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The Proper Ornaments : « Notre seule règle était que tout devait rester simple. »

Nouvel album pour les anglais, à peine quelques mois après le précédent.

The Proper Ornaments
The Proper Ornaments

Quelques mois après la parution de 6 Lenins, les Proper Ornaments sont de retour avec Missions Bells. Plus aéré et synthétique que son prédécesseur, ce cinquième album a été conçu dans la foulée de la dernière tournée du groupe. Sans jamais se répéter, James Hoare et Max Oscarnold y perpétuent la tradition d’une pop psyché mélancolique et intemporelle. Ils nous ont accordé un entretien où ils reviennent sur les dix ans du groupe, la vie dans les squats et la précarité, mais surtout leur attachement au Do It Yourself. Derrière l’apparente mélancolie et la douceur de leur musique, les Proper Ornaments ne seraient-ils pas l’ultime groupe punk ? Continuer la lecture de « The Proper Ornaments : « Notre seule règle était que tout devait rester simple. » »

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Mark Hollis, une interview oubliée – Janvier 1998

Mark Hollis
Mark Hollis

Le 25 février 2019 a été une journée noire pour tout admirateur de la pop anglaise dans ce qu’elle a de plus ambitieux, avant-gardiste et intemporel, un peu plus de trois ans après le chant du cygne de Bowie. La disparition de Mark Hollis, dont nous n’avions presque plus aucune nouvelle depuis 1998, sonnait le glas de nos espoirs d’entendre à nouveau sa voix si particulière, lui qui osa l’utiliser comme un instrument (oui, c’est un cliché !), mais un de ceux dont personne n’avait joué avant. Je me consolais en me disant que j’avais eu la chance de le rencontrer il y a plus de vingt ans, quelques semaines après Christophe Basterra dont l’article figure ici-même. Je ne vais donc pas ajouter grand-chose de plus, il l’a si bien écrit.
Mais… Continuer la lecture de « Mark Hollis, une interview oubliée – Janvier 1998 »

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Sale temps pour la musique

Interview inédite d’Andy Weatherall en 2011, pour la réédition de « Screamadelica »

Andy Weatherall
Andy Weatherall

La musique compte chaque jour ses morts. Mais celle d’Andy Weatherall, si elle peut laisser indifférent le grand public (“Qui ça ?”) a été saluée avec la plus grande émotion par ses pairs. Tous, y compris ses admirateurs anonymes au moins aussi reconnaissants, ont insisté sur le sens de l’humour, la gentillesse, le savoir vivre et la culture extra-musicale du monsieur. Il serait trop fastidieux de rappeler que Weatherall a changé la musique pop dès sa deuxième production en 1989 avec Loaded de Primal Scream. Mais celui qui était toujours capable d’initier Convenanza en 2013, un nouveau festival défricheur et intimiste à Carcassonne, a surtout refusé de capitaliser sur sa réputation et de devenir sans trop se fatiguer un “gros” DJ et producteur discographique de stars. Il a préféré explorer les marges sans relâche, quitte à nous perdre parfois en route bien au-delà de Sabres Of Paradise, Two Lone Swordsmen et tout ce qui est sorti sous son nom. Il faudra encore du temps pour bien écouter, essayer de comprendre et peut-être réaliser à qui nous avions affaire derrière ses différentes identités sonores. Pour donner un exemple évident, la liste désormais détaillée des samples de Loaded ne saurait à elle seule expliquer le résultat final. Weatherall reste aujourd’hui encore un pionnier musical tous azimuts, toutes directions. Continuer la lecture de « Sale temps pour la musique »

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FAME 2020 : Cool Daddio, The Second Youth of R. Stevie Moore de Monika Baran et Imogen Putler

+ Interview « Mots-Clés » et Playlist consacrée au parrain du home recording

Cool Daddio, The Second Youth of R. Stevie Moore de Monika Baran et Imogen Putler
Cool Daddio, The Second Youth of R. Stevie Moore de Monika Baran et Imogen Putler

Difficile d’échapper aux chiffres quand il s’agit de R. Stevie Moore. Cinquante années d’enregistrements, quatre cents albums, des centaines de vidéos. Des chiffres et des nombres hors normes, fruits du travail d’un passionné toujours resté à la marge. Surtout, il est dommage qu’il n’existe pas d’unité de mesure de la liberté et de l’honnêteté, car ce sont les domaines d’excellence de R. Stevie. C’est justement de ce double mérite que le film de Monika Baran et Imogen Putler, Cool Daddio : The Second Youth of R. Stevie Moore, tente de témoigner. Continuer la lecture de « FAME 2020 : Cool Daddio, The Second Youth of R. Stevie Moore de Monika Baran et Imogen Putler »

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Nada Surf : Matthew cause

Nada Surf
Nada Surf / Photo : Annie Dressner

« Jamais très loin du cœur » : c’est la meilleure traduction que l’on puisse proposer du titre de ce neuvième album de Nada Surf, Never Not Together. Approximative, sans doute, si l’on s’en tient à la lettre. Mais fidèle à l’état d’esprit qui nous anime à l’heure d’en discuter avec le principal intéressé, Matthew Caws. Car même si l’on s’habitue trop facilement au luxe et au confort, Nada Surf fait partie des très rares formations qui, depuis un quart de siècle, ne nous ont jamais vraiment déçus. Comme souvent – presque toujours à vrai dire – les retrouvailles procurent cette fois-ci ce sentiment de familiarité immédiate et englobante, où le plaisir de la découverte semble inextricablement mêlé aux délices de la nostalgie. Continuer la lecture de « Nada Surf : Matthew cause »

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Destroyer : « Donner forme à un album reste un mystère pour moi »

Destroyer
Destroyer / Photo : Alain Bibal

Destroyer vient de sortir Have We Met, son treizième album. Projet initialement centré autour de la paranoïa liée au changement de siècle, il s’est transformé en un recueil de titres intenses mais pop. Dan Bejar le crie haut et fort, s’il est l’homme à tout faire de Destroyer, il délègue une bonne partie du processus créatif à ses fidèles collaborateurs. Il a conçu Have We Met en isolement total, lançant les idées et attendant impatiemment de recevoir les résultats par e-mail. La prise de risque artistique a payé. Ce disque qu’il pensait ne pouvoir jamais finir s’éloigne des influences parfois flagrantes de ces albums précédents. Bejar nous a accordé un long entretien au cours duquel il nous parle ouvertement de ses conflits intérieurs, de ses albums passés, de ses obsessions musicales et de son rapport à la vieillesse. Continuer la lecture de « Destroyer : « Donner forme à un album reste un mystère pour moi » »

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Bill Baird ou comment réussir dans l’industrie du disque

Bill Baird
Bill Baird / Photo : Fabian Villa

Après être tombé en admiration devant Spring Break Of The Soul (2013) et avoir rédigé à la va-vite un Sous Surveillance pour la RPM sur son auteur (un Sous Surveillance sur artiste qui avait déjà enregistré une bonne dizaine de disques – quelle idée !), j’ai manqué presque toutes les occasions d’écrire sur Bill Baird. Il faut dire que le prodigieux secret-le-mieux-gardé-des-USA, qui a revisité à sa façon presque tous les genres de la pop (des Beach Boys au krautrock) sans jamais se départir de son style, fait curieusement peu de vagues, dans nos contrées comme ailleurs. Pourtant, on ne peut dire que les opportunités de chroniques ont manqué, puisque l’ancien jeune premier devenu outsider enregistre en moyenne deux albums par an depuis qu’il a claqué avec panache la porte de C(r)apitol Records. Désormais, le Texan résidant en Californie compte une trentaine de disques et cassettes à son Bandcamp sous les noms de Sound Team, Sunset et Bill Baird. Mea culpa, donc. Toutefois, à l’heure des bonnes résolutions, je prends chaque année le temps d’écouter ses derniers disques sortis confidentiellement en me disant que c’est dommage, toutes ces occasions manquées. Et puisque les dernières livraisons (composées entre autres de Gone, Owl (Arthur King Presents) et Daily Ever Drawning) sont excellentes, l’occasion semble (enfin) parfaite pour rattraper minutieusement le temps perdu.

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Josephine Foster : Heure d’Hiver

Josephine Foster
Josephine Foster

A quelques jours de Noël, le label Fire réédite All the Leaves Are Gone, le premier album de Josephine Foster & The Supposed. Daté de 2004, cet album souvent génial et ravagé par une fièvre psychédélique sans équivalent dans la discographie de la chanteuse, apparaît toujours, quinze ans après sa sortie, comme l’un des plus grands disques d’acid folk des années deux mille.
Depuis une quinzaine d’années, Josephine Foster construit patiemment l’une des œuvres les plus singulières de la musique américaine contemporaine. Oscillant le plus souvent entre country atemporelle et songwriting classique fleurant bon l’esprit des standards de Tin Pan Alley, cette musicienne hors norme ne cesse de serpenter d’un registre à l’autre, alternant sans la moindre difficulté acid folk et lieder romantique allemand (1), chansons traditionnelles espagnoles (2) et adaptions chantées de poèmes d’Emily Dickinson (3). Continuer la lecture de « Josephine Foster : Heure d’Hiver »