Juste un peu avant d’être sanctifiés par un disque, par ailleurs relativement irréprochable, qui d’après eux-mêmes était, de facto, le plus glorieux jamais enregistré, l’excellent Ocean Rain (1984), Echo And The Bunnymen avaient pourtant déjà régulièrement touché au sublime. Alors que la concurrence effective et affective (The Cure, New Order) se sort de l’ornière maladive pour aller taquiner et le dancefloor et le futur, la fantoche entame soit un blitzkrieg abscons voire bien dégueulasse (U2, l’album s’intitule War, au moins et à défaut de la moindre finesse, ça a le mérite d’être clair) soit une chute de tension créative patente et inéluctable (Simple Minds, entre New Gold Dream qui contient au moins un bon morceau et Sparkle In The Rain qui n’en contient absolument aucun*), le groupe de Liverpool va confirmer sa posture absolument unique, et régulièrement supérieure. Porcupine, qui vient de fêter ses quarante ans, produit par Ian Broudie (aka Kingbird) sort en février 1983 et se hisse assez vite à la deuxième place du Top Ten anglais. Continuer la lecture de « Echo And The Bunnymen, Porcupine (Korova, 1983) »
Étiquette : label : Korova
Catégories mardi oldie
The Sound, Jeopardy (1980, Korova)
Depuis quelques années, le post-punk connaît un nouvel âge d’or (Black Country New Road, Wet Leg, Dry Cleaning, Squid, Yard Act entre autres). Les racines du genre furent plantées, entre l’Angleterre (Wire, PIL, Gang of Four, The Fall, Joy Division, Magazine) et les États-Unis (Devo, Pere Ubu, Television), dans la seconde moitié des années 70. Rarement cités parmi les pionniers, The Sound mérite cependant toute notre attention. Si Jeopardy, premier album du groupe, ne sort qu’en 1980, il est le produit d’une recherche sonore, entamée quelques années plus tôt, par Adrian Borland. Ce dernier enregistre, en effet, deux albums avec les Outsiders en 1977 (Calling On Youth) et 1979 (Close Up). Leur son s’éloigne cependant déjà du punk anglais d’alors. Continuer la lecture de « The Sound, Jeopardy (1980, Korova) »