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Dubstar, Disgraceful (Food, 1995)

Les années 90, si proches et si loin de nous… Fun Radio passe les hits de Nirvana, Pearl Jam ou Soundgarden tandis que les ados pointus écoutent en boucle les albums de Fugazi, Guided By Voices, Teenage Fanclub, Blonde Redhead ou The Breeders. Il n’était pas cependant que question de rock ! La musique électronique connaissait aussi ses premiers grands succès populaires avec les Daft Punk, Underworld, Basement Jaxx ou Laurent Garnier. Dans cette ambiance parfois presque psychédélique (Deee-Lite), des formations tentèrent de créer un pont entre la musique indépendante (rock, pop) et la dance music électronique. Continuer la lecture de « Dubstar, Disgraceful (Food, 1995) »

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Les Pheromoans en ont remis partout

The Pheromoans
The Pheromoans / Photo : le groupe lui-même

En 18 ans d’existence, c’est le déjà le treizième album du groupe du sud-est de l’Angleterre, connu et souvent adulé des féru.es de pop revêche matinée d’expérimentations mais encore trop méconnue par chez nous. Le sextette Pheromoans revient donc avec Wyrd Psearch à paraître le 1er Mars chez Upset ! The Rhythm, la bonne crèmerie Londonienne. En guise de première mise en bouche, Downtown, jolie balade sonique aux guitares carillonnantes et à la rythmique toujours solide, qui s’articule autour de la voix et des paroles de Russell Walker. Celles-ci abordent une tentative de remonter le temps, pour s’échapper de l’ennuyeuse réalité. La formule classique du morceau n’enlève pas moins toute la nostalgie qu’il dégage. Le temps qui passe et la crise de la quarantaine sont d’ailleurs des sujets récurrents dans l’album. Un premier single qui laisse à penser que ce nouvel album sera comme les précédents, un petit bijou collectif. Continuer la lecture de « Les Pheromoans en ont remis partout »

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Gruff Rhys, Sadness Set me Free (Rough Trade / Beggars)

Dans l’interview dans les colonnes de Section26, Gruff Rhys confesse être accro aux mauvais disques de country des 80’s. On peut lui pardonner cette sortie de route tant ses chansons adoucissent nos journées. Enregistré en trois jours dans les studios de La Frette, le nouveau disque est aussi bon que le précédent et devrait, en toute logique, être du même niveau que le prochain. Depuis que les Super Furry Animals sont rentrés en hibernation plus ou moins prolongée au début des années 2010, Gruff Rhys n’a de cesse d’étonner par sa capacité à se réinventer et surtout à publier des disques de grande qualité. Sur son nouvel album Sadness Set me Free, le Gallois rend hommage à Jean-Claude Vannier tout en prenant position contre la monarchie et les promoteurs immobiliers. Continuer la lecture de « Gruff Rhys, Sadness Set me Free (Rough Trade / Beggars) »

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Gruff Rhys : « J’ai une passion pour les mauvais disques de country des 80’s ».

Gruff Rhys
Gruff Rhys / Photo : Alain Bibal

Avec 25 albums au compteur, Gruff Rhys fait désormais partie des vétérans de l’indie. Là où d’autres ont eu largement le temps de perdre musicalement en cours de route ou bien de griller leur santé physique et/ou mentale, Rhys continue d’étonner par la diversité et la qualité de son parcours artistique depuis la création de son premier groupe, Ffa Coffi Pawb, en 1988. Son dernier album en date, Sadness Sets Me Free, est sans doute l’un des plus variés de sa carrière. Ce n’est pas pour autant qu’il s’égare un focus sur les instruments acoustiques et un sens inné de la mélodie pop parfaite sont le point commun entre l’indie pop, la bossa et la country. Enregistré live en studio et en un temps record, la spontanéité de Sadness Sets Me Free en fait un disque à part, où le plaisir de jouer est palpable, et la complicité évidente entre les musiciens. Gruff Rhys, tout juste arrivé de Liverpool après un concert en ouverture de The Coral, le confirmera lors de cet entretien pendant lequel il nous parlera également du morceau qui a déclenché son envie de composer, de Lee Hazlewood et de l’importance du Surf’s Up des Beach Boys lors de la formation de son groupe Super Furry Animals. Continuer la lecture de « Gruff Rhys : « J’ai une passion pour les mauvais disques de country des 80’s ». »

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Minuit à midi, le clair obscur d’Astrel K

Astrel K
Astrel K / Photo : Liam Warton

Après une année de tournées tous azymuts en 2023 pour célébrer la sortie de leur magnifique et complexe LP Compact Trauma (Tough Love), les cinq londoniens Ulrika Spacek ne s’accordent presque pas de pause, puisque leur leader Rhys Edwards revient avec son projet solo Astrel K. Avec Darkness At Noon, premier single annonciateur de l’album The Foreign Department, attendu le 8 mars toujours chez Tough Love Records, tout porterait à croire que le soleil ne se lêverait pas de sitôt. N’allons pas chercher quelque métaphore saisonnière, ou même de sens caché dans le roman éponyme d’Arthur Koestler où un individu dénonce le totalitarisme, laissons-nous plutôt emporter par ce morceau idéal au tempo alangui et à la trompette détente, où la voix d’Astrel K nous dit « Je sais que je veux être vu, mais je déteste la plupart de ce qui sort de moi« . On a évidemment envie de lui dire qu’il a tort. Continuer la lecture de « Minuit à midi, le clair obscur d’Astrel K »

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Selectorama : Andrew Hitchcock / Action Painting!

Action Painting!
Action Painting!

These Things Happen. Il n’aura échappé à aucun fan d’indie pop que le titre donné par Jane Duffus à son récent livre consacré à l’histoire de l’iconique label Sarah Records, a été emprunté à celui de l’immortel tube d’Action Painting!, sorti en 1990. Un hommage bien mérité à ce single du groupe d’Andy Hitchcock qui pourrait passer pour l’Idée platonicienne de la chanson jangly pop venue s’incarner dans le monde sensible, morceau qui n’a rien à envier aux meilleurs titres des Field Mice ou autres McCarthy. Continuer la lecture de « Selectorama : Andrew Hitchcock / Action Painting! »

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Magnifique Harcourt

Ed Harcourt
Ed Harcourt

Ed Harcourt est (enfin) de retour. Son nouvel album El Magnifico accompagnera l’arrivée du printemps 2024 mais on peut d’ores et déjà passer son hiver avec ce sublime single Strange Beauty. « En tant qu’auteur-compositeur, tu dois être capable de savoir ce que tu as fait. Quelles sont tes forces, tes faiblesses, mais aussi savoir comment s’améliorer en faisant des choses qu’on n’a jamais faites auparavant. Après Furnaces, qui était assez lourd et expérimental, j’ai senti qu’il était temps de revenir un peu aux sources. Alors peut-être y a-t-il ici une impression de s’inspirer de ce pour quoi les gens me connaissent peut-être, mais il y a aussi un grand pas en avant. » On ne peut au final qu’acquiescer et se demander si ce grand pas en avant n’est pas tout simplement le simple retour d’Ed Harcourt au chevet de ses propres chansons.

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Au milieu, une rivière. 

L’immense Brian Eno sur scène hier soir pour sa première tournée en 50 ans de carrière solo.

Brian Eno and The Baltic Sea Orchestra /  Photo : Camille Rousseau
Brian Eno and The Baltic Sea Orchestra / Photo : Camille Rousseau

La musique de Brian Eno est une traversée permanente des idées, des sentiments, des apparences, du monde tel qu’il est perçu et vécu. Prise dans la pop et dans l’invention de l’ambient, elle déroule, 45 ou 50 ans après ses débuts, un entrelacs sonore qui n’a rien de nostalgique mais se déploie avec une acuité précise, élevant la façon d’entendre le monde. Ce soir à la Seine Musicale, salle qui semble hors de portée du monde, Eno a donné un concert avec grand orchestre, reprenant son album The Ship, narration chantée atmosphérique autour d’un récit marin, dont on peut tout ignorer mais qui s’impose subrepticement à vous.

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