Sous surveillance : KAEL

KAEL
KAEL

Qui ?

Théo Serre, 25 ans, joue dans le super groupe Pogy et les Kéfars de Marseille. KAEL (en capitales) est l’identité sous laquelle il écrit et interprète ses propres chansons depuis 2016. Rien d’écoutable, dixit le principal intéressé, avant cette année 2021 où il a enregistré au printemps, en trois jours, les sept titres de Diagnostic. Il a hérité du  « blase » KAEL (Michael Kael, Groland, vous l’avez ?), une mauvaise blague, dans son groupe de lycée, et quand il s’en est fait tej, il l’a finalement gardé « par défaut ». Tranquille. Pour KAEL, Théo (basse, guitare, voix) est accompagné de David Hoffman (croisé dans nos pages, déjà dans un Sous Surveillance, celui de Seppuku) à la batterie, de Téo Tannières (chœurs) et de Rudy Romeur qui a enregistré, produit, mixé et masterisé.

Où ?

Marseille, où se déploie une scène rock’n’roll et punk : Tomy & The Cougars, les Departure Kids, avant eux, Aggravation… Théo revendique ces noms-là, parce qu’il allait les voir en concert quand il était ado. Mais KAEL peut aussi se rapprocher d’une petite famille « rock années 80 » au-delà : sans remonter jusqu’aux Dogs, aux Snipers, ou aux Calamités, les précurseurs, il y a les descendants plus ou moins directs de ce rock’n’roll un peu speed, Police Control (Paris, avec les origines marseillaises de Mathis, ça compte !), Yves Bernard (Grenoble), Asphalt (Toulouse)…

Quoi ?

Un EP en cassette à 50 exemplaires, Diagnostic, paru en septembre sur le label Cœur sur toi, un label tout neuf de Marseille. Des chansons directes en français, bien carrées, dont le flou mélancolique explore les recoins de la vie jeune : peine de cœur, désillusions « un peu nulles »… le registre connu de la pop : « c’est un peu tristoune, mais avec un riff de guitare, ça passe mieux ». Mini métrages en super 8, sentiments au cube, il ne faudrait pas trop pousser pour se retrouver avec des belles chansons à la Aline (revendiqué par Théo, le batteur du groupe pop moderne était surveillant de son lycée !), mais l’expression directe, sans détour et dans l’économie d’arrangements est encore ce qu’il y a de mieux, pour le moment. « Pop punk, accords pleins, très rapide ». Point barre.

Tube absolu ?

Coton (la troisième chanson), petite perle mélancolique, moins de deux minutes, guitares en avant, cavalcade un peu déprimée, voix claire. Perfection.

Futur proche

L’envie d’enregistrer un deux titres, c’est pour novembre, avec la même équipe, David et Rudy. Monter un groupe pour la scène, aussi. Et une priorité en attendant : préparer le second disque de Pogy et les Kéfars !

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