Lorsqu’il a eu 18 ans dans les années 1980, Coco Neubauer – plus connu sous le surnom de Marquis de Coco Nut -, a été pris d’une folle envie de quitter Paris pour aller chercher l’aventure à Berlin, galvanisé par ses idoles musicales. Son envie ? Créer un groupe au plus tôt et se vouer corps et âme au rock and roll. L’histoire est à peine croyable mais en 1981, au bout de seulement une semaine dans la capitale allemande, il rencontre la formidable Françoise Cactus – très regrettée frontgirl des magnifiques Stereo Total, disparue en 2017 -, avec laquelle il formera bientôt les Lolitas. Entre 1986 et 1992, ils sortiront pas moins de 7 albums, notamment sur les labels allemands What’s so Funny About… et Vielklang ainsi qu’une palanquée de singles et EPs dont certains, comme le 45 tours comprenant l’excellente Touche Moi, sont sortis sur le label français New Rose mené par Patrick Mathé et Louis Thévenon, les transformant en camarades de label de Johnny Thunders et des New York Dolls ! Un de leur album – Fusée d’amour (1989) – sera même produit par Alex Chilton ! L’exil berlinois aura été salutaire… Le Marquis de Coco Nut vivra plus tard 8 ans en Guadeloupe et ne cessera de sillonner les États-Unis, de Memphis à la Nouvelle-Orléans. Continuer la lecture de « Selectorama : Marquis de Coco Nut (Les Lolitas) »
Étiquette : Françoise Cactus
Catégories hommage
Françoise für immer
On était très fiers, il y a deux ans, de proposer ce qui restera certainement la mixtape la plus dingue de notre collection, où nous demandons à des artistes de nous donner la clé de leur jardin secret. Stereo Total, ou un amour inconditionnel pour leur pop franco-allemande lofi, électro et punk, leur esprit barré et leur folie constante. Je ne sais pas si la disparition de quelqu’un pouvait me faire plus de peine que celle de Françoise Cactus. Elle était la bonne copine cinglée qui joue de la batterie et braille au micro d’un groupe rock de proximité, dans le sens de la petite formation punk qui vieillit bien, celle qu’on aime retrouver en concert dans de petits endroits improbables tous les deux-trois ans. Celle qui, comme une amitié de lycée indéfectible, ne s’arrête jamais. Il nous reste désormais leurs disques, témoignage indispensable d’une légèreté débridée qu’on ne connaitra peut-être plus comme avant, et cette mixtape en deux faces façon cassette oldschool, où Françoise herself joue au MC en introduisant chaque morceau d’une anecdote forcément piquante. Auf wiedersehen, mademoiselle Cactus, ich liebe dich.