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Zuider Zee, Zeenith (Light In The Attic)

Il est quelque fois rassurant de constater que le travail ingrat de fouilles archéologiques dans le lointain passé de la pop permet encore d’exhumer des pièces importantes d’un patrimoine musical négligé ou carrément inconnu. C’est le cas aujourd’hui avec cet album inédit de Zuider Zee. Injustement relégué à n’occuper qu’une place dérisoire dans les notes de bas de page de l’histoire de la power pop sur la foi d’un unique album publié et trop vite enterré par CBS en 1975, cet obscur quartet américain mérite en effet d’être redécouvert et réhabilité.  Continuer la lecture de « Zuider Zee, Zeenith (Light In The Attic) »

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Lemon Swell, Je m’appelle Lucas (La Souterraine)

Lucas Lecacheur est (presque) aussi insaisissable que productif. Nous l’avions connu à travers les Bad Pelicans, trio garage à la morgue toute adolescente, énergie garantie en live, un groupe qu’il compose avec Simon (Hérisson Superbe) et Fernando (à l’origine du délirant Superlife + Cyclisme).  Continuer la lecture de « Lemon Swell, Je m’appelle Lucas (La Souterraine) »

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En studio avec The Married Monk

Photo : The Married Monk
En sommeil depuis une décennie, l’entité Married Monk, emmenée depuis toujours par Christian Quermalet, vient se rappeler à nos bons souvenirs avec Headgearalienpoo (tromblonnage approximatif du grand Edgar Allan Poe), un disque aussi surprenant dans son apparition tardive que par son contenu. D’une excellence rare, on y retrouve un songwriting unique en ces terres, et un travail sur le(s) son(s) qui emprunte et son histoire et sa créativité au Krautrock – des plages les moins offensives de Neu! à sa noble descendance, Broadcast en tête. On y choisira aussi quelques clins d’yeux à l’ami Dogbowl (Bus), Dylan (Bomb On Blonde) et The Cure (10:16 Saturday Night), surtout sur une reprise très risquée mais réussie jusqu’au grandiose de Siamese Twins (Pornography, 1982), puisqu’en plus d’y garder la douleur originelle, on sait la tempérer à l’ombre d’un grand calme que n’aurait pas renié Mark Hollis. Et je ne dis pas ça souvent. Impressions d’enregistrement par les concernés. Continuer la lecture de « En studio avec The Married Monk »

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Alex & FabCouz, Tape EP (Juvenile Delinquent)

La scène indépendante actuelle française est honnêtement plutôt chouette. En Attendant Ana, Bryan’s Magic Tears, Ojard, Brace Brace ou Thomas Subiranin, tous à leur manière portent une certaine idée de la musique et de la marge, qui n’est d’ailleurs pas toujours la même. Si la pop fait le plein et se porte comme un charme, il n’en est cependant pas tout à fait de même pour les musiques d’expressions plus énervées.  Continuer la lecture de « Alex & FabCouz, Tape EP (Juvenile Delinquent) »

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The The au pays d’Abba

Fin 2017, rompant un silence de 15 ans, The The annonçait une série de dates en Europe. Est-ce parce qu’il ne jouait pas en France que j’ai eu soudain envie de revoir Matt Johnson ? Est-ce parce que j’étais à peu près sûr d’être le seul français dans la salle que j’ai choisi d’aller l’applaudir en Suède ? Cinq jours après ChameleonsVox et la veille de Modern English, était-ce seulement bien raisonnable ?  Continuer la lecture de « The The au pays d’Abba »

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Good Morning, Prize // Reward (Bedroom Suck Records)

Good MorningLa fécondité de la scène indie pop australienne a beau ne plus être un secret depuis longtemps, il est une ville qui ne cesse de fasciner par la qualité des groupes qu’elle enfante : Melbourne. Les labels y fleurissent tandis que les voisins se rendent à l’évidence et y déménagent. Bedroom Suck est de ceux-là : originaire de Brisbane et propulsée par des signatures comme Blank Realm ou Scott & Charlene’s Wedding, la structure va sur ses 10 ans et représente aujourd’hui encore ce qu’il se fait de plus excitant de l’autre côté du globe. Continuer la lecture de « Good Morning, Prize // Reward (Bedroom Suck Records) »

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Œ

Œ
Photo : Thomas Chamonaz

Le 31 décembre dernier, pour clore 2017 en beauté, nous postions sur notre page Facebook Cause for great optimism des franco-toulousains-russo-équatoriens « Œ ». Un tube collaboratif et power pop du dernier jour de l’année reprenant les mots d’un David Shrigley faux-prêcheur d’optimisme, sous forme d’un vœu. La protéiforme de l’E dans l’O, c’est Olia Eichenbaum et Vincent Pieuvre et Marion Jo et Pedro Riofrío. C’est aussi une galaxie qui croise Sébastien Trihan, Julien Gasc, Astrobal ou Nina Savary, « et les autres, vrais amis dans la musiquequi forment souvent des chorales spontanées ». Leur catalogue « pop à suspense aux modulations vagues » est déjà foisonnant. Pour ceux qui auraient besoin de superlatifs ou de sources sûres avant de se jeter sur leurs premiers titres et reprises, imaginez un peu le meilleur de la pop synthétique et sensible agrémenté de références très soignées et poétiques où l’on y rencontrerait les rejetons de Stereolab, de Broadcast ou d’Hector Zazou — ou d’une internationale surréaliste. Sans doute n’avions-nous pas entendu une telle joie dans la nostalgie depuis la fin du siècle dernier. La preuve en images, toutes choisies par le groupe en réponse à mes questions…

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