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Triptides, Visitors (Requiem Pour Un Twister)

TriptidesTout est joué depuis bien longtemps, c’est entendu. Et alors ? Pour qui refuse de restreindre son inextinguible soif de découverte musicale dans un monde et une époque où l’inouï est en voie de disparition, les solutions ne sont pas nombreuses. En l’occurrence, il n’y en a probablement que deux – pas forcément incompatibles d’ailleurs : investir dans une énième réédition modérément augmentée de  Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band ou de Forever Changes pour tenter de dénicher, au détour d’une piste alternative ou d’un mix inconnu, les effluves de l’inédit, seules susceptibles de procurer à ceux qui sont nés trop tard la sensation de la découverte rétrospective d’un chef d’œuvre mille fois ressassé. Ou bien écouter Triptides. Continuer la lecture de « Triptides, Visitors (Requiem Pour Un Twister) »

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Du côté de chez Nev

Un tel émerveillement est devenu trop rare pour qu’on puisse le négliger. En découvrant pour la première fois l’an passé Broken Flowers de Nev Cottee (2017), les traces fugitives de quelques très vieux souvenirs sont remontées à la surface : des réminiscences précieuses de ces instants enfouis, ceux des premières écoutes inoubliables en 2001 d’un mini-album signé Richard Hawley. Continuer la lecture de « Du côté de chez Nev »

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Dropkick

Amateur éclairant

Depuis deux décennies, les Écossais de Dropkick n’ont eu de cesse de composer une œuvre aussi précieuse que confidentielle, dernièrement  enrichie d’un treizième épisode intitulé Longwave. L’occasion rêvée de s’entretenir avec Andrew Taylor, amoureux des mélodies majeures et des guitares tintinnabulantes, et leader presque malgré lui d’une formation trop modeste.

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Haut tel Astor

Photo : Susanne Ballhausen

Des premières années cruciales et influentes du label Creation avec The Loft et The Weather Prophets jusqu’à son grand retour, dans les années 2010, à ce format de la chanson classique et intemporelle dans lequel il a toujours excellé, Pete Astor a traversé avec une classe inaltérable quatre décennies au service de son art. Quelques jours après la sortie du remarquable One For The Ghost et à la veille d’un concert privé parisien organisé par Life Is A Minestrone le samedi 7 avril, nous avons recueilli ses propos.

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Destroyer

DestroyerC’est un peu plus qu’un heureux hasard si Dan Bejar figure au générique de ce Mushroom version 2017. Bien avant que ne sorte Ken, douzième album de Destroyer, le Canadien au talent polymorphe a souvent figuré en bonne place des palmarès très subjectifs de bien des rédacteurs de la revue pop moderne.
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Le pornographe du phonographe

The New Pornographers

The New Pornographers
Photo : Jenny Jimenez (DR)

Depuis maintenant dix-sept ans, Carl Newman ne cesse de prolonger une aventure singulière, initialement destinée à demeurer sans lendemain. Conçu à l’origine comme un rassemblement ponctuel et convivial de quelques unes des pointures de la scène indie-rock de Vancouver, The New Pornographers s’est peu à peu affirmé comme un groupe majeur de ce siècle, capable de s’inscrire dans la durée à coup de tubes mélodiques et pleins d’une énergie euphorique et communicative. Désormais seul maître à bord ou presque – Dan Bejar n’a pas pu, pour la première fois, participer à l’album et Neko Case n’est pas de la tournée – Newman poursuit cette année avec l’excellent Whiteout Conditions un virage déjà amorcé sur Brill Bruisers (2014) vers des sonorités de plus en plus riches, où les sonorités synthétiques surlignent désormais la puissance des guitares. En juin dernier, quelques heures avant un concert parisien mémorable, il a consenti à partager quelques uns des secrets de fabrication de cette pop totale.
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Paul Weller, Studio 150 (V2/Sony)

A force de l’écouter distiller, au fil d’une discographie pléthorique, les hommages multiples à ses nombreux héros et maîtres, on avait fini par oublier que, paradoxalement, Paul Weller n’avait encore jamais publié d’album entièrement composé de reprises. Une omission aujourd’hui réparée grâce à cette série de 12 covers, enregistrées dans une atmosphère qui fleure bon la décontraction et la bonhomie au Studio 150 d’Amsterdam. Et si, comparé aux flamboyances de ses deux dernières créations solitaires, Illumination et surtout Heliocentric, le résultat relève forcément davantage de l’anecdote que de l’œuvre majeure, il n’en demeure pas moins que cette sélection plus ou moins inattendue finit par composer un panorama fragmenté, mais captivant, d’influences pas toujours évidentes. Nulle trace, par exemple, des inévitables monuments de la culture mod, si souvent visités par Weller qu’ils semblaient s’imposer d’eux-mêmes. Négligeant ainsi ses amours de jeunesse, The Who ou The Small Faces, pour cause d’usure et de lassitude prématurées, il puise ici l’essentiel de ses références dans deux sources bien distinctes qui colorent ce portrait en blanc et noir. D’un coté, la tête, représentée par le classicisme bon teint du songwriting folk avec ses inébranlables figures paternelles (Bob Dylan, Neil Young), et ses cousins éloignés (Gordon Lightfoot). De l’autre, les jambes, qui trouvent à s’agiter au son d’obscures pépites northern soul (If I Could Only Be Sure de Nolan Porter) ou de tubes disco plus consensuels (Thinking Of You de Sister Sledge, superbement réinterprété). Au total un  album aussi dispensable et plaisant qu’une compilation de b-sides. Mais celle-ci, Weller l’a déjà publiée…

Cet article a été publié en Août 2004 dans la RPM.