A l’heure où se projeter dans le futur devient de plus en plus compliqué et où le repli sur soi est une contrainte de vie universelle, la tentation de se tourner vers un passé doré (et souvent imaginaire) est immense. Ce « retour aux racines », plus que dangereux en politique, l’est tout autant quand on parle de création, mais comment envisager l’avenir quand on est coincé chez soi ?
En construisant des ponts entre les âges et les lieux, comme dans cette reprise où David-Ivar / Herman Düne interprète pour nous Workin’Woman Blues de Valerie June (2013), artiste de Memphis dont le mélange d’Americana, de gospel et de folk-blues transcende les époques et les genres, depuis chez lui à Vinegar Tree, un quartier de San Pedro en Californie où Charles Bukowski finit ses jours.
A lire ci-dessous : la chronique de Notes From Vinegar Hill, nouvel album de Herman Düne.
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Trop de gens l’ignorent, mais la 
A moins d’être né aux États-Unis dans les années 70 ou d’être fan de
Vous voyez ces pontifes qui vous toisent des cimes de leur culture au détour d’une banale conversation devant un bar, généralement, pour vous expliquer que « le film est pas mal, mais le livre est tellement mieux » ? Tentons aujourd’hui de ne pas faire comme eux, car s’il y a bien un groupe culte qui ne saurait être associé à ce genre de pédanterie, c’est bien les Beastie Boys. Néanmoins… 


La rue me manque. Déambuler, flâner, errer, avec ou sans but, d’humeur joyeuse ou mélancolique, peu importe. Les odeurs, les devantures de magasin, les fleuristes, regarder dans les appartements ou les maisons, imaginer la vie des vieux assis sur les bancs, sentir l’effervescence du samedi en fin d’après-midi, quand on ne sait pas à quelle heure on va rentrer, ce moment du crépuscule où la rue prend une autre vie… Alors faute de pouvoir à nouveau vivre cette expérience ô combien exotique, voici la playlist d’une ballade imaginaire, de New York à Londres, en passant par la Nouvelle-Orléans et Brisbane (je vous ai épargné
L’autobiographie musicale est un genre particulier, puisque de part sa nature même, il ne constitue pas le premier choix artistique de son auteur, d’où une qualité souvent très inégale. En bas de l’échelle se trouvent les mémoires publiées pour des raisons financières (aucun artiste au sommet de sa gloire ne prendrait le temps de publier un livre), ou pour faire partager au monde la découverte de la sobriété / Dieu ou « la spiritualité »/ la famille. Heureusement, la motivation peut aussi être artistique, comme pour