
Anna est un groupe de quatre garçons, mais fût à l’origine un projet solo. Du côté de Tours, Martin Vidy bricolait tout seul à la maison ses compositions lo-fi qui ont tout de même fini par donner trois albums. Avec trois nouvelles recrues, il s’émancipe et ouvre ses oreilles au son d’une pop tout à fait kaléidoscopique, en s’illuminant de clins d’œil à ses origines anglaises (Broadcast, Stereolab), allant jusqu’à quelques accents Beck-iens. On le savait fan d’Anna Karina (obligé), Daniel Johnston ou Tim Presley, le voici aux manettes de Guilt, un album à la fraîcheur déconcertante et au mélodies décomplexées qui sortira en fin de semaine chez Howlin’Banana en collaboration avec Another Record, en écoute tout de suite et dans son intégralité ci-dessous.
« Prise au piège
« C’est toujours toi le meilleur, surtout quand j’suis ailleurs, t’as toujours voulu tout savoir, j’ai plus qu’à m’camer et boire »
Le disque de commande, ou plus précisément de résidence pourrait devenir un genre à part entière dans les prochaines années. Plutôt réservée aux arts plastiques, aux vidéastes ou aux écrivains, la résidence est devenue en effet un moyen pour les musiciens de préparer des concerts ou de futurs enregistrements dans de bonnes conditions. Ce glissement témoigne, d’un côté, de la nécessité pour les groupes de trouver des moyens de subsistance complémentaires aux concerts et à la vente de disque et de l’autre, de la nécessité pour les institutions (les fameuses SMAC notamment) de se diversifier et de rendre visible leurs actions auprès de leurs tutelles, communales ou régionales. Voilà pour la tambouille.