Ed Harcourt est le dernier grand romantique. On le savait déjà, mais il nous le confirme avec ce nouvel album au titre évocateur, El Magnifico. Enregistré dans sa maison et dans une église, ce disque nous ramène à la grande époque de cet éternel jeune premier. Alors que le monde s’enflammait pour les Strokes (à juste titre) et pour le premier disque des Libertines (ce qui se discute), Ed Harcourt campait sur ses positions en s’enfermant avec un Death In Vegas et Gil Norton pour faire se rencontrer les disques de Radiohead et les débuts d’Elton John sur son premier album. Continuer la lecture de « Ed Harcourt, El Magnifico (Deathless Recordings) »
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Magnifique Harcourt
Ed Harcourt est (enfin) de retour. Son nouvel album El Magnifico accompagnera l’arrivée du printemps 2024 mais on peut d’ores et déjà passer son hiver avec ce sublime single Strange Beauty. « En tant qu’auteur-compositeur, tu dois être capable de savoir ce que tu as fait. Quelles sont tes forces, tes faiblesses, mais aussi savoir comment s’améliorer en faisant des choses qu’on n’a jamais faites auparavant. Après Furnaces, qui était assez lourd et expérimental, j’ai senti qu’il était temps de revenir un peu aux sources. Alors peut-être y a-t-il ici une impression de s’inspirer de ce pour quoi les gens me connaissent peut-être, mais il y a aussi un grand pas en avant. » On ne peut au final qu’acquiescer et se demander si ce grand pas en avant n’est pas tout simplement le simple retour d’Ed Harcourt au chevet de ses propres chansons.
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Studio Harcourt
Il y a vingt-deux ans, Ed Harcourt, un anglais natif de Wimbleldon, réalisait le grand chelem avec Here Be Monsters. Son premier album l’imposait à sa juste valeur en faisant chavirer (toute) la presse et une partie du public. Il faut dire que c’était un juste retour des choses pour Harcourt et surtout Heavenly, son label, qui avait beaucoup misé sur ce disque, véritable acte de naissance et profession de foi pop aux milles idées. L’étude scrupuleuse des notes du livret donne le vertige. À peine vingt-cinq ans et juste un EP en guise de CV, Ed Harcourt réunissait dans un studio Gil Norton, Dave Fridmann et Martin Kelly pour faire des chœurs et fut accessoirement aidé par Tim Holmes des Death In Vegas pour assurer la production. C’était Byzance chez Heavenly après le succès du premier Doves. À la fois coup d’essai et coup de maître, Here Be Monsters lança la carrière d’Harcourt mais ne lui permit de s’imposer face à des Wilco alors en pleine capacité de leurs moyens. Continuer la lecture de « Studio Harcourt »