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10 classiques de Warp Records

Les 30 ans d’un des plus grands labels électroniques

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Fondé en 1989 à Sheffield, Warp Records s’est imposé au fil des ans comme l’un des meilleurs labels indépendants au monde, spécialisé dans une electronica exigeante et inventive, mais pas seulement. Petite sélection idéale à l’occasion de leur anniversaire, fêté en grandes pompes avec trois jours de mix non stop, composé en grande partie d’inédits, sur la webradio NTS ce week-end.

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Yan Morvan : Les Années de Fer

Photo : Yan Morvan
Photo : Yan Morvan

Nous sommes au mois d’avril, Yan Morvan est à Corbeil Essonne pour la visite de presse organisée par l’Œil Urbain. En pleine affaire du Brexit, l’édition 2019 du festival est opportunément consacrée au Royaume-Uni et le photographe figure parmi les joyaux de la couronne. Son livre Les Années de Fer, dédié à l’Angleterre de l’après Punk sous l’ère Thatcher est sur le point de paraître chez Serious Publishing, éditeur spécialisé dans la culture populaire et la contre culture. Une partie de ce travail, réalisé à l’occasion de séjours à Londres entre 1979 et 1981, est présentée par l’auteur, devant un parterre de photographes et de journalistes spécialisés. Continuer la lecture de « Yan Morvan : Les Années de Fer »

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#unknownpleasures40 (4)

Joy Division Unknown Pleasures

Il y a des objets qui se démodent, comme les téléphones, les panoplies vestimentaires ou encore les supports sur lesquels la musique a été enregistrée. Pour d’autres, telles les guitares électriques, le temps n’a pas de prise. Ce constat matérialiste s’avère également valable pour les projets artistiques. Certains groupes à peine formés apparaissent déjà complètement dépassés, des symptômes du style la couverture du NME signant le début d’un retour de bâton. Mais il en existe aussi qui possèdent une image se bonifiant avec le temps, au point de finir par atteindre le panthéon de l’histoire de l’art. Continuer la lecture de « #unknownpleasures40 (4) »

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#unknownpleasures40 (3)

En 1979, je vole une voiture et je décide de traverser la Manche pour aller voir Joy Division en concert. Bizarrement, la traversée en ferry se passe bien et j’arrive sans encombre à Manchester, impatient de voir ce groupe dont tout le monde parle dans la cour de l’école. Oui, car j’ai oublié de vous le dire : en 1979, j’ai neuf ans. Continuer la lecture de « #unknownpleasures40 (3) »

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#unknownpleasures40 (2)

Joy Division Unknown Pleasures
« Unknown Pleasures » sur la platine de Christophe Basterra, ce matin.

Ce n’est pas un jour à récrire l’histoire. À faire croire que… alors que non, bien sûr, je n’ai pas acheté Unknown Pleasures le jour, ni même l’année de sa sortie. En 1979, j’écoutais le top d’Europe 1Making Plans For Nigel était bien classé – et j’avais les deux premiers albums de The Police en cassette, qui tournait en boucle dans mon petit magnétophone portable. C’est même un jour à redire à quel point je préfère le groupe d’après. Mais peu importe. Continuer la lecture de « #unknownpleasures40 (2) »

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#unknownpleasures40

Joy Division Unknown Pleasures
« Unknown Pleasures » sur la platine de Christophe Basterra, ce matin.

Août 1987, sur le marché de Pise, les pièges à touristes s’accumulent et la tour penche vraiment. Sur les étals, je suis proprement sidéré par le culte voué par les transalpins à Jim Morrison. Badges, drapeaux, ticheurtes, bobs et n’importe quoi, le mausolée érigé aux Doors et à leur chanteur pouet-pouet disparu est partout.

Alors je dis à mon oncle :

— Tu verras dans 10 ou 20 ou 30 ans, ce sera Ian Curtis et Joy Division.

J’ai quinze ans, bientôt seize. Et ma prédiction un peu bravache se révèlera tout à fait juste. Continuer la lecture de « #unknownpleasures40 »

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Cate Le Bon, Reward (Mexican Summer / Modulor)

De toutes les belles lignes qui frappent durant Reward, « solitude is wrinkles in the dirt » (la solitude est les replis dans la saleté), est celle qui vient soudain tendre l’air à l’écoute de ce nouvel album de Cate Le Bon. Je me souviens d’un passage dIdiotie dans lequel Pierre Guyotat racontait avoir pris conscience de sa puissance poétique en tentant de « rafraîchir l’air à la faveur des mots » : à mes oreilles, « solitude is wrinkles in the dirt », ça jette un froid. Du froid, il y en a pourtant peu dans ce Reward qui curieusement débute à Miami – quand bien même il n’y fut ni écrit, ni enregistré, bien au contraire – dans une luxuriante entrée au matière. Une fois les arrangements, et leur discrète étrangeté, installées, la chanteuse galloise joue du dispositif : il n’est question de la Floride qu’à l’arrivée du refrain, les couplets eux glissent l’auditeur dans un état rêveur et déconcertant qui ne s’approfondira que davantage. « Move with me » intime-t-elle lors de son introduction en territoire du rêve. Continuer la lecture de « Cate Le Bon, Reward (Mexican Summer / Modulor) »

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Fat White Family – Tendres pervers

Fat White Family
Fat White Family

Il existe des moments de télévision pendant lesquels, on aimerait – avec une once de sadisme et beaucoup de naïveté – que tout dérape, comme à la grande époque. Le 17 mai dernier, les trublions de Fat White Family étaient les invités du Quotidien de Yann Barthès sur TMC. Puisque « le groupe le plus trash et bordélique de tout le Royaume-Uni » (sic) est le dernier héritier d’une longue lignée de musiciens situationnistes qui semblent avoir lu Lipstick Traces (Greil Marcus, 1989) et en avoir fait leur livre de chevet, on pouvait rêver d’un bel incident télévisuel. A quoi peut bien ressembler leur tentative d’entrisme dans la société du spectacle ? On s’imaginait déjà chanter Where’s Yann Barthès Now? comme les Television Personalities ironisaient jadis sur le sort du pauvre Bill Grundy. Au lieu de ça, le spectateur a eu droit à une simple interprétation du single Feet, dans une performance conforme à toutes les règles du CSA et dans une mise en scène parfaitement sous contrôle. Continuer la lecture de « Fat White Family – Tendres pervers »