
« Ça marche ? »
Anne Laplantine est une figure légendaire quoique toujours discrète qui a hanté le début du XXIe siècle : musicienne de l’ombre, elle a produit un certains nombres d’artefacts (cassette, vinyle, CD) sur plusieurs maisons de disques plus ou moins visibles. Avec cette façon de ne jamais être là où on supposait qu’elle soit : entre une synthpop en français bizarre, des piècettes lo-fi cubisto-brutes, et les instrumentaux électro 80s enregistrés – on imagine – sur ordi ou sur 4-pistes, elle a convaincu des marques qui avaient plutôt le vent en poupe : que ce soit à l’étranger chez les Allemands de Tomlab, ou que ce soit chez les Parisiens de Gooom Disques. Elle a aussi croisé ses compositions avec le top du pointillisme pointu, le trouvère folktronic Momus pour une pièce magnifique, Summerisle et joué avec quelques masques, comme une protection supplémentaire (alias Michiko Kusaki par exemple), l’amenant à être écouté plus en dehors du pays qu’ici même (de l’Allemagne au Japon en passant par les États-Unis). Le truc, c’est que si on l’avait un peu perdue de vue, elle n’a jamais arrêté, continuant d’œuvrer sur des cellules avant-gardistes cassettophiles Tanzprocess ou Midi Fish. Continuer la lecture de « Anne Laplantine, Partons pour tu (Frissons) »


Début des années 2000, l’Allemagne est une place forte de la musique électronique. De la techno du club 
En 2022, les rééditions et compilations tournent toujours à plein régime. Un petit tour chez votre disquaire et vous voilà parti dans une contrée lointaine, en Afrique ou en Asie, à la recherche d’un nouveau Graal. Paradoxalement, cette quête effrénée de disques à rééditer ne touche que marginalement la production européenne. La musique socialiste des années 60-70-80 semble ainsi être souvent un angle mort de l’intérêt général actuel pour l’extérieur du spectre anglophone. Il y a certes quelques compilations sur la scène tchécoslovaque (
Le 26 avril 2022, 