
On l’a attendu avec impatience, ce premier album de CMON. Et même si l’on connaissait pour moitié son contenu – cinq des dix titres qui le composent étaient parus sur un EP autoproduit en 2018 -, il n’en demeure pas moins que Confusing Mix Of Nations est un disque troublant, autant pour ses qualités intrinsèques que pour le contexte confus qui entoure sa sortie. Pour commencer, balayons l’évidence, car constater que l’un des disques les plus outrageusement cool et hédonistes parus ces cinq dernières années (au hasard depuis Pom Pom) voit le jour dans un moment qui érige en acte moral la distanciation sociale (sic) relève tout bonnement de l’absurde. Lui aussi confiné, son co-auteur Josh da Costa résume pour nous : « CMON is a funhouse, Confusing Mix Of Nations is the foyer. » Un coup du sort improbable, un camouflet, où le Cool a pris un méchant coup dans l’L mais n’a pas dit son dernier mot.
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Maintenir l’union en dépit de la distance. Enjamber en musique l’étendue qui sépare. Voici une fois encore, réduit à peu de mots, le projet pas si banal auquel 
Pour contrebalancer l’anéantissement provisoirement contraint de la cueillette du muguet ou des grandes escapades printanières, nous sommes quelques-uns à avoir au moins pu nous délecter de l’événement majeur de ce week-end dernier. Au beau milieu d’un pseudo- pont du 1er mai qui s’est contenté d’enjamber les deux rives tristement identiques d’un long fleuve d’ennui, la diffusion gratuite pendant quelques jours de
I believe that thoughts can change my body, répète
Soy Tonto!, proclamait-il déjà haut il y a bientôt treize ans sur l’un des titres de son deuxième album,
Les vertus auditives et indirectes du confinement continuent, à juste titre, d’être suffisamment soulignées pour que l’on s’attarde un instant sur le revers de la médaille. Alors que le temps s’étiole et se fige, l’investigation archéologico-réflexive des vestiges de nos propres passions musicales ne cesse d’apparaître comme un dérivatif captivant à la circularité de l’ennui. Comme autant de