

Trente ans se sont donc écoulés. C’est bien suffisant pour que la distance réflexive se mêle, en l’estompant, à l’intensité brute des souvenirs. Et pour que la toute petite histoire se fonde dans les grands mouvements de balancier de l’évolution musicale. Pourtant, au moment d’évoquer The Stone Roses – l’album ou le groupe, jamais sans doute l’italique n’a eu si peu d’importance – c’est encore la mémoire intime qui commence par affleurer. Les vacances de Pâques 1989 consacrées aux révisions du bac, un interlude arraché à la vigilance parentale sous forme d’aller-retour à la FNAC Montparnasse pour y acquérir la bande son des quelques semaines de labeur scolaire à venir et, immédiatement, les cahiers de math ou d’histoire qui s’illuminent de ces guitares carillonnantes et du balancement inouï des scansions rythmiques d’Alan Wren. Continuer la lecture de « The Stone Roses, The Stone Roses (Silvertone Records) »



Il est des disques dont on ne se souvient pas forcement sous la forme de classique en devenir, ni même d’une excitation mémorable au moment de leur sortie.
Quand on sait quelle 
« Life could have been very different but then, something changed ». Ces paroles, qui figureront un an plus tard sur l’album 
De