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Selectorama : Jane Weaver

Jane Weaver / Photo : Nic Chapman
Jane Weaver / Photo : Nic Chapman

Après un virage pop réussi avec Flock en 2021, Jane Weaver sortira Love In Constant Spectacle chez Fire Records le 5 avril prochain. Plus expérimental et sombre que son prédécesseur, on y retrouve tout ce que l’on aime chez Jane Weaver (les vieux synthés bricolés, une batterie motorik) sans jamais avoir l’impression de l’avoir déjà entendu. C’est d’ailleurs ce qui fait de Jane Weaver une des artistes pop les plus passionnantes de sa génération. Avec douze et albums solos au compteur et de nombreux projets parallèles, elle n’a jamais cessé de se renouveler, de chercher de nouvelles pistes à explorer, sans noyer l’auditeur grâce à une balance parfaite entre la complexité et l’accessibilité. Il suffit d’écouter attentivement les dix titres de ce Selectorama, et de lire à quel point elle se passionne pour ces artistes, pour comprendre à quel point cela ressort dans sa musique unique et onirique. Continuer la lecture de « Selectorama : Jane Weaver »

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Half Japanese : The Band That Would Be King

half japanese
Half Japanese

On a eu de la chance, sur les deux dernières décennies, car on a eu l’occasion de pouvoir voir au moins trois fois Half Japanese sur scène (Mofo, Villette Sonique, BBMix), quatre si l’on considère un passage en solo de Jad Fair à l’Espace En Cours. Et là où on a eu de la chance, mais ça ne surprendra personne, c’est qu’aucun concert de Half Japanese ne ressemble au précédent. Et pour ceusses qui ignoraient ou ignoreraient encore de quoi il est question au sujet de cet État dans l’État de l’underground US, c’est un peu comme voir à la fois le Velvet Underground, les Modern Lovers, The Fall et The Pastels. Mais c’est toujours Half Japanese. Groupe unique s’il en est, qui continue de sortir des disques souvent géniaux (le dernier en date Jump Into Love est paru chez Fire Records en juillet) contenant toujours au moins un morceau aussi chérissable que les classiques précédents (The Preventers sur Hear The Lions Roar en 2017) et dont on s’attend à une relecture une nouvelle fois passionnante ce mercredi 20 septembre pour fêter nos cinq ans sur la scène du Glaz’Art. Continuer la lecture de « Half Japanese : The Band That Would Be King »

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RVG, TGV émotionnel

RVG

La musique, c’est aussi des rencontres. Rencontrer la musique de Romy Vager, la patronne de RVG (Romy Vager Group), c’est peut-être une des plus belles rencontres de ces dernières années. En 2017, cette Australienne avait publié de manière assez confidentielle le premier album de son groupe, A Quality Of Mercy. Avec le recul, on comprend que tout est déjà en place. Il y a cette voix magnétique qui déraille si besoin et cette mise en avant prodigieuse des guitares. Disciple de l’école australienne (The Go-Betweens, The Apartments), Romy Vager a séduit tous les fans des Throwing Muses et Fat Possum qui décide de publier ce premier album. Continuer la lecture de « RVG, TGV émotionnel »

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Selectorama : The Garbage & The Flowers

The Garbage & The Flowers
The Garbage & The Flowers

Il arrive que nous oubliions l’existence de groupes vénérés à une époque et qui semblent tombés dans l’oubli. Que ce soit à une grande échelle, comme The The, ou à une plus petite, les néo-zélandais The Garbage & The Flowers, certains ont continué à être productifs. Mais à leur rythme. Ces derniers n’ont sorti que trois albums et sept singles depuis 1991. Le dernier en date étant le EP Cinnamon Sea, une merveille de psychédélisme doux et fragile. On ne retiendrait d’une écoute rapide que des mélodies accrocheuses et un chant approximatif, le tout produit sans trop d’efforts. Ce serait pourtant passer à côté d’un secret trop bien gardé de la scène underground de Nouvelle Zélande et d’Australie. Continuer la lecture de « Selectorama : The Garbage & The Flowers »

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Climats #27 : Marina Allen, Rachel Cusk

Peut-on écouter Wouldn’t It Be Nice durant un petit matin grêleux de janvier ?
Et Faith des Cure sous une tempête de sable, c’est toujours du Cure ?
Climats met en avant les sorties disques et livres selon la météo. Continuer la lecture de « Climats #27 : Marina Allen, Rachel Cusk »

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Label Histoire #1 : Fire Records

James Nicholls / Fire Recordings
James Nicholls / Fire Recordings

Quel est le point commun entre Pulp, Pere Ubu, The Chills, Teenage Fanclub, Vanishing Twin, Jane Weaver, The Pastels, The Lemonheads et Marina Allen ? Au-delà de leurs discographies impeccables, tous ont été signés par Fire Records. Voué à disparaître au début des 00’s, le label a connu un second souffle avec l’arrivée de son nouveau directeur, James Nicholls. Ces deux dernières décennies, il a prouvé que l’on pouvait être ambitieux, farouchement indépendant et financièrement viable en maintenant une grande exigence artistique. Les disques de pop indé se sont faits plus rares, laissant leur place au psychédélisme de Bardo Pond ou aux expérimentations de Josephine Foster. Nicholls, en bon passionné, a créé en parallèle un label de rééditions, un label post punk, et une division films. Curieux de connaître ce qui l’anime et de percer les mystères de la gestion impeccable du label, nous l’avons rencontré à Londres dans le quartier de Dalston. Continuer la lecture de « Label Histoire #1 : Fire Records »

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Selectorama : Josephine Foster

Josephine Foster
Josephine Foster / Photo via son compte Facebook

Il est rare que vingt ans après ses débuts, un artiste continue de passionner et surprendre. Réussir à accrocher et bouleverser l’auditeur avec un premier titre joué sur une guitare désaccordée accompagnée de discrètes nappes de synthés rétrofuturistes relève du défi. Ce défi, Josephine Foster le tiendra tout au long de Godmother, album hanté par une nostalgie cotonneuse. Ne pas sombrer dans des références musicales d‘une époque chérie donne justement toute sa force au disque. Les neuf titres de Godmother transportent dans un univers sonore singulier, entre baroque, folk et science-fiction. Ce selectorama apporte les clés de ce changement de cap, parfois avec humour. Les dix titres sont illustrés d’histoires qui remontent souvent l’enfance de Josephine Foster et les souvenirs qu’elle engendre. Cela explique certainement pourquoi Godmother sonne comme une vision distordue et parallèle du passé. Continuer la lecture de « Selectorama : Josephine Foster »

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Selectorama : Marina Allen

Marina Allen
Marina Allen / Photo : Garret Miller

Il aura suffi de moins de vingt minutes et sept chansons pour comprendre que Marina Allen est une artiste qui va compter. Candlepower, son premier et court album, est habité d’une grâce rare. Pour se faire une idée, imaginez un croisement entre le vivier qu’était la scène de Laurel Canyon au début des 70’s et le talent que des artistes comme Sharon Van Etten ou Angel Olsen ont mis des années à développer. Candlepower est un disque cérébral réussissant le tour de force de ne pas ennuyer malgré sa diversité, mais plutôt de captiver et d’intriguer. Marina Allen fait partie de ces artistes animés par une vision et une détermination sans faille. Si l’album est plus ou moins minimaliste, chaque détail a son importance. Sa décision de produire seule une partie des morceaux n’y est sans doute pas pour rien. Le son ample et chaleureux, le chant tout en subtilité sont des invitations à voyager dans une dimension parallèle. Une dimension où la beauté, la tristesse, le drame et l’amour ne font qu’un. Les morceaux qu’elle a sélectionnés pour nous en sont le parfait reflet. Continuer la lecture de « Selectorama : Marina Allen »