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Photos ratées, bourbon à température et sécessionnisme poussiéreux

Ce bon vieux « Good Old Boys » par Randy Newman est sorti il y a 50 ans, en 1974.

Randy Newman, Good Old BoysRetour sur le quatrième album de Randy Newman au sommet d’une carrière qui en a connu d’autres mais dont l’actualité éphéméridaire (on « fête » ses 50 ans) et politique (son analyse des rapports de force au sein de la société américaine) reste d’une incroyable pertinence tout en étalant une richesse esthétique (savante convocation de Scott Joplin, Nino Rota, Irving Berling, Ry Cooder, Don Henley et les auteurs William Faulkner, John Steinbeck, Flannery O’Connor) qui ne cesse de laisser bouche bée malgré les années. Continuer la lecture de « Photos ratées, bourbon à température et sécessionnisme poussiéreux »

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Ministry, With Sympathy (Arista, 1983)

arista synth pop punk funkAl Jourgensen, tête pensante de Ministry est un sacré numéro. À plus d’une reprise, il a mis au ban le tout premier album de son groupe : With Sympathy. Il fut un temps où le musicien refusait même de signer les exemplaires que ses fans lui apportaient, à moins de lui donner 1000$. Publié en 1983 sur la major Arista, l’album n’est pourtant pas ce vilain petit canard duquel nous devons absolument détourner le regard. Pour certains, il s’agirait même du meilleur album de sa carrière. Sans forcément aller jusque là (quoique…), reconnaissons à ce With Sympathy de vraies qualités, mais revenons un peu plus en détail sur sa genèse. Continuer la lecture de « Ministry, With Sympathy (Arista, 1983) »

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Être en P.L.S. avec « H.M.S. Fable » de Shack

Pour tout être à fait honnête, nous n’avions pas vraiment prévu de parler de Shack et des rééditions de H.M.S. Fable (1999) et de … Here’s Tom With The Weather (2003). Tout a été écrit sur la carrière des frères Head, ex-Pale Fountains. Une photographie de Mick et de son frère John tenant le vinyle de H.M.S. Fable dans leurs mains a changé irrémédiablement la donne. Et si… Et si… John pouvait revenir aux affaires. Écrasé par la figure de son frère aîné, John Head a tout encaissé et a claqué la porte laissant à son frère le rôle du héros à la carrière solo au final assez heureuse. Ce billet d’humeur ne doit son existence qu’à une envie. À savoir celle de voir John Head publier son premier disque solo. Continuer la lecture de « Être en P.L.S. avec « H.M.S. Fable » de Shack »

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The Quick, Mondo Deco (Mercury, 1976)

the quickAvant l’explosion commerciale de la powerpop à la fin des années 70 (The Knack, The Romantics, The Cars, Shoes), les groupes ont navigué à vue, souvent sous les radars du grand public. C’est notamment le cas des Californiens de The Quick : Mondo Deco (1976), leur unique album, avait pourtant l’envergure d’un classique. Les Young Republicans (leur premier blase) se forment autour de Danny Wilde (chant, guitare rythmique), Steven Hufsteter (guitare et principal compositeur), Billy Bizeau (claviers), Ian Ainsworth (basse) et Danny Benair (batterie), et la formation est repérée par Kim Fowley. Fort d’une carrière déjà riche depuis les années 60 (The Hollywood Argyles, B. Bumble and the Stingers…), le producteur lunatique connaît alors un second souffle (voir même une tempête) avec les Runaways. Les Young Republicans, devenus entre temps The Quick, signent chez Mercury et sont envoyés en studio, en compagnie de Kim Fowley et d’Earle Mankey, ancien membre d’Halfnelson/Sparks, une des influences principales de la formation. Continuer la lecture de « The Quick, Mondo Deco (Mercury, 1976) »

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Redd Kross, Phaseshifter, (This Way Up/Mercury, 1993)

Redd Kross, PhaseshifterLaissez-moi vous parler d’un temps que les moins de trente-cinq ans ne peuvent pas franchement se représenter. Un temps où UN SEUL disque pouvait rester introuvable assez longtemps. Une époque, bénie ou non, où le combustible d’un FANtasme pouvait rester à vif à rougeoyer assez longtemps. Un temps où la quête était probablement plus importante que son objet. Et l’objet, le grand secret, en l’occurrence ce n’est pas ce disque mais bien le précédent album de Redd Kross, Third Eye, paru chez Atlantic (une major, un comble) en 1990. On a eu beau faire quelques belles maraudes (en France, dans l’espace Schengen, en région et au Royaume Uni), impossible de mettre la main sur Third Eye, le disque d’un groupe qui alors, dans notre petit cercle d’initiés, jouit d’une encore plus grande renommée cool que, au hasard, les Beastie Boys. C’est rigoureusement exagéré (les rappeurs du Bronx n’ont pas vraiment encore tout à fait regagné leurs galons dans la sphère indie) mais ça vous donne une assez belle idée du charisme rétrospectif et toutefois intact de Redd Kross. Bisque bisque rage mais pas si grave, au niveau CEE (les îles britanniques y sont encore) nous avons The Pooh Sticks sous la main, un groupe gallois excessif qui prône également un retour glamour aux bonnes vieilles valeurs du, lâchons les chiens, classic rock. Comme chez les Américains, le détournement et l’ironie ne se départissent jamais d’un respect profond et inaltérable. Continuer la lecture de « Redd Kross, Phaseshifter, (This Way Up/Mercury, 1993) »

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Tequila, Rock and Roll (Zaphiro, 1979)

Les Madrilènes de Tequila traversent les époques et les pays. Leur musique appartient aux années 70 mais annonce les années 80, tandis que ses membres rassemblent l’Argentine, l’Espagne et leurs histoires respectives. En 1976, Ariel Rot et Alejo Stivel débarquent dans notre bonne vieille Europe. Cette année là, Isabel Perón est renversée par un coup d’état. Les deux jeunes musiciens fuit la dictature militaire (1976-1983) et rejoignent un pays fraîchement démocratique : l’Espagne. L’année précédente (1975), Franco décède. À la surprise générale, son successeur, le roi Juan Carlos 1er, accompagne l’Espagne dans une transition démocratique. Ce changement bouleverse la scène culturelle et musicale ibérique. Il donnera lieu, aux débuts des années 80, à la mythique movida Madrileña

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Les Freluquets, La Débauche (Rosebud, 1990)

Faire de la pop à guitares a toujours été un sacerdoce en France. Née sous une mauvaise étoile, la musique électrique hexagonale a toujours du lutter pour exister et se faire une petite place sur les ondes des transistors. À chaque époque ses déboires, mais aussi ses vaincus magnifiques emportés par leur enthousiasme, prêts à en découdre pour déjouer l’oracle. Parmi eux, Les Freluquets tiennent une place de choix. Originaire de Perpignan, le groupe indie-pop publie De Nos Jours, un premier 45 tours en 1987, suite à tremplin organisé par une radio locale (RMS) et le disquaire Lolita. Les Freluquets s’inspirent des formations britanniques C86 de l’époque (Razorcuts, Chesterfields, etc) mais s’expriment en français, un choix délibéré, pour exprimer au plus juste [leur] humour et [leurs] préoccupations*. Continuer la lecture de « Les Freluquets, La Débauche (Rosebud, 1990) »

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Aerial M, The Peel Sessions (Drag City)

Aerial M The Peel Sessions Drag CityEn écoutant d’une oreille volontairement inattentive cette Peel Session de David Pajo enregistrée en mars 1998 et parue enfin ces jours-ci avec une pochette respectant à dessein la charte graphique assez problématique du label Strange Fruit qui en publia une palanquée au mitan des années 80*, l’on s’aperçoit que l’inattention préalable ne peut pas être de mise bien longtemps. Par l’amitié brisée par balle auto-infligée d’un ami parti il y a 5 ans déjà. Et qui était fan de Slint à un niveau expert. Où que tu sois mon vieux Jac, ce disque t’aurait plu sous toutes ses coutures et j’aurais tant aimé me réjouir de cette petite mais assez dense demi-heure en ta compagnie. D’autre part, parce que Pajo y règle un certain nombre de comptes avec son passé avant de commettre un (autre) très grand disque sous le nom de Papa M, Whatever Mortal (2001). Et qu’à la jonction des deux, il arrive également à se joindre temporairement à ses anciens collègues Brian McMahan et Britt Walford sous bannière The For Carnation. Continuer la lecture de « Aerial M, The Peel Sessions (Drag City) »