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Pulp, His n’ Hers (Island)

Les chroniques anniversaire de l’été

« Life could have been very different but then, something changed ». Ces paroles, qui figureront un an plus tard sur l’album Different Class, auraient pu être écrites pour parler de la relation intime qui lie l’album His’N’Hers et son public depuis 25 ans.

L’univers musical d’un adolescent moyen en France en 1994, se divisait globalement entre l’offre proposée par Dance Machine, des artistes des années 70 au sommet de leurs ventes mais pas de leur talent, et pour les plus « rebelles », les seconds couteaux de la scène de Seattle. Continuer la lecture de « Pulp, His n’ Hers (Island) »

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Belkacem Meziane, On The One !, L’Histoire du Funk en 100 Albums (Le Mot et le Reste)

On the One ! L’Histoire du Funk en 100 Albumsde Belkacem Meziane, complète les ouvrages de l’éditeur français Le Mot et le Reste consacré aux anthologies à des genres particuliers. La structure a ainsi déjà publié des écrits, d’une approche similaire, consacrés à l’indie-pop (Indie Pop 1979-1997 de Jean-Marie Pottier), à l’easy listening (Easy Listening, Exotica et autres Musiques Légères d’Erwann Pacaud), à la techno (Techno 100 de Jean-Yves Leloup) ou encore la soul (Move On Up, la Soul en 100 disques de Nicolas Rogès). Les livres de cette série comportent ainsi généralement un essai d’une quarantaine de pages suivi d’une sélection de 100 disques avec chaque fois des pistes complémentaires pour aller plus loin. Si l’expertise ou la finesse d’écriture de certains auteurs font la différence, il faut cependant noter la qualité et la pédagogie constante de ces ouvrages. Continuer la lecture de « Belkacem Meziane, On The One !, L’Histoire du Funk en 100 Albums (Le Mot et le Reste) »

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Special Service, Fallait Payer (Mémoire Neuve)

De Born Bad en passant par Caméléon, le patrimoine du rock français peut compter sur quelques activistes pour le défendre et le valoriser. Dans la bande, présentons Mémoire Neuve, un label associatif monté par cinq copains. Ils sont collectionneurs de disques (Régis), gérants de labels (Claude de Caméléon, Olivier de Close Up, Ponch de Sam Play) et graphiste (Benoit) et chassent à travers l’hexagone des bandes inédites de groupes d’ici. La grande particularité de la structure réside en effet dans le choix de publier avant tout des morceaux jamais publiés qui dormaient dans les tiroirs, souvent depuis des décennies. Continuer la lecture de « Special Service, Fallait Payer (Mémoire Neuve) »

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David Bowie, Space Oddity (Parlophone)

Les chroniques anniversaire de l’été

David Bowie

Juillet 1969 fut exceptionnel pour l’humanité mais également à un niveau plus personnel pour David Bowie. Si Neil Armstrong et Buzz Aldrin posèrent le pied sur la lune, tandis que Michael Collins survolait l’objet céleste depuis le module de commande d’Apollo 11, Bowie lança sa propre fusée, sur le thème de l’espace : Space Oddity. La chanson fut en effet un moment décisif dans la carrière du chanteur androgyne. Elle fut son premier véritable hit en atteignant la cinquième place en Angleterre et une plus modeste mais déjà impressionnante quinzième position aux Etats-Unis. Elle contribua aussi beaucoup à définir la personnalité de Bowie telle que nous la connaissons et aimons. À l’occasion des cinquante ans de sa sortie, Parlophone réédite le single sous la forme d’un coffret deux singles comprenant la version originale et un nouveau mixage ainsi que diverses photos inédites d’époque du chanteur britannique. L’occasion de revenir sur le premier jalon de la carrière fantastique de David Bowie. Continuer la lecture de « David Bowie, Space Oddity (Parlophone) »

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Décibelles, Rock Français, 2019 (Deaf Rock)

I. A Strasbourg, il y a quelques années, il y avait un groupe étonnant qui s’appelait Enregistré Par Steve Albini. C’était un peu pour se moquer des groupes qui allaient enregistrer chez Steve Albini. La légende locale dit que la démo d’Enregistré Par Steve Albini a atterri chez Steve Albini qui leur a proposé d’enregistrer chez lui, mais finalement Enregistré Par Steve Albini n’a pas voulu enregistrer chez Steve Albini, vous me suivez ? Tout ça pour dire que le disque de Décibelles a été enregistré par le roi du poker à Electrical Audio et mastérisé par Bob Weston : on y entend cette mise en son signée, théorisée il y a longtemps sur la pochette d’At Action Park de Shellac et énoncée en trois points : le temps (caisse claire assommante), la masse (la basse caoutchoutée) et la vélocité (la guitare tranchante). Continuer la lecture de « Décibelles, Rock Français, 2019 (Deaf Rock) »

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Caterina Barbieri, Ecstatic Computation (Editions Mego)

Lors de son passage parisien à l’occasion de l’édition 2019 du festival Présences électroniques, Caterina Barbieri a pu confirmer ce que l’on pressentait d’un travail tout entier dédié aux « effets psycho-physiques de la répétition » et à l’exploration des « opérations basées sur des patterns » : approfondir une ligne minimaliste qui aujourd’hui fait figure de passage obligé pour tout un pan des musiques électroniques contemporaines, qui se caractérise par un travail sur la séquence prise comme matrice d’une logique de variation, de recomposition et décomposition du motif sonore. Une pratique de l’arpeggiateur notamment, qui fait penser au New Age typique des 80’s (certains travaux de Suzanne Ciani en tête). Déjà, avec Patterns of Consciousness, sorti en 2017 chez Important Records et qui a imposé Caterina Barbieri comme l’une plus importantes représentantes de la nouvelle garde néo-ambiant, l’ambition esthétique était clairement perceptible, insistant sur l’automatisation comme contrainte pour la composition. Continuer la lecture de « Caterina Barbieri, Ecstatic Computation (Editions Mego) »

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Purple Mountains, Purple Mountains (Drag City/ Modulor)

On ne pourra pas dire qu’il ne nous a pas prévenu. Pour son retour après dix années d’absence, David Berman a balancé un titre sous forme de profession de foi abandonnée, All My Happiness Is Gone. On regrettera simplement que l’intro dudit scopitone soit absente du disque final, car elle avait une texture d’abandon et de tristesse dont seuls les soixante treize fans des Supreme Dicks (moi inclus) ont du saisir la vraie teneur, l’enchainement avec le morceau (un futur classique à n’en point douter, je me trompe rarement) arrangeant d’ailleurs tout le monde et tout cela dans une belle harmonie disjointe et avec une nappe de synthé new wave pas si incongrue. Continuer la lecture de « Purple Mountains, Purple Mountains (Drag City/ Modulor) »

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The Lunar Laugh, Goodnight Noises Everywhere (Kool Kat Musik/You Are The Cosmos)

Est-ce pour mieux s’aligner sur les festivités musicales institutionnalisées dans nos contrées ou, plus vraisemblablement, sur la survenue des premières chaleurs estivales ? Toujours est-il que la publication de ce troisième album de The Lunar Laugh le 21 juin dernier semble correspondre à la perfection avec le solstice de saison. Contrairement à ce que suggère son patronyme nocturne – emprunté, pour l’anecdote érudite, aux péroraisons astrologiques de l’album Cosmic Sounds de The Zodiac (1967)-  le quatuor d’Oklahoma City propose en effet une réinterprétation résolument radieuse d’une tradition musicale dont les sources principales demeurent ancrées dans les années 1970. Continuer la lecture de « The Lunar Laugh, Goodnight Noises Everywhere (Kool Kat Musik/You Are The Cosmos) »