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Weyes Blood, Titanic Rising (Sub Pop / PIAS)

Weyes BloodDe la musique d’usage

Pourquoi déposer ou insérer un disque sur ou dans sa platine ? Pourquoi sélectionner sa pochette dans le flow d’un appareil numérique ? Parce que nous avons envie de l’écouter. Parce que nous éprouvons suffisamment longtemps l’envie suffisamment forte d’en faire usage. Une envie qui seule procure l’énergie de choisir ce disque, lui et aucun autre, lui et pas le silence, lui et pas le bruit, pour nous accompagner les dizaines de minutes à venir. Un disque est une compagnie. Continuer la lecture de « Weyes Blood, Titanic Rising (Sub Pop / PIAS) »

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Bertrand Belin, Persona (Cinq 7)

Bertrand Belin PersonaPar quel bout le prendre pour le dire ? Des disques écoutés dès leur sortie, ça arrive de moins en moins. Il y a toujours quelque obsession à creuser, toujours du temps pour arriver ici ou là et, avouons-le, une résignation agréable : depuis le moment où j’ai saisi que je n’aurai pas assez d’une existence pour écouter tous les bons disques, voir tous les bons films, lire tous les bons livres etc., la vie s’écoule sous des jours meilleurs.

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Julia Holter, Aviary (Domino)

Julia Holter Aviary— Ça te dit d’écrire sur le prochain Julia Holter ?
— Oui.
Et voilà. Et nous voilà, là.
L’actualité musicale me rattrape rarement. Ça prend du temps d’écouter un disque, de l’écouter vraiment et donc longtemps. Mes amitiés musicales sont souvent réservées, suspendues, abritées, lentes.
Question récurrente : comment font-ils pour savoir, eux, ce qu’ils pensent d’un disque en si peu de temps, ceux qui écrivent quelques mots dessus chaque mois et parviennent à le faire avec pertinence et précision, et sans trop de fautes ?
Je sais, moi, que les avis de bonne foi changent ou s’érodent aussi, souvent chez les critiques que je lis le plus – peut-être que j’en lis de moins en moins. Pas parce qu’il y en a trop, ou le numérique, ou je ne sais quoi. Juste que ça ne m’intéresse plus autant, ou différemment.
Je sais aussi que certaines évidences frappent immédiatement, que d’autres voient leur impact retardé des jours, des semaines, des mois, des années.
Ça paraît difficile d’être critique et d’avoir un agenda de son goût. Continuer la lecture de « Julia Holter, Aviary (Domino) »