
Ont paru au mitan de l’année 2022, deux ouvrages dont la publication est à noter particulièrement pour deux raisons. La première, est qu’il s’agit de deux livres qui marquent la naissance d’une nouvelle aventure éditoriale (apparition salutaire toujours à chérir) des camarades du fanzine Le Gospel déjà forts d’une présence sur écran et sur papier, et d’une première incursion du format de poche avec les deux petits opus d’Adrien Durand (Je n’aime que la musique triste et Je suis un loser, baby « en finir (ou pas) avec les années 90 » tous deux sortis en 2021). La seconde, est que ces deux titres forment une sorte de manifeste programmatique, chacun tels proue et poupe d’un même navire, promettant, nous l’espérons, de belles publications à venir autour de l’idée de ce que peut apporter la matière texte à notre sujet fétiche, à savoir toute chose pop scrutée par des regards singuliers.
Le pas de côté est ambitieux et assez excitant du point de vue du lecteur, avec un pied bien au nord ancré aux mythes immémoriaux et contemporains autour de la figure de Kate Bush, et un autre, fiché en plein est, mélancolique et subjectif, issu de l’âme profonde d’une jeune autrice en devenir. Deux fantasmagories à 40 ans d’écart, deux points à l’extrémité d’une tangente littéraire à parcourir avec délice.
Le musicien australien
au fil des années le partenaire incontournable et ami de
Alors que les années 80 s’exposent au
« Choses, choses, choses, qui en disent long quand elles disent autre chose. » Cette citation d’Henri Michaux résume avec poésie
Tomber en émoi pour un disque n’arrive pas souvent. Passer son temps à écouter la multitude de parutions, trouver que dans cette multitude, nombreuses sont les productions agréables. Apprécier une première écoute, la réécouter parfois avec beaucoup de plaisir, voire de l’émotion, souvent fugaces. Mais tomber amoureux d’un disque, c’est rare. Ça vous prend par surprise, vous êtes presque méfiant de ce disque beaucoup trop joli pour être authentique. Très vite, vous ne pouvez plus passer une journée sans écouter ce disque au moins trois fois par jour. Si vous n’avez pas le temps alors survient le manque et vous pensez à lui inlassablement. Vous voudriez qu’il soit toujours à vos côtés. Même lorsque vous l’écoutez, vous êtes déjà en train de projeter la fin et le manque surgit alors qu’il est encore là. L’instant présent n’existe plus ?
Depuis 2016, 
Vingt ans nous séparent désormais de l’unique album de