Phil & The Tiles : un 4 titres percutant issu de la banlieue de Melbourne

Anti Fade, label de Geelong géré d’une main de maître par Billy Gardner (Ausmuteants, The Living Eyes, Smarts…), et défricheur de ce qui peut se faire de mieux en terres Australes, nous propose la première sortie sous forme de 45 tours de Phil & The Tiles, jeune formation de Moorabbin dans la banlieue de Melbourne. En dix minutes montre en main, un percutant mélange entre urgence et mélancolie, punk débraillé et mélodie, dans lequel le groupe nous parle de peines amicales et de vie asservie par le travail en usine.

En ouverture, le combo basse- batterie sert élégamment Health/Body, où guitare et synthétiseur donnent de grandes salves cinglantes à la manière des Spits. Elixir, quant à lui, nous renvoie aux sacro-saints UV Race (autre formation australienne du milieu des années 2000), et déroule une chanson entêtante , le synthé toujours mis en avant, la guitare plus affûtée et la voix piquée de désolation… L’ambiance s’alourdit tout d’un coup. Puis, Nun’s Dream,  le single de l’EP, ouvre la face B , et sonne comme le titre le plus joyeux des quatre, la guitare stridente le rendant dynamique. Avec son titre macabre, Trépanation clôture ce 4 titres,  en bonne balade parfois saturée mais toujours mélodieuse, où les voix s’entrecroisent et avec une six cordes très pop : spleen assuré. Au final, deux faces assez opposées qui explorent plusieurs registres, mais avec une atmosphère parfaitement singulière. En attendant de les voir sur le vieux continent, cette vidéo live sous un pont donne une idée plus précise de ce que Phil & The Tiles ont sous le coffre, avec une mention spéciale à la cover survitaminée des belges de Red Zebra et leur hymne I Can’t Live in the Living Room.

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