Juste un peu avant d’être sanctifiés par un disque, par ailleurs relativement irréprochable, qui d’après eux-mêmes était, de facto, le plus glorieux jamais enregistré, l’excellent Ocean Rain (1984), Echo And The Bunnymen avaient pourtant déjà régulièrement touché au sublime. Alors que la concurrence effective et affective (The Cure, New Order) se sort de l’ornière maladive pour aller taquiner et le dancefloor et le futur, la fantoche entame soit un blitzkrieg abscons voire bien dégueulasse (U2, l’album s’intitule War, au moins et à défaut de la moindre finesse, ça a le mérite d’être clair) soit une chute de tension créative patente et inéluctable (Simple Minds, entre New Gold Dream qui contient au moins un bon morceau et Sparkle In The Rain qui n’en contient absolument aucun*), le groupe de Liverpool va confirmer sa posture absolument unique, et régulièrement supérieure. Porcupine, qui vient de fêter ses quarante ans, produit par Ian Broudie (aka Kingbird) sort en février 1983 et se hisse assez vite à la deuxième place du Top Ten anglais. Continuer la lecture de « Echo And The Bunnymen, Porcupine (Korova, 1983) »
Étiquette : Echo and the Bunnymen
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Sentiment océanique – Nelly Pons, Paul Watson, Orchid Mantis
Collage sauvage et de mauvaise foi de l’actualité culturelle de la semaine
Pour Emma.
La lettre que l’on n’attendait plus, le message sorti de l’oubli – la bouteille à la mer. Il y a quelques jours, je relisais ce témoignage bouleversant, Lettres à sa fille de Calamity Jane. Vie d’aventures où cette cavalière, cette « reine des plaines », écrivit entre quelques affrontements avec la justice, vingt-cinq lettres à sa fille. Une descendance qu’elle confia, très tôt, à un couple : Jim et Helen O’Neil. Janey, l’abandonnée, ignora tout de sa mère jusqu’à ses trente-ans. Calamity précise d’emblée : « Il est possible que mes lettres ne te parviennent jamais. » Continuer la lecture de « Sentiment océanique – Nelly Pons, Paul Watson, Orchid Mantis »