un certain type de modernisme alternatif, via les catégories de Fourth World ou de Deep Listening. Une logique de réinvestissement et de réappropriation qui aura guidé tout un pan des musiques de recherche, plus ou moins inscrites au sein d’une démarche d’avant-garde – décentrer le grand récit des musiques expérimentales de son axe traditionnel en instaurant un dialogue avec certaines musiques et pratiques envisagées comme de véritables territoires utopiques. Continuer la lecture de « Puce Moment, Sans Soleil (Parenthèses Records) »

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Roberta Lips, En Plein Cœur (Le Cèpe Records)

Depuis quelques années, une authentique scène power pop a vu le jour dans l’Hexagone. A Rennes avec Food Fight, à Marseille avec Kael et les Remords ou Pogy et les Kéfars, ou encore à Toulouse avec Asphalt, ce genre de pop à tendance punk né à la fin des seventies a su s’implanter durablement. Mais une vague de groupes de power pop entièrement féminins a aussi émergé, comme les belgo-marseillaises Cœur à l’Index et bien sûr les indispensables parisiennes d’Alvilda, qui ont signé chez les anglais Static Shock Records – le label d’Uranium Club from Minnesota, excusez du peu. Continuer la lecture de « Roberta Lips, En Plein Cœur (Le Cèpe Records) »

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Cotonneux comme Freshberry

Freshberry / Photo : DR
Freshberry / Photo : DR

Depuis 2020, de façon épisodique, Freshberry met en ligne une série de morceaux d’excellente facture. L’an dernier, nous avions parlé de leur reprise d’un standard Coréen d’un groupe culte dans leur pays, San Ul Lim. Jiyeonne et Pierre, partenaires dans la vie, prennent leur temps. Un titre par ci, un autre par là, mais un cap est désormais franchi : leur premier album Diamonds Files sortira à l’automne sur trois labels, Si Moiré Disques, Indie Or Die et Hidden Bay Records. Un seul morceau en écoute pour le moment, Sir 06, une promenade envoutante dans la pénombre entre guitare saturée, mélodies brumeuses et voix enivrante, que l’on peut découvrir dans un clip fait maison. Tout laisse à penser que le reste de l’album, masterisé par Krikor, oscillera entre textures vaporeuses et mélodieuses. A vérifier sur scène au Tony , 2 rue des Petites Écuries dans le 10ème à Paris ce jeudi 15 mai, à 20h30. Continuer la lecture de « Cotonneux comme Freshberry »

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Trois festivals indés DIY

Little Death + Badtime en concert l'an dernier aux Ronches / Photo : DR
Little Death + Badtime en concert l’an dernier aux Ronches / Photo : DR

Il y a quelques semaines, nous vous avions signalé la fermeture de trois lieux parisiens, le Motel, le Tony et l’International. Pour contrebalancer ces mauvaises nouvelles et en attendant des nouvelles plus heureuses de la part des équipes de ces bars / concerts, nous avons choisi de vous présenter trois initiatives singulières, réalisées à grands coups d’huile de coude et de bonnes volontés, sans aucune aide publique. François Salvador (Indie Or Die), programmateur de concerts indés en région parisienne nous a prêté main forte en allant interroger les organisateurs de ces trois festivals indépendants. (TS)


En découvrant les différentes réponses à la question “Et pour toi, c’est quoi l’indé ?” compilées par Rémi Laffitte du fanzine Futur Parlé, on se retrouve face à des visions militantes dans lesquelles on se reconnaît. Pour apporter un peu plus de concret à ces réflexions, j’ai demandé à trois organisations de concert DIY d’expliquer pourquoi et comment un festival est créé. The club is open.

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Paul Collins (The Nerves, The Beat) : « Les gens nous prenaient pour des extra-terrestres »

Paul Collins période The Nerves / Photo de presse
Paul Collins période The Nerves / Photo de presse

Le roi de la power-pop. C’est à la fois le titre d’un album – King Of Power Pop! (2010) donc – et, surtout, un statut chèrement conquis et désormais difficilement contestable. En quelques années décisives – moins de dix en réalité – Paul Collins a contribué, davantage encore que la plupart de ses potentiels concurrents au trône, à façonner les contours parfaitement dessinés d’une musique vive, mélodique et indémodable. A rebours à peu près complet de toutes les tendances d’une époque où dominaient encore les digressions musicales complaisantes. D’abord avec The Nerves : en compagnie de Jack Lee – disparu il y a tout juste deux ans – et Peter Case, il a enregistré et publié en toute indépendance quatre des titres les plus importants de l’histoire. Ensuite avec The Beat, dont le premier – et, en grande partie, le deuxième – album demeure un des jalons les plus parfaits d’un rock classique et épuré, à la fois moderne et profondément ancré dans l’histoire des décennies qui l’ont précédé. A l’occasion d’une série de concerts entièrement consacrés à cet héritage majeur, il a consenti à partager quelques souvenirs des batailles passées. Continuer la lecture de « Paul Collins (The Nerves, The Beat) : « Les gens nous prenaient pour des extra-terrestres » »

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Selectorama : New Trad Fest

New Trad Fest 2 à Saint-Aignan-sur-Cher
New Trad Fest 2 à Saint-Aignan-sur-Cher
Il y a quelques semaines, on avait choisi de mettre en avant un petit festival à Paris, Rage Sacrée à Petit Bain, qui explorait la puissance immersive des musiques expérimentales associées aux instruments folk et traditionnels. Ce week-end, il faudra prendre la direction de Saint-Aignan-sur-Cher (41) pour explorer un peu plus encore cette idée. La deuxième édition du New Trad Fest promet des échanges toujours plus périlleux, à base de (comme ils disent, et on ne trouverait pas mieux) : bals trads déchaînés, gallois gothique sur rock folklorique, chants occitans sur samples indus, ciné-concert en terres volcaniques auvergnates, biniou sur synthé analogique, proto-techno médiévale, électronique harsh bombarde… Ce sont les associations La Berge (Arthur et Margot), Zamzamrec (Héloise et Olmo) et Mediator qui une fois encore ont concocté une programmation à laquelle il faudra prêter autant de curiosité – pour tout dire, et avec la plus grande humilité, peu d’artistes identifiés par la rédaction – que de lâcher-prise. Pour éclaircir nos chandelles, on a demandé à l’équipe de nous placer quelques pierres blanches pour nous guider sur le chemin du Cher.

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Alek et Les Japonaises, Tranquille (Gnignignignigni)

Perdu comme un kiwi /
sans étiquette à lui /
le mystère restera entier

On s’amuse bien à Bruxelles, tandis que la métropole sombre parfois dans une tristesse profonde, un sérieux de bon aloi, ou une retenue timide, Alek et Maï (elles sont sans doute plusieurs dans sa tête) mettent le feu dans leur cave transformée pour l’occasion en cabaret de tous les essais : le duo s’amuse bien avec la matière musicale, posant de petits moyens (les synthés sont réglés sur les presets) pour les transcender allègrement dans un mélange un peu camp, un peu kitsch de variété décomplexée. Si ça sonne 80, c’est plus justement dans l’économie des arrangements faussement idiots que dans la volonté de se réincarner dans un passéisme rigolo et disco. Continuer la lecture de « Alek et Les Japonaises, Tranquille (Gnignignignigni) »