
Qui ?
Deux garçons très discrets, Gauthier et Loïs – voix / guitares / basses / synthés / drum machine – ainsi que Timothée – batteries additionnelles.
Où ?
Paris / Troyes Continuer la lecture de « Sous Surveillance : Athletico »
quotidien pop moderne since 1991
Deux garçons très discrets, Gauthier et Loïs – voix / guitares / basses / synthés / drum machine – ainsi que Timothée – batteries additionnelles.
Paris / Troyes Continuer la lecture de « Sous Surveillance : Athletico »
En 2013, nous découvrions Skategang, un excellent trio parisien de punk auteur d’un disque méconnu aussi vif que court. Les carrières des trois intéressés ne cessent depuis de nous passionner. Paul, le batteur, a sorti un excellent album en 2019 de son projet Pleasure Principle. Maxime, le bassiste, enregistre un paquet de bons groupes français (Rendez-Vous, À Trois Sur La Plage, Alex & FabCouz, Pierre & Bastien), en plus d’avoir plusieurs formations de punk francophones paradoxalement plus reconnus à l’étranger qu’en France (Rixe, Condor). Reste le troisième larron de la bande, Mathis, le guitariste. Sa carrière, bien qu’un peu plus discrète que ses collègues n’en est pas moins passionnante. Continuer la lecture de « Ray Jane, Les Mondes Perdus de Ray Jane (Gone With The Weed) »
J’ai passé la semaine coincé, avec le sentiment de vouloir péter plus haut que mon cul, à vouloir être à la hauteur et à finalement accumuler les fichiers, brouillons, tentatives. Je voulais aussi moins parler de moi en parlant tout de même d’esthétique, donc d’émotions, avec plein de termes élégants et généreux, ceux qui donnent au lecteur le sentiment d’être intelligent, et c’était à ce moment que ça finissait toujours par coincer, version après version, fichier après fichier, brouillon après brouillon, j’étais en train de pondre invariablement le même article, ce feel-intelligent-text – une vieille idée de la maison, comme il y a des feel-good-movies – avec dessus une couche de contentieux, je voulais prouver des choses – essentiellement que j’avais raison, bref, l’inverse de l’objectif. J’étais en train de patouiller comme tous à Section26, j’ose l’imaginer, on patouille parfois : mettre trop et pas assez – manquer d’angle. Continuer la lecture de « Christian Casoni, Juke, 110 portraits de bluesmen (Le Mot Et Le Reste) »
Une légende, probablement vérifiable, voudrait que les Pale Saints de Leeds aient envoyé leur première démo à Sarah Records à Bristol. Trop de solo de guitares, trop de scories new wave, c’est tellement vulgaire, merde, et on comprend aisément pourquoi Clare et Matt ne souffrirent pas autant d’émotion. C’est une bonne base de discussion. Quoique. Ça n’enlèvera rien à ce disque qui définit non pas un genre (le chouguezz, restons sérieux…), mais bien une époque.
Continuer la lecture de « Pale Saints, The Comforts Of Madness (4AD) »
Après être tombé en admiration devant Spring Break Of The Soul (2013) et avoir rédigé à la va-vite un Sous Surveillance pour la RPM sur son auteur (un Sous Surveillance sur artiste qui avait déjà enregistré une bonne dizaine de disques – quelle idée !), j’ai manqué presque toutes les occasions d’écrire sur Bill Baird. Il faut dire que le prodigieux secret-le-mieux-gardé-des-USA, qui a revisité à sa façon presque tous les genres de la pop (des Beach Boys au krautrock) sans jamais se départir de son style, fait curieusement peu de vagues, dans nos contrées comme ailleurs. Pourtant, on ne peut dire que les opportunités de chroniques ont manqué, puisque l’ancien jeune premier devenu outsider enregistre en moyenne deux albums par an depuis qu’il a claqué avec panache la porte de C(r)apitol Records. Désormais, le Texan résidant en Californie compte une trentaine de disques et cassettes à son Bandcamp sous les noms de Sound Team, Sunset et Bill Baird. Mea culpa, donc. Toutefois, à l’heure des bonnes résolutions, je prends chaque année le temps d’écouter ses derniers disques sortis confidentiellement en me disant que c’est dommage, toutes ces occasions manquées. Et puisque les dernières livraisons (composées entre autres de Gone, Owl (Arthur King Presents) et Daily Ever Drawning) sont excellentes, l’occasion semble (enfin) parfaite pour rattraper minutieusement le temps perdu.
Continuer la lecture de « Bill Baird ou comment réussir dans l’industrie du disque »
Quentin – Basse chœurs
Nico – Guitare voix
Romain – Guitare voix
Morgane – batterie
Lutèce, Seine, France Continuer la lecture de « Sous Surveillance : Pop Crimes »
« à tous ces enjeux mouvants qui ne m’arrêteront pas »
Il y a quelques jours à peine, j’ai eu la chance de (re)voir Sinaïve – trio strasbourgeois dont j’ai déjà fêté avec ferveur les deux premiers EP, ici et là – dans les conditions optimales du lieu dont on ne peut dire le nom : son poussé à fort volume, ambiance apaisée, présence attentive et amicale du public, volutes de fumées non identifiées, verres de bière généreux. Durant une petite heure, Sinaïve a déroulé son psychédélisme empreint d’une froideur concentrée, portée par une rythmique robotique et implacable. Sur place, une rumeur persistante promettait un inédit du groupe, enregistré disait-on avec du matériel analogique, à base de cassette, et de matériel d’equalisation en guise de production rudimentaire. Le disque était là, tiré à 69 exemplaires numérotés pour l’occasion, dans sa pochette de carton brun anonyme – si ce n’est les adresses postales et internet du groupe tamponnées, un polaroid du trio, de dos, à genoux et les mains sur la tête (en écho à de marquantes images de l’actualité récente) et un dépliant en noir et blanc avec les paroles des sept nouveaux morceaux. Continuer la lecture de « Sinaïve, Révélation Permanente Bootleg (autoproduction) »