Clique & Collecte chez Plexus Records à Poitiers

Un disquaire par jour propose ses 10 albums du moment.

Plexus records, Poitiers.
Plexus records, Poitiers.

Après des débuts comme vendeur de disques ambulant et sur internet dès 2009, Guillaume Saintillan ouvre Plexus Records dans le centre-ville de Poitiers, deux ans plus tard. A quelques pas de l’imposante et magnifique église romane de Notre Dame la Grande, la petite boutique détonne dans le marasme des disquaires pictaves d’alors, et parvient à se faire un nom pour les amateurs de trouvailles sur vinyle, qui peuvent aussi y dénicher des appareils hi-fi remis en état. Plexus Records est aussi un label, qui propose d’abord diverses productions éclectiques au format cassette en édition limitée. Rejoint par Paul Le Masson, Guillaume étend son activité et profite d’un déménagement à quelques numéros dans la même rue en 2016, pour ouvrir un espace plus grand et très chaleureux. Dans l’esprit boisé des jazz cafés tokyoïtes, le nouveau magasin déploie des trésors audiophiles, au milieu des enceintes JBL vintage, et combine des bacs peu avares en nouveautés, tout comme en seconde main. Une des spécialités maison demeure en effet la recherche tout azimut, et le duo se plait à aller débusquer des pépites au Japon, 2 à 3 fois par an, pour proposer des collectors ou des pressages japonais de qualité à ses clients. Le label édite plusieurs vinyles, et notamment le divin Santa Barbara, auparavant édité en cassette et rééditée en double vinyle sous une pochette sérigraphiée. La house bricolée d’Albinos se paie même le luxe d’être élue meilleur disque de 2017 par l’institutionnel Phonica Records, devant Sampha, Four Tet ou LCD Soundsystem notamment ! Ces dernières semaines, le référent Jérôme Qpchan, un des meilleurs contributeurs et diggers de Discogs, basé à Tokyo, rejoint l’équipe pour chiner exclusivement pour Plexus à distance. Le disquaire propose évidemment une activité de click & collect, ou de vente par correspondance avec Discogs, et fourmille de projets : le lancement d’un site web spécialisé dans les prochains mois, ainsi que l’ouverture d’un second local spécial pour la VPC et le rachat des occasions. Restons vigilants !

Plexus Records, 172 Grand’Rue à Poitiers. Et aussi sur leur site, leurs pages discogs, facebook et instagram, par téléphone au 05 49 30 41 22 ou par mail ici : plexusrecords@gmail.com
Tous les articles de la série Première Nécessité (un disquaire par jour) sont visibles ici.
01. Nathan Davis with Georges Arvanitas Trio, Live In Paris – The ORTF Recordings 1966/67 (Sam records, 2018)

Des sessions live exceptionnelles éditées pour la première fois, en collaboration avec l’INA. Edition 3LP deluxe à la qualité époustouflante, du pressage au détail du packaging, tout est parfait !

02. Actress, Karma & Desire (Ninja Tune, 2020)

Gros coup de cœur du moment ! Deep experimental IDM aux accents néo-classiques… un petit bijou de production.

03. Thee Sacred Souls, Can I Call You Rose? (Penrose, 2020)

Penrose est le label west coast du moment ! La série complète de leurs 45 tours est à couper le souffle, à des années lumière du reste de la scène soul actuelle. Idéal pour une ballade lowrider sur les boulevards de San Diego !

04. Metá Metá, Metal Metal (Media Music, 2013 / Mais Um Discos, réédition de 2014)

Fort heureusement réédité par Mais Um Discos car épuisé depuis longtemps chez nos amis de Goma Gringa Discos (un label à suivre de très près), il s’agit d’un petit bijou condensé de la scène brésilienne actuelle : brut, sans concession, à la croisée du jazz et du psychédélisme !

05. Action Bronson, Only For Dolphins (Loma Vista, 2020)

Dernier album en date, conceptuel, aquatique, et décalé comme toujours ! Des productions minimalistes mais super catchy, à classer à côté des derniers projets de Freddie Gibbs.

06. MATstudio MATstudio 1, MATstudio 2 et MATstudio 3 (Melody As Truth, 2019 / 2020)

Une des plus belles séries ambient de ces dernières années. Encore assez confidentiel, ce projet en 3 volets du duo Jonny Nash et Suzanne Kraft transcende le style, à la frontière du minimalisme et de l’IDM, tout en restant très organique avec un mastering exceptionnel.

07. Atlantis Jazz Ensemble, Oceanic Suite (Marlow Records, 2016)

On se rattrape 5 ans après la sortie… Un chef-d’œuvre de spiritual jazz du pianiste canadien Pierre Chrétien dans la lignée des travaux de Matthew Halsall, Greg Foat et compagnie. Là aussi, un album toujours assez confidentiel, mais qui mérite d’être rangé aux côtés des plus grands de ces dernières années.

08. James Taylor, Mud Slide Slim And The Blue Horizon (Warner Bros, 1971)

Heavy rotation récemment à la boutique. Un disque indémodable, cheap, facile à trouver… Avec la morosité actuelle, c’est le parfait feel good album !

09. Mazzy Star, Fade Into You (Capitol, 1994)

Un album complet peut paraître un peu too much… C’est pourquoi ce petit EP est idéal, court mais dense en émotion. La version vinyle est plutôt invisible, la version CD reste donc dispo au magasin pour contenter les petites bourses.

10. Stereolab, Dots And Loops (Duophonic, 1997)

Que ce soit en réédition ou en pressage original, on garde toujours une copie en bac de ce chef d’œuvre. Post-rock aux accents électroniques finement exécutés, le tout guidé par la magnifique voix de Lætitia Sadier.

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