Il y a 22 ans, nous avions eu l’idée de réunir pour la RPM Françoise Hardy et Perry Blake. Parce qu’elle avait déclaré sa flamme aux chansons de l’Irlandais – parce que Françoise Hardy était aussi comme ça, à l’affut des nouveautés, une attitude qui lui avait fait avouer sa passion pour The Jesus And Mary Chain ou l’avait conduite à chanter avec Blur – mais c’était aussi parce que Damon Albarn ressemblait comme presque deux gouttes d’eau à “Jacques jeune”. Sans doute aussi parce que c’était notre façon de pouvoir croiser le chemin de cette “Discrète”, auteure d’un de nos disques de chevet, La Question – mais aujourd’hui, je me demande si je lui avais avoué ça. Un peu plus d’une semaine après le départ définitif de Françoise Hardy, on a remis la main sur cette interview croisée réalisée il me semble dans le studio photo de Philippe Lévy – un compagnon de nombre d’aventures de ces années-là –, qui avait immortalisé la rencontre. Dans l’élégance d’un noir et blanc éternel. Continuer la lecture de « Perry Blake & Françoise Hardy, un homme et une fan »
Étiquette : Sébastien Lifshitz
Catégories documentaire, selectorama
Selectorama : Sébastien Lifshitz
Le réalisateur de « Petite Fille », actuellement diffusé sur Arte, parle de ses liens avec la musique.
De cette année artistiquement mise sur pause, il est malgré tout sorti de très belles choses. Ainsi, le réalisateur Sébastien Lifshitz a présenté cette année deux films, tous deux bouleversants et salués par la critique, le premier au Festival de Locarno et le second à la Berlinale 2020. Sorti sur les écrans en septembre, Adolescentes donne à voir la trajectoire de deux jeunes filles, Emma et Anaïs, suivies par le documentariste pendant 5 ans. C’est un film exceptionnel, une captation d’une justesse folle de ce qu’est l’adolescence, cette période où tout change et où tout vibre autrement. Dans Petite Fille, diffusé sur Arte, Lifshitz filme Sasha, petite fille née garçon. Tout y est déchirant, la parole de ses parents, les réactions d’une société qui peine à sortir de ses archaïsmes et, bien entendu, le regard de la petite Sasha, inoubliable. Dans les deux cas, l’élégance de la mise en scène et le choix parfait de la musique sont mis au service d’une émotion profonde et intense dont on ne sort pas indemne. Continuer la lecture de « Selectorama : Sébastien Lifshitz »