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Tous au Ptit Fays, tival !

C’est une histoire rocambolesque, et comme toutes les histoires (belges), elle vaut son pesant de chicon. Des pâturages et des bois à perte de vue, une petite place, un clocher, un chapiteau, le décor est planté. Bienvenue à Petit-Fays, un charmant village de l’Ardenne namuroise. Organisé en marge de la kermesse du village, le P’tit Faystival, à l’inverse des festivals de masse, privilégie une approche humaine et une ambiance décontractée. Ici de pas de tête d’affiche, il suffit de se laisser porter par une programmation toujours audacieuse, à la fois cosmopolite et pointue, sans être snob. Continuer la lecture de « Tous au Ptit Fays, tival ! »

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En studio avec The Married Monk

Photo : The Married Monk
En sommeil depuis une décennie, l’entité Married Monk, emmenée depuis toujours par Christian Quermalet, vient se rappeler à nos bons souvenirs avec Headgearalienpoo (tromblonnage approximatif du grand Edgar Allan Poe), un disque aussi surprenant dans son apparition tardive que par son contenu. D’une excellence rare, on y retrouve un songwriting unique en ces terres, et un travail sur le(s) son(s) qui emprunte et son histoire et sa créativité au Krautrock – des plages les moins offensives de Neu! à sa noble descendance, Broadcast en tête. On y choisira aussi quelques clins d’yeux à l’ami Dogbowl (Bus), Dylan (Bomb On Blonde) et The Cure (10:16 Saturday Night), surtout sur une reprise très risquée mais réussie jusqu’au grandiose de Siamese Twins (Pornography, 1982), puisqu’en plus d’y garder la douleur originelle, on sait la tempérer à l’ombre d’un grand calme que n’aurait pas renié Mark Hollis. Et je ne dis pas ça souvent. Impressions d’enregistrement par les concernés. Continuer la lecture de « En studio avec The Married Monk »

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The Jesus And Mary Chain : les personnages clés de Jim Reid

The Jesus And Mary Chain
Jim Reid / The Jesus And Mary Chain

Même au nom de la grande déflagration noisy pop qui sauva notre adolescence de la frustration et de l’ennui terminal, on saura gré aux frères Reid d’avoir eu la mesure, le recul et la décence nécessaire pour ne pas avoir tenté de nous infliger une bruyante et vaine tentative vengeresse de type Psychocandy II, la mission. Étrangement familier, mais doté de son propre mystère au-delà d’une nostalgie qu’on peine grandement à évacuer tout à fait, Damage And Joy aura finalement prouvé qu’ils avaient encore quelque chose à nous montrer. Et sur scène, la magie opère encore, sans volonté de nuire mais sachant encore doser et le bruit et l’émotion. Les cris de joie et les yeux embués qu’on a pu voir à la dernière Route du Rock ou à Rock en Seine peuvent en attester. On attend donc encore avec impatience les frères Reid le Vendredi 1er Juin sur la scène Flamingo du This Is Not A Love Song Festival à Nimes, à minuit passé. Continuer la lecture de « The Jesus And Mary Chain : les personnages clés de Jim Reid »

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Dead Meadow, The Nothing They Need (Xemu/Differ-Ant)

Un soir de printemps au début du siècle à La Pointe Lafayette (qui ne jouxte pas encore ce qui allait devenir le Point Ephémère), on annonce tardivement que Gruff Rhys des Super Furry Animals passera des disques, on se dit qu’on a rien de mieux à faire. À un moment retentit un riff sabbathien, comme sorti des entrailles de la terre. Passée la surprise, il faut absolument s’enquérir de la chose et outrepasser cette règle fondamentale de ne jamais importuner le DJ. C’est alors que le débonnaire gallois nous montre la pochette d’un disque dont on notera avec soin le nom. Un disque de Dead Meadow. Qu’on finira par ne débusquer qu’à la fin de l’été dans une petite officine spécialisée d’Austin, Texas. Continuer la lecture de « Dead Meadow, The Nothing They Need (Xemu/Differ-Ant) »

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Watter, History Of The Future (Temporary Residence / Import)

Pour bien inaugurer cette rubrique, commençons par un disque qui remonte à la nuit des temps, vieux d’une éternité impalpable. Il date d’octobre dernier. Si au gré de sa fantaisie, section26 vous fera part de ses véritables pépites de grenier selon les envies de ses rédacteurs, nous nous efforcerons également (mais sans courir, la marche rapide nous sied très bien) de parfois laisser l’actualité immédiate de côté pour mieux la faire réapparaître à l’occasion. Comme ici, lorsque nous apprenions il y a peu que Watter honorerait la scène peu visible, mais nécessaire de l’espace B le jour du Disquaire Day. Et pour vous donner une idée de l’importance de la chose, voici ce que j’écrivais, il y a quatre ans, en juin 2014.  Continuer la lecture de « Watter, History Of The Future (Temporary Residence / Import) »

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Josh T. Pearson, The Straight Hits! (Mute/PIAS)

Quand une remise en cause existentielle tourne à la guerre civile, cela donne Straight To The Top!, le premier morceau du deuxième album solo de l’ami texan Josh T. Pearson. Comme si Jonathan Richman s’était réveillé un matin, poursuivi par le fantôme menaçant de Nick Cave, celui de Grinderman singeant les barbelés de sa jeunesse bruyante lors d’une fête d’anniversaire.

Alors que Last Of The Country Gentlemen (2011) évoquait avec une profondeur de champ parfaitement dépressive les hautes plaines de solitude desquelles notre bon dude avait du s’extirper suite à un mariage désastreux, The Straight Hits! tient de l’exercice de style, marquant un retour au pays des vivants.

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Yo La Tengo, There’s A Riot Going On (Matador/Beggars)

Yo La TengoComment défendre les trois d’Hoboken face à ceux et celles qui les considèreraient comme le groupe le plus ennuyeux au monde ? Derrière cet intitulé volontairement barbare se cache pourtant un forme de reproche qui ne sera pas loin de dicter notre rapport à Yo La Tengo, groupe intime devenu d’une taille institutionnelle respectable et dont les nuances s’établissent depuis 1986 sur un non plan de carrière qui, si on l’observe sur le long terme, ne peut que forcer le respect. Et l’une des qualités de ces gens est précisément de n’être que réconfortants. Ce qui n’est à proprement parler, jamais chiant. Juste, en s’immisçant dans les interstices de notre besoin de consolation, le groupe arrive généralement à diffuser une sorte de vague tristesse combative sans vraiment s’y confiner, en laissant toujours la porte ouverte. À l’empathie, au combat, à une exaltation en demi-teinte, même.

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Television Personalities, Beautiful Despair
(Fire/Differ-Ant)

Television PersonalitiesJe me souviens très bien de l’appartement de Jowe Head à Stoke Newington où ces morceaux ont été enregistrés. C’était l’été 1990 et nous étions allés à Londres rencontrer les Television Personalities pour une interview «historique» et très complète pour notre fanzine d’alors : Bonjour Chez Vous – interview qui n’a d’ailleurs jamais été retranscrite et qui n’est donc jamais parue. J’en conserve, sachez-le, quelques regrets.
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(Fire/Differ-Ant) »