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Spiritualized, And Nothing Hurt (Bella Union/Pias)

Spiritualized And Nothing HurtMême si on s’en doute toujours un peu, avec une sorte d’excitation un peu stupide mais toujours renouvelée plus de trente ans après, si l’on inclut ses débuts mirobolants au sein des Spacemen 3 (Playing With Fire – 1988, meilleur somnifère imagé de nos insomnies intoxiquées adolescentes et bien au-delà…), on ne sait jamais exactement ce que Jason Pierce va mettre dans sa boîte à musique. Continuer la lecture de « Spiritualized, And Nothing Hurt (Bella Union/Pias) »

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Papa M, A Broke Moon Rises (Drag City)

Papa M, A Broke Moon RisesAprès le constat d’accident et les demandes de réparation formulées sur Highway Songs (2016), disque somme néanmoins varié des traumas vécus par David Pajo sur la dernière décennie (adultère, tentative de suicide, catastrophe motocycliste), notre homme a tout bonnement choisi de quitter la voie rapide. À l’instar d’un Townes Van Zandt, qui partait vers les bois dès qu’il sentait la dépression l’empêcher de tout contact humain, ou d’un Jim Harrison qui préféra souvent la compagnie des arbres et des animaux à celle de ses semblables, Pajo a préféré se perdre en forêt pour une raison bien précise : y construire une cabane en bois pour mieux s’y abriter. Continuer la lecture de « Papa M, A Broke Moon Rises (Drag City) »

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Dans les terres d’Ecosse / Les oubliés #4 : Melody Dog

Melody Dog

En plein milieu d’une saison 1991/92 déjà chargée, l’irruption de seulement deux quarante-cinq tours signés Melody Dog fit pourtant un grand bruit d’amour. Coup de foudre immédiat de l’International Pop Underground pour le duo formé par Pat Laureate et Katrina Mitchell, deux bonnes copines de fac. Sous couvert de colocation, elles commencent à enregistrer des morceaux qu’un affreux paternalisme des termes en vogue à l’époque décrit alors comme brico-lo-fi. Continuer la lecture de « Dans les terres d’Ecosse / Les oubliés #4 : Melody Dog »

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Dans les terres d’Ecosse / Les oubliés #2 : BMX Bandits

BMX Bandits
BMX Bandits

Les crapules en bicross. Mais pourquoi diable ces andouilles ont-elles choisi ce nom, et par la suite, d’intituler leur premier album C86, alors qu’on est déjà en 1989 et que la formation de la banlieue de Glasgow ne faisait même pas partie du tracklisting de l’anthologique cassette du NME ? Sans doute pour anticiper la prévisible ironie des critiques sourds et provoquer les pleutres qui leur ont déjà collé aux basques une étiquette tweepop aussi restrictive qu’incomplète, suite à quatre singles, tous attachants, sortis par leur collègue Stephen Pastel sur son label 53rd & 3d. Continuer la lecture de « Dans les terres d’Ecosse / Les oubliés #2 : BMX Bandits »

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Tous au Ptit Fays, tival !

C’est une histoire rocambolesque, et comme toutes les histoires (belges), elle vaut son pesant de chicon. Des pâturages et des bois à perte de vue, une petite place, un clocher, un chapiteau, le décor est planté. Bienvenue à Petit-Fays, un charmant village de l’Ardenne namuroise. Organisé en marge de la kermesse du village, le P’tit Faystival, à l’inverse des festivals de masse, privilégie une approche humaine et une ambiance décontractée. Ici de pas de tête d’affiche, il suffit de se laisser porter par une programmation toujours audacieuse, à la fois cosmopolite et pointue, sans être snob. Continuer la lecture de « Tous au Ptit Fays, tival ! »

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En studio avec The Married Monk

Photo : The Married Monk
En sommeil depuis une décennie, l’entité Married Monk, emmenée depuis toujours par Christian Quermalet, vient se rappeler à nos bons souvenirs avec Headgearalienpoo (tromblonnage approximatif du grand Edgar Allan Poe), un disque aussi surprenant dans son apparition tardive que par son contenu. D’une excellence rare, on y retrouve un songwriting unique en ces terres, et un travail sur le(s) son(s) qui emprunte et son histoire et sa créativité au Krautrock – des plages les moins offensives de Neu! à sa noble descendance, Broadcast en tête. On y choisira aussi quelques clins d’yeux à l’ami Dogbowl (Bus), Dylan (Bomb On Blonde) et The Cure (10:16 Saturday Night), surtout sur une reprise très risquée mais réussie jusqu’au grandiose de Siamese Twins (Pornography, 1982), puisqu’en plus d’y garder la douleur originelle, on sait la tempérer à l’ombre d’un grand calme que n’aurait pas renié Mark Hollis. Et je ne dis pas ça souvent. Impressions d’enregistrement par les concernés. Continuer la lecture de « En studio avec The Married Monk »

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The Jesus And Mary Chain : les personnages clés de Jim Reid

The Jesus And Mary Chain
Jim Reid / The Jesus And Mary Chain

Même au nom de la grande déflagration noisy pop qui sauva notre adolescence de la frustration et de l’ennui terminal, on saura gré aux frères Reid d’avoir eu la mesure, le recul et la décence nécessaire pour ne pas avoir tenté de nous infliger une bruyante et vaine tentative vengeresse de type Psychocandy II, la mission. Étrangement familier, mais doté de son propre mystère au-delà d’une nostalgie qu’on peine grandement à évacuer tout à fait, Damage And Joy aura finalement prouvé qu’ils avaient encore quelque chose à nous montrer. Et sur scène, la magie opère encore, sans volonté de nuire mais sachant encore doser et le bruit et l’émotion. Les cris de joie et les yeux embués qu’on a pu voir à la dernière Route du Rock ou à Rock en Seine peuvent en attester. On attend donc encore avec impatience les frères Reid le Vendredi 1er Juin sur la scène Flamingo du This Is Not A Love Song Festival à Nimes, à minuit passé. Continuer la lecture de « The Jesus And Mary Chain : les personnages clés de Jim Reid »

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Dead Meadow, The Nothing They Need (Xemu/Differ-Ant)

Un soir de printemps au début du siècle à La Pointe Lafayette (qui ne jouxte pas encore ce qui allait devenir le Point Ephémère), on annonce tardivement que Gruff Rhys des Super Furry Animals passera des disques, on se dit qu’on a rien de mieux à faire. À un moment retentit un riff sabbathien, comme sorti des entrailles de la terre. Passée la surprise, il faut absolument s’enquérir de la chose et outrepasser cette règle fondamentale de ne jamais importuner le DJ. C’est alors que le débonnaire gallois nous montre la pochette d’un disque dont on notera avec soin le nom. Un disque de Dead Meadow. Qu’on finira par ne débusquer qu’à la fin de l’été dans une petite officine spécialisée d’Austin, Texas. Continuer la lecture de « Dead Meadow, The Nothing They Need (Xemu/Differ-Ant) »