Sous Surveillance : Pop Crimes

Pop Crimes / Photo : Fanny Pommé
Qui ?

Quentin – Basse chœurs

Nico – Guitare voix

Romain – Guitare voix

Morgane – batterie

Où ?

Lutèce, Seine, France

Quoi ?
Pop Crimes
Pop Crimes / Photo : Fanny Pommé

Pop Crimes, jeune formation indie-pop venue de la capitale. Ils empruntent leur nom à une chanson de Roland S. Howard de Birthday Party, à cause de son « jeu de guitare incroyable, sur le fil du rasoir et en même temps très mélodique » et parce que sa « mélancolie pop » d’outsider a quelque chose d’infiniment plus touchant que l’histoire écrite par les vainqueurs. Le groupe le cite ainsi pêle-mêle parmi d’autres figures particulièrement appréciées par ici : « Birthday Party, Creation Records, Sarah Records, Pavement, Kevin Morby, Jacco Gardner’s Family, Yo la Tengo et les Pixies« .  Né après une rupture, fin 2018 – début 2019, Pop Crimes est devenu un véritable groupe quand Romain a commencé à travailler ses quatre premières chansons avec Nico (Young Like Old Men) dans sa petite chambre de bonne, place de Clichy. Très vite rejoint par Morgane (Amazone, Blondi’s Salvation) et Quentin , la formation se met à répéter d’arrache-pied en avril. Courant juillet, Debuts est couché sur bandes et le groupe fait son baptême du feu en première partie de Dignan Porch quelques mois plus tard, lors d’une soirée soutien à Mains d’œuvres.

Dernière sortie

L’infatigable et intrépide Tom d’Howlin’ Banana vient de rééditer en format cassette Debuts, la démo du groupe publiée en catimini sur le Bandcamp du groupe en décembre dernier. En quatre charmantes chansons, les tout sauf pusillanimes popeux Parisiens récitent leur grammaire C86/slacker sur le bout des dix doigts, non sans y ajouter leur touche perso. Enregistrés en live au studio Gravity par Guillaume (Special Friend) et Florentin, les morceaux mémorisent la spontanéité d’un projet encore balbutiant. Ils retranscrivent ainsi  la fougue des premières répétitions, quand les idées fusent et jaillissent plus vite qu’il n’est facile de les consigner. Ce n’est bien sûr pas toujours droit ou tout à fait carré, mais nous sommes emportés par la conviction de ces jeunes gens modernes. Seasons & Storms surprend par ses guitares imbriquées. Un solo à l’héroïsme suranné amène légèreté dans ce maelstrom d’énergie viscérale. Le détachement d’Always Lover et ses mélodies presque dissonantes, ont quelque chose de curieusement séduisant dans leur manière de nous approcher sans véritablement s’abandonner. Enfin, The Sun confirme que les Français aiment le Velvet Underground, qui s’en plaindrait ?

Tube absolu

Allons-y pour Goes. Dès les premières mesures, la mélodie de la guitare lead nous happe dans un tourbillon de sentiments contradictoires. La complémentarité avec la seconde six-cordes est parfaite, les deux instruments semblent ainsi réciter un dialogue au timing serré. Basse et batterie complètent à merveille l’ensemble, créant un futur possible classique du genre. Goes esquisse en effet à bien des égards ce qui nous touche tant dans l’indie-pop depuis ses débuts : ce subtil équilibre entre l’effervescence des premières fois et la puissance des passions. Les instruments électriques donnent ainsi corps à nos cœurs maussades mais pas encore flétris. En 1985, Alan McGee serait à tous les coups tombé sous le charme de cette petite pierre à polir douce-amère au romantisme échevelé.

Futur Conditionnel

« Notre release party a eu lieu mardi dernier (le 21/01, ndlr) à l’Espace B avec Leopardo et Belmont Witch ; nous ferons la première la première partie de Night Shop (batteur de Kevin Morby) à l’International courant février. Il sera probablement question d’une session live dans un joli endroit, le plus vite possible ; beaucoup de concerts on l’espère. L’album sortira sur vinyle avec Howlin Banana en septembre prochain. »

Sur la toile

https://www.facebook.com/Popcrimesparis/

2 réflexions sur « Sous Surveillance : Pop Crimes »

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