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Walk like The Clash and sing like The Supremes

La trop brève histoire des Redskins, fers de lance des skins de gauche anglais.

The Redskins / Photo : theredskins.co.uk
The Redskins / Photo : theredskins.co.uk

Je n’arrive plus à me souvenir de la première fois que j’ai entendu The Redskins. Je pense qu’il s’agissait de leur titre Unionize sur une compilation des Peel Sessions par Bernard Lenoir. Mais cela me semble un peu tardif. J’étais allé, encore lycéen, à un concert de SOS Racisme place de la Bastille en 1986, où le groupe s’était produit. Je n’en garde toutefois aucune trace dans ma carte mémoire. Je vous parle d’une époque sans Internet, sans la moindre chance que ce style de musique passe sur la FM ou les grandes ondes (si ce n’est Radio Libertaire, et je n’y mettrais pas ma main à couper). Quant à trouver leur unique album, à part peut-être chez New Rose du côté de Saint-Michel ou à la Danceteria à Cardinal Lemoine (et je ne parle pas des 45 tours), la quête demandait une âme de stakhanoviste impénitent. D’ailleurs, impossible de comprendre comment, ou par quel miracle, leur Peel Sessions – on y revient – a fini dans ma collection personnelle.

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Joe Wong, Nite Creatures (Decca)

Joe WongIl n’aura pas fallu bien longtemps pour le dénicher – l’oubli malencontreux, l’omission impardonnable, la boulette du palmarès. L’année 2020 s’achève à peine et mon album préféré vient tout juste de me parvenir. Les circonstances atténuent quelque peu, il est vrai, l’ampleur de la faute. Il est peu fréquent, en effet, dans une ère d’accessibilité universelle et instantanée qu’un album – publié de surcroît sous un label prestigieux et majeur – demeure aussi difficilement accessible : une sortie annoncée en fin d’été, une ou deux vidéos alléchantes diffusées en marge de toute opération de promotion repérable, quelques exemplaires vendus à la sauvette sur le seul site de l’artiste et… et c’est à peu près tout. A se demander si l’œuvre entraperçue est bien réelle. Heureusement, l’assouvissement d’un désir stimulé par ces quelques longs mois d’attente ne s’accompagne, en l’occurrence, d’aucune déception. Au contraire. Quand bien même aurait-on tenté d’imaginer plus bel album qu’on n’y serait sans doute pas parvenu. Continuer la lecture de « Joe Wong, Nite Creatures (Decca) »