Sans s’engager sur un terrain glissant du genre “le confinement avait du bon”, la Cinémathèque française a proposé dès début avril sur sa plateforme baptisée Henri (en référence à son fondateur Henri Langlois) un certain nombre de films de patrimoine ou de documentaires – courts ou longs, à raison d’un par jour – plutôt que, au hasard, Joker, pour d’évidentes raisons juridiques. Entre témoignage documentaire et fiction musicale, le moyen-métrage La Brune et moi de Philippe Puicouyoul (1980), son unique réalisation d’une durée de 50 minutes, sorti dans une seule salle à Paris le 24 avril 1981 et retiré de l’affiche après une semaine d’exploitation avec 570 spectateurs, a beau se vouloir une œuvre de fiction ; mais c’est plutôt pour son aperçu de la scène musicale française de 1979, l’année de ses trois semaines de tournage, que ce « petit film » continue à fasciner.
La Brune et moi fait référence à La Blonde et moi, titre français du film hollywoodien The Girl Can’t Help It de Frank Tashlin (1956), avec pour vedette féminine Jayne Mansfield, éphémère rivale à forte poitrine de Marilyn Monroe, assortie d’apparitions à l’écran des pionniers du rock’n’roll, Little Richard, Fats Domino, Gene Vincent et Eddie Cochran. Dans La Brune et moi se succèdent à l’écran par ordre d’apparition Ici Paris, Astroflash, Edith Nylon, The Questions, Marquis de Sade, Dogs, Go-Go Pigalles et Les Privés, sans oublier dans sa BO (pas la peine de chercher le disque, il n’existe pas, même façon collector) Taxi Girl, Artefact (le groupe du futur écrivain Maurice G. Dantec) et les mystérieux The Party.
Le scénario du film tient sur un timbre-poste : un homme d’affaires trentenaire incarné avec prestance par Pierre Clémenti, “ange noir des années 1970” comme ils disent, décédé fin 1999 après avoir bien (c’est à dire “mal” ?) vécu, acteur chez – excusez du peu – Pasolini, Bertolucci, Visconti, Buñuel, et en France, Deville, Rivette et Garrel, et lui-même réalisateur “underground”, visiteur français de la Factory de Warhol, emprisonné dix-huit mois en Italie, du bois dont on fait les légendes, sujet idéal (trop peut-être ?) d’un livre de Philippe Azoury. Le personnage de Clémenti tombe amoureux d’une jeune punkette parisienne dans la vraie vie, Anouschka, disparue sans laisser d’adresse après le tournage, qui semble y jouer son propre rôle, tant son interprétation semble totalement sans filtre. Elle attire un Clémenti, au physique félin à la Mick Jagger dans Performance (1970), dans un monde “drugs & rock’n’roll” où le sexe est finalement secondaire. L’histoire est, sinon vieille comme le monde, au moins contemporaine du cinéma, depuis L’Ange Bleu (1930) et La Femme Et Le Pantin (1935) de Josef Von Sternberg avec Marlene Dietrich jusque dans les années 1980 after-punk avec After Hours (1985) de Martin Scorcese ou encore Dangereuse Sous Tous Rapports (1986) de Jonathan Demme voire Recherche Susan Désespérément (1985) de Susan Seidelman avec Madonna.
Au début du film, Anouschka bouscule dans la rue Ricky Darling, de son vrai nom Eric Feidt, le guitariste d’Asphalt Jungle, la formation punk de Patrick Eudeline. Pour situer le personnage dans son microcosme punk parisien, Ricky avait notamment joué dans un petit groupe au lycée, Blood Sucker, avec un certain Jacno (qui n’avait pas encore créé les Stinky Toys) et aussi été à la guitare dans Métal Urbain, autre groupe punk phare de la fin des années 70, le temps d’enregistrer le premier 45 tours du groupe, Panik, qui précède en 1977 Paris Maquis, toute première référence du label londonien Rough Trade. Hasard du calendrier, le dernier roman en date de Patrick Eudeline (devenu en son temps plume des mensuels musicaux Best, Rock & Folk puis auteur) édité par Le Passage début 2020, porte le nom de la starlette crêtée de La brune et moi, Anouschka 79 et a été dédié à Ricky Darling / Eric Feidt, lui aussi disparu sans laisser d’adresse au début des années 2000. Comme une malédiction autour des participants au film, qui renforce sa petite légende obscure.
Sans être “fils de”, Pierre-Jean Cayatte est le neveu de l’écrivain et réalisateur André Cayatte, oublié aujourd’hui, mais deux fois récipiendaire du Lion d’or à la Mostra de Venise. Ex-bassiste du groupe Gazoline, (un nom en hommage aux Gazolines du FHAR) dont Fred Chichin a été membre avant Rita Mitsouko, le jeune Cayatte, petit ami d’Anouschka à la ville, la déshabille à la fin de La brune et moi avec un Clémenti en spectateur passablement impassible. Les yeux des amants de Taxi Girl, qu’on entend en face B de leur 45 tours inaugural Mannequin, figure en fond sonore de cette scène qui rappelle irrésistiblement la Marilou capable de faire atrocement souffrir L’Homme à tête de chou selon Serge Gainsbourg en 1976. Malheureusement, Taxi Girl n’apparait jamais à l’image dans La Brune et moi, sans doute parce qu’Alexis Quinlin, le manager machiavélique, mythomane et malhonnête du groupe, a estimé que La Brune et moi n’aiderait pas assez à faire connaître ses protégés pour justifier la cession gratuite des droits d’une chanson, comme la production de ce film sans autre budget que la pellicule le demandait. Quelques mois plus tard vers la fin de l’année 80, Cherchez Le Garçon, second 45 tours de Taxi Girl, devient l’hymne et l’énorme succès (250 000 exemplaires, quand même) que personne n’a oublié. La Brune et moi n’aurait pu que bénéficier de la présence physique de Daniel Darc, Mirwais Ahmadzaï, Laurent Sinclair, Stéphane Erard et Pierre Wolfsohn, fils du directeur artistique des disques Vogue qui a lancé Johnny Hallyday, Françoise Hardy et Jacques Dutronc, et qui va mourir d’overdose pendant l’été 1981. Malédiction, quand tu nous tiens…
A l’époque du tournage, Pierre-Jean Cayatte, passé lui aussi par Asphalt Jungle, restait associé à cette période à Gazoline sur What Ever Happened To Alain Z. Kan (Polydor, 1979) troisième et avant-dernier album de Alain Kan, (beau-frère de Christophe Bevilacqua, pour la petite histoire). Un titre d’album prémonitoire, puisque cet autre disparu sans laisser d’adresse fut aperçu pour la dernière fois au début des années 1990 près le la station de métro Rue de la Pompe. Quand il ne tourne pas son unique scène muette dans La Brune et moi, Pierre-Jean Cayatte joue parfois au Gibus sous le nom de Desesperados avec les frères Boulanger, alias les guitaristes Hermann Schwartz et Pat Lüger, deux membres de Métal Urbain, et un batteur-chanteur anglo-saxon qui a joué avec Johnny Thunders, et enregistre même avec eux un disque resté orphelin, The End Before The Beginning en 1980. Il se suicide par arme à feu en novembre 1979, quelques mois après le tournage de La Brune et moi.
En ouverture du film, avant même la rencontre entre Anouschka avec Ricky Darling où il est question du Gibus plutôt que du Palace, du Rose Bonbon ou des Bains, la musique chantée du générique est Le Centre du monde d’Ici Paris. Ce sera en 1980 la face A du premier 45 tours du groupe, baptisé à ses débuts Curlies puis un temps Gare du Stade, en référence à la ville de Colombes dont ses membres sont originaires. Le nom Ici Paris n’a donc évidemment rien à voir avec “Ici c’est Paris”, le slogan tautologique des supporters du PSG. Brièvement exposé à l’écran le temps d’un arrêt sur image, Ici Paris a pour particularité d’être signé sur Gaumont Musique, filiale de la plus grande compagnie cinématographique hexagonale, qui sort en 1982 son album Allo Le Monde… et change de chanteuse l’année suivante avec l’arrivée de l’actrice franco-iranienne Anicée Alvina, plusieurs fois à l’affiche de films de l’écrivain cinéaste Alain Robbe-Grillet, en et en couverture du magazine Lui en 1980. Ici Paris se sépare à la fin de la décennie avant de s’essayer à l’exercice périlleux de la reformation dès le début des années 2000, remise en cause par la mort d’Anicée Alvina d’un cancer en 2006. Dans le film, Clémenti à son tour bousculé, cette fois comme un symbole de la société bourgeoise, par Anouschka se met à la suivre avec en fond sonore Be.Bop.Logic d’Artefact, une des chansons de l’album Agit’Pop en 1981. Chacun de son côté, l’un et l’autre découvrent sur scène Astroflash, un genre de Devo à la française, le temps de la chanson Le Réseau (incluse en 2018 dans une de ses compilations, De La Pure Came !! 1977-1982 chez Cameleon Records).
Les crédits du film précisent “orchestres mis en scène par John Ricciardi”, et sans présumer de son rôle par rapport au réalisateur, la captation filmée d’Edith Nylon est à la hauteur de son “hymne” éponyme (“Edith Nylon c’est moooi”), extraite du premier album du groupe sorti en 1979 par la grosse maison de disques CBS, encore une à avoir misé sur des petits poulains punk. Deux autres albums, Johnny Johnny (1980) et Echo, Bravo (1982) suivront avant la séparation du groupe fin 1983. Mais Edith Nylon, avec sa chanteuse Mylène Khaski, longtemps exilée à l’autre bout du monde, a fait le pari de la reformation avec un concert parisien à Petit Bain en janvier dernier, qui devrait être suivi du Trianon le 10 octobre avec un nouveau disque envisagé. Bonne idée ? Rien n’est moins sûr. Au lendemain du concert dans le film, Anouschka vole des pommes dans une supérette parisienne et passe à proximité du rayon disques. Parmi les pochettes, la plus aisément reconnaissable est celle d’un 45 tours de Chic, a priori Le Freak sorti à la rentrée 1978. Une fois dans le bureau du personnage de Pierre Clémenti, il faut subir Take A Ride de The Questions, une rasade de punk stonien mâtinée de reggae, guère transcendant sans être déshonorant.
Dans la scène suivante, Anouschka rentrée chez elle écoute un 45 tours, a priori celui de The Party, “super-groupe” qui réunit Artefact, Claude Arto de Mathématiques Modernes, Hervé Zénouda, l’ancien batteur des Stinky Toys et un chanteur hongrois qui tente plutôt mal que bien de faire décoller ce Nevada Propaganda inclus deux ans plus tard sur la cassette culte Nouvelle Vague publiée par Celluloid où Rectangle de Jacno, Disco Rough de Mathématiques Modernes et Electrique Sylvie de Modern Guy, trois des fers de lance de l’éphémère label parisien Dorian, côtoient les pionniers électroniques anglais The Normal, (alias Daniel Miller, créateur du label Mute) avec Warm Leatherette, ou encore Cabaret Voltaire, avec No Escape.
Dans l’auditorium du Centre Beaubourg (dixit Clémenti, censé être un personnage bourgeois mais quand même pas au point d’appeler ce nouveau lieu ouvert début 1977 Centre Pompidou) se succèdent deux groupes extra-parisiens. Marquis de Sade, un seul 45 tours autoproduit au compteur, Air-Tight Cell en 1978, n’est pas encore le champion rennais des “Jeunes gens modernes”, en couverture en février 1980 du numéro 4 de la seconde version du magazine Actuel, mais fait déjà figure de tête d’affiche lors de la première édition, estivale à l’époque, des Rencontres Trans-Musicales dans la capitale bretonne, et sort à l’automne 1979 sur la maison de disques Pathé le premier de ses deux albums, Dantzig Twist.
Dans le film, le titre Set In Motion Memories y figure en ouverture, mais quand La Brune et moi finit par sortir à Paris le 24 avril, l’actualité brûlante à Rennes est celle de l’ultime concert avant séparation de Marquis de Sade quatre jours plus tard à l’Espace. Trente-six ans plus tard, pour son concert de reformation au Liberté à Rennes, capté et sorti dans le commerce quelques semaines après, Set In Motion Memories ouvre toujours le bal. Un troisième album dans la foulée d’une tournée française de 2018 à 2019 jusque dans les festivals était prévu, avant le suicide en septembre 2019 du chanteur Philippe Pascal (1).
L’autre groupe non parisien dans La Brune et moi, les Dogs de Rouen a pour particularité d’exister autour du chanteur-guitariste Dominique Laboubée depuis 1973, une éternité à l’échelle de ses contemporains. Après deux 45 tours sur Mélodies Massacre, le label du disquaire rouennais de référence, Laboubée, le bassiste Hugues de Portzamparc et le batteur Michel Gross sortent l’album inaugural Different (1979, Philips) mais dévoilent dans La Brune et moi le titre Algomania, un avant-goût du suivant, Walking Shadows qui sort en 1980. Il y en aura près d’une dizaine d’autres avec le seul Dominique Laboubée comme fil rouge, sans succès auprès du grand public exception faite, par procuration avec Louise Féron, du morceau Tomber Sous Le Charme en 1988, jusqu’à sa mort en 2002 d’un cancer pendant une tournée américaine.
L’une des meilleures scènes de La Brune et moi reste celle où Clémenti expose son “business plan” pour faire une vedette d’Anouschka, tourne les pages d’un catalogue de musiciens pour recruter le groupe qui l’accompagnera. Il exprime son approbation pour La Blonde, la brune et moi des Go-Go Pigalles, resté inédit en disque, probablement écrit et composé pour l’occasion. Les Go-Go Pigalles, avec leurs chaussures bicolores et ce saxophoniste en costume crème, ressemblent plutôt à The Clash façon Jimmy Jazz voire à Kid Creole, bref à la musique fantasmée par le dessinateur Serge Clerc, qu’au tout venant des punks parisiens de la Fontaine des Innocents aux Halles, et d’ailleurs leur album Côté Coeur (1979, Philips) reste sans lendemain. (2) (3)
La formation censée avoir été choisi sur catalogue par Clémenti pour accompagner Anouschka est en fait un vrai groupe, Les Privés, qui apparaissent dès le générique de début et “sans qui le film n’existerait pas”, à ce titre tout spécialement remercié par le réalisateur Philippe Puicouyoul. Si le nom du groupe fait écho au Planté comme un privé, second 45 tours d’Asphalt Jungle (en 1978 sur Skydog, le label initié dès 1974 par Marc Zermati auparavant disquaire parisien d’Open Market puis co-organisateur du festival punk de Mont-de-Marsan), Les Privés de La Brune et moi ne sauraient être confondus avec leurs homonymes orléanais signés au milieu des années 1980 sur le label havrais Closer.
Le groupe qui nous intéresse ici vient de la banlieue sud est de Paris, entre Limeil-Brevannes, Boissy-Saint-Léger et Mandres-les-Roses. Le batteur André Asse a lui aussi joué avec Gazoline, il a même enregistré avec Pierre-Jean Cayatte Killer Man/Radio Flic, un des deux disques de la formation sortis en 1977. Fin 1978 à Paris, Philippe Puicouyoul rencontre Christian Croizard après un concert des Privés et propose d’accompagner en musique Anouschka dans La Brune et moi. Derrière le micro pour Contrôle, elle inspire comme réflexion au personnage de Clémenti que son chant sonne “vraiment trop faux même pour une punk”. Les Privés ont droit en compensation de conclure le film en musique sans Anouschka avec Bath comme ça. Début 1979, la maison de disques WEA propose de financer une maquette, Banlieue moderne/haute sécurité, mais ne signe pas le groupe qui perd en fin d’année son batteur, qui enregistrera en 1988 un unique 45 tours, Je Sens Ton Coeur Qui Bat. Mémoire Neuve, label spécialisé dans les rééditions en vinyle propose depuis 2016 un disque, Contrôle, de chansons enregistrées par Les Privés. Mais le quatuor n’existe déjà plus quand Puicouyoul finalise en 1980 le montage de son film.
En mars 1981, deux mois avant la “rupture” politique, et la revanche lors des élections présidentielles de François Mitterrand sur Valéry Giscard d’Estaing, La Brune et moi obtient le prix du jury lors du premier festival international parisien du film musical au Rex. Y a-t-il eu une seconde édition du festival ? Mystère et boules de gomme, internet est beaucoup trop jeune pour nous répondre. Notons toutefois qu’à une paire d’années près, Puicouyoul aurait pu repérer dans le quartier des Halles l’adolescente Béatrice Dalle, échappée de sa ville du Mans, et tourner un autre film avec Bérurier Noir ou d’autres groupes alternatifs. On aurait ainsi pu imaginer Helno, futur chanteur des Négresses Vertes mort en 1993, aux côtés de celle qui fit ses grands débuts au cinéma en 1986 dans 37°2 Le Matin de Jean-Jacques Beineix.
En 1983, paraît dans l’indifférence le livre Les Chérubins électriques de Guillaume Serp, témoignage de toute cette scène-là. Son auteur, également chanteur du groupe Modern Guy, avec Jean-François Coen à la basse, responsables d’un unique album Une Nouvelle Vie au compteur en 1981, produit à New York par John Cale pour Celluloid. Paru chez Robert Laffont, Les Chérubins électriques a été réédité par L’Editeur singulier en 2013. L’auteur n’étant plus là, puique mort fin 1987, après une courte carrière d’auteur d’une poignée de chansons pour Lio, sa sœur Helena Noguerra et le binôme Luna Parker (La Tour de Londres devenue La Tour de Pise par Jean-François Coen). Hormis tous ceux qui sont heureusement encore vivants parmi les protagonistes de La Brune et moi, il faudrait sans doute s’adresser pour en savoir encore un peu plus à l’acteur Jean-Pierre Kalfon, tout à la fois membre de la scène rock des années 1970 et proche de Clémenti, mais aussi à Jean-Eric Perrin, chroniqueur émérite dans Rock & Folk de la scène “Frenchy But Chic” à partir de 1978, à Pierre Mikaïloff, guitariste du groupe parisien Les Désaxés de 1982 à 1990 devenu l’auteur de plusieurs biographies d’artistes, et Jean-Baptiste Mondino, déjà photographe d’un grand nombre de pochettes de disques à partir de 1979, dont celles d’Edith Nylon, des Dogs, de Modern Guy et de Taxi Girl avant de passer à la réalisation de vidéoclips. Ou alors simplement se contenter de voir ou de revoir gratuitement sur Henri ce petit film qui charrie avec lui l’énergie électrisante de toute une scène émergeante, celle du Paris punk de 1979.
« La brune et moi » de Philippe Puicouyoul (1979, 50 mn 14 ») est visible gratuitement ici sur la plateforme Henri initiée par la Cinémathèque française.
En lire plus :
Présentation de la Cinémathèque française par David Duez : https://www.cinematheque.fr/article/1009.html
Article de Simon Clair sur Greenroom : https://www.greenroom.fr/92351-la-brune-et-moi-le-film-culte-du-punk-francais-que-personne-na-vu/
Interview d’Edith Nylon par Patrice Bardot et Alexis Bernier pour Tsugi : https://www.tsugi.fr/edith-nylon-les-annees-80-recommencent/
(1) Philippe Pascal avait enchainé avec une nouvelle formation, Marc Seberg, au lendemain de Rue de Siam, second album de Marquis de Sade, début 1981, quand le guitariste Frank Darcel entraine avec lui sa section rythmique. Octobre, qui se sépare à son tour après deux albums en 1982 et 1983, sans oublier la première partie de David Bowie à l’Hippodrome d’Auteuil en 1983 avec au chant Patrick Vidal ex-Marie Et Les Garçons puis Garçons, est le groupe qui accompagne Etienne Daho sur son album inaugural Mythomane sur Virgin en 1981. Au-delà des connexions rennaises, les éditeur et producteur de Marquis de Sade sont effectivement Clouseau Musique dirigé par Philippe Constantin et CBH, C pour Philippe Conrath, Jérôme Beth et Thierry Haupais, trois anciens du journal Libération. Dont Haupais, déjà manager de Marquis de Sade, s’affranchit en 1980 pour initier Virgin France avec Constantin, Patrick Zelnick et Dominique Leguern, mais c’est une autre histoire... (2) La section rythmique des Go-Go Pigalles rejoint Extraballe pour son troisième et ultime album en 1981, le batteur François Dumy devient celui de Taxi Girl lors des concerts après la mort de Wolfsohn et l’intérim assuré par Jet Black, batteur de The Stranglers lors de la tournée anglaise commune, puis le bassiste Nicolas Hilling le rejoint pour suppléer sur scène Taxi Girl réduit officiellement à un trio. En 2017, les Go-Go Pigalles, ou plutôt leur guitariste et leur batteur avec un nouveau bassiste, enregistrent un disque avec le “street artist” M. Chat et s’essaient à quelques concerts dans des petites salles parisiennes. (3) Il existe un autre moyen-métrage, Scopitone, réalisé en 1978 par Laurent Perrin, l’alter ego décédé en 2012 d’Olivier Assayas, avec Jean-Claude Bouillon, le commissaire Valentin du feuilleton télévisé Les Brigades du Tigre, sur une BO des Go-Go Pigalles.
Bonjour
Pierre Jean Cayatte est décédé en 81 et non 79
Anyway, c’est bien triste. Beaucoup de cette époque sont partis violemment. Rest in peace