Ce qu’il faut savoir sur Felt pour épater la galerie

Felt, 1987 / Photo : Daniel Dauxerre

• Le nom de Felt a été inspiré à Lawrence par le morceau Venus, présent sur le premier album de Television, Marquee Moon (1977).

• Pas évident de prime abord, il existe un point commun entre tous les titres des albums originaux, la présence de l’article “the” : une volonté de Lawrence.

• Au départ, l’homme interdit à ses batteurs, Nick Gilbert puis Gary Ainge d’utiliser les cymbales de leur batterie.

Photo du mur de l’appartement de Lawrence, 2010.

• Mécontent de la première pochette de Crumbling The Antiseptic Beauty (1982) – où l’on peut voir tout son visage –, Lawrence demande a retiré le disque de la vente. La seconde version sera ainsi augmentée d’un cache noir.

• Sous le nom de Shanghaï Packaging Company, qui a réalisé le graphisme de certaines pochettes de Felt (mais aussi de compilations Creation Records ou de Peter Astor), se cache en fait Lawrence en personne.

Penelope Tree est un fameux mannequin anglais des années 1960 (entre autres immortalisée par le photographe David Bailey), mais le morceau ne traite pas du tout d’elle. Lawrence a choisi ce titre parce qu’il trouvait son “nom fantastique”.

• Mécontent de la version single de My Face Is On Fire, enregistrée sans Maurice Deebank, Lawrence a décidé de réenregistrer ce morceau pour l’album The Strange Idols Pattern And Other Short Stories (1984)… sous le nouveau titre de Whirlpool Vision Of Shame.

• Lorsque Martin Duffy rejoint Felt en 1985, il n’est âgé que de dix-sept ans. S’il devient un membre à part entière de Primal Scream après le split du groupe, il collabore déjà au deuxième album de la bande emmenée par Bobby Gillespie, en particulier sur le fameux I’m Losing More Than I’ll Ever Have, qui se métamorphosera par l’entremise de Andy Weatherall en Loaded.

• Sur l’album instrumental Let The Snakes Crinkle Their Heads To Death (1986), presque aucun morceau ne dépasse les deux minutes…

• La chanson She Lives By The Castle, sur l’album Poem Of The River (1987), est un hommage à une jeune fille nommée… Sarah Cracknell, qui deviendra plus tard chanteuse de Saint Etienne.

• C’est dans Pic, le dernier roman écrit par le symbole de la Beat Generation, Jack Kerouac, que Lawrence a piqué le titre de l’album The Pictorial Jackson Review (1988).

• En face B du maxi Space Blues (1988), se trouve la seule reprise enregistrée par Felt, Be Still (un morceau de Dennis Wilson sur l’album Friends des Beach Boys), alors que le groupe était un coutumier de cet exercice en concert (Lou Reed, Wire, Michel Polnareff…). “Cette reprise, on l’a faite, car à l’époque, c’était une démarche surprenante, personne n’avait réhabilité le groupe. Peu savaient même que Dennis Wilson avait écrit des chansons”.

• Lawrence ne joue pas du tout sur Train Above The City, où une face est l’œuvre du batteur Gary Ainge et l’autre du clavier Martin Duffy. Il a en revanche choisi les titres des morceaux de cet album instrumental.

• Si le dernier album Me & A Monkey On the Moon (1989) est sorti sur Él Records, c’est tout simplement parce que Creation n’avait pas l’argent nécessaire pour le réaliser avant la fin de l’année 1989. Ce qui aurait fait échouer le plan de Lawrence : dix albums en une décennie.

• Lawrence ne boit jamais son thé sans lait.

• Lawrence n’aime ni la campagne, ni les enfants.

Cet article a été originalement publié dans le #73 de la RPM, daté de juillet / août 2003.

2 réflexions sur « Ce qu’il faut savoir sur Felt pour épater la galerie »

  1. Peut on faire plus ultra nostalgique des 90’s que JOSEPH GHOSN ET CHRISTOPHE BASTERRA ? ,mon dieu il m’arrive moi aussi d’avoir des élans de nostalgie mais jamais dans de telle proportion ,leur compte Instagram etc .. transpire à mille pour cent la nostalgie que musicalement et professionnellement les années 90’s furent leur Age d’or ,moi je trouve qu’avec l’avenant d’internet ,depuis les années 2000 j’ai eu accès a une diversité de musique et d’artiste et de groupe incroyable dont je n’avais pas accès dans les 90’s et je me suis affranchie très largement de l’influence des inrocks et magic rpm et consorts , et je dois dire aussi que les disquaires contemporain parisien n’ont pas du tout à rougir de new rose ou rough trade etc .. ,que se soit en matière de nouveauté ou de réédition depuis 20 ans ma mélomanie est totalement combler

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