
Faire part de ses impressions après une seule écoute, je vous le concède, ça n’est pas très sérieux. Mais voilà, ces réflexions sont sorties, à chaud, il y a déjà tant de choses à dire. On verra si c’est un grower, ce qui est possible, dans ce cas, on y reviendra, et d’autres auront d’autres choses à dire, en mieux sans doute. Alors, pour moi, le très grand disque de Lawrence (disons hors Felt/Denim pour segmenter un peu) c’est bien Tearing Up The Album Charts qui est un enchaînement de superbes et puissants tubes d’un autre temps, et dans lequel on sent une urgence liée à une science de la chose musicale hors du commun. Continuer la lecture de « Mozart Estate, Pop-Up! Ker-Ching! and the Possibilities of Modern Shopping (West Midlands/Cherry Red) »



Leur musique qui s’écoule tranquillement entre liberté formelle et pistes diaboliquement entêtantes s’échapperait d’une faille spatio-temporelle, qu’on n’en serait point étonnés. Peut-être d’une époque où les gens du jazz s’amourachaient de variété, où les compositeurs pour le cinéma revendiquaient des textures impures, pour emmener les auditeurs dans un voyage enfumé, sans retour. Le film d’
tirée de cette même cassette. On a vu dans cette pop une image un peu grise fluo, comme le tableau précis d’une errance dans l’univers synthétique des jeunes générations, balayées par le blues confinement, COVID, climat, tout ça. La vidéo donne le parfait contrepoint à cette musique de chambre (dans sa littéralité) en s’offrant un bon bol d’air. Comme celui que prennent les deux héroïnes de la vidéo en balade en forêt. Tiens, ça donne envie de poser son clavier et d’aller faire un petit tour dans les Vosges… Fin d’année en fanfare, car Clara revient aussi avec une compilation à rallonge où elle a invité la fine fleur des nuages numériques à réinterpréter les merveilleuses chansons de sa cassette !
Pour un cinquantenaire comme ouam, c’est du pain béni parce que ces sonorités sont pleines de charges mélancoliques – elles me renvoient aux sons qu’on entendait à la télé dans des programmes documentaires ou des reportages sportifs. Je me retrouve catapulté en robe de chambre dans le salon familial, baigné de lumière bleue cathodique, blotti un samedi soir d’hiver. Alors bien sûr, chacun aura sa vision des choses, selon son âge, mais les sons sont très beaux, amples et ces mélodies peuvent simplement accompagner vos vagues à l’âme du dimanche matin quand vous rentrez d’une fête ou du dimanche soir, avant de retrouver le boulot. Du blues du XXe siècle, quoi. Romain nous envoie huit musiques qu’il écoute en ce moment, autant de clés à sa cassette magique (comme on dirait d’une Dictée