Selectorama : Deliluh

Deliluh
Deliluh

Nous ne vous avions jamais parlé de ce groupe devenu duo originaire de Toronto et expatrié en Europe, et c’est bien dommage car leur musique âpre et pessimiste colle complètement à notre époque. Post quoi, exactement ? Kyle Knapp et Julius Pedersen ne cherchent pas trop à ce qu’on les catégorise, et c’est tant mieux. Flaut Lines, le troisième album de Deliluh libère des atmosphères pesantes, où les notes psyché s’écrasent dans un décor industriel. En attendant de les voir vendredi 27 à Mains d’Œuvres sur la scène du Mofo 2023, voici quelques-unes de leurs influences, puisant autant dans le film noir que les musiques rares et prégnantes.

01. Flying Burrito Brothers, Live at the Palomino, Hollywood (1969)


Kyle : Gram Parsons dans ce qu’il a de plus charmant. Je serai vraiment heureux d’entendre ces légendes de country cosmiques jouant dans un bar à moitié vide, en imaginant me transformer en une mouche sur le mur pour en être le témoin.

02. Constance Demby, At Alaron (1984)


Julius : Je pense avoir trouvé ceci sur la page YouTube de Sounds of the Dawn tard la nuit l’année dernière. Une musique New Age éthérée avec une réminiscence transendentale des Divine Songs d’Alice Coltrane.

03. Odd Man Out de Carol Reed (1947)


Kyle : Dans les dernières années où j’habitais à Toronto, je consommais une sacrée quantité de films noirs, et ce jusqu’à l’aube. Celui-ci est un long métrage anglais réalisé par le réalisateur accompli Carol Reed (Le Troisième Homme). Souvent négligé, il peut se voir en entier sur YouTube.

04. Kuku Sebsebe, Benafeqote Newe 

Julius : La plupart du temps, lorsque les gens parlent de musique éthiopienne, il s’agit de l’âge d’or de l’Ethio-Jazz, mais pour moi, il existe aussi une mine d’or d’incroyable songwriting et de productions dans les années 80 et 90. Kuku Sebsebe est l’une de mes chanteuses favorites, et cette chanson possède cette magnifique atmosphère émouvante que je n’arrive pas complètement à saisir.
05. Don Cherry and Terry Riley, Live in Köln, Germany (1975)


Julius : Une performance extrêmement profonde, jouée par deux pionniers. De celles qui nous inspirent à être de meilleurs musiciens et êtres humains.

06. Himmel über Berlin de Wim Wenders (1987)

Julius : Ce film a complètement changé ma perception du langage allemand. Auparavant, je le trouvais rude et peu romantique, mais Les Ailes du Désir m’a montré combien cette langue peut être belle et poétique.
07. Güner Künier, PARTY


Kyle : Une personne charmante rencontrée à Berlin, avec ses copies de disques. Je passe ce disque désormais quand je sors en ville.

08. Night Moves d’Arthur Penn (1975)

Kyle : Un classique néo noir avec un scénario particulièrement tordu, avec Gene Hackman à son apogée dans le rôle d’un détective privé désespéré. Et aussi, une des meilleures fins du genre.
09. Shadows Of Forgotten Ancestors de Sergei Parajanov (1965)

Julius : Tous ses films semblent tellement en avance sur leur temps. C’était la première de ses œuvres que j’ai vue, une vraie expérience sensorielle qui m’a complètement époustouflé.
10. Shotgun & Jaybird – Pigeon (Live in Sydney, Nova Scotia)


Kyle : J’ai vu ce groupe jouer à Halifax, Nova Scotia quand j’avais 20 ans. Leur prestation m’a convaincu de poursuivre la musique et de monter un groupe.


Deliluh jouera le vendredi 27 janvier à Mains d’Œuvres dans le cadre du festival MOFO 2023.
Fault Lines par Deliluh est sorti en juin dernier sur le label Tin Angel Recordings.

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