The Yetis

The Yetis

Qui ?

Christian Luengen (voix, guitare solo)
Nick Gillespie (basse, voix)
Patrick Gillespie (batterie)
Freddy Kempel (guitare rythmique, voix)

Où ?

Allentown, Pennsylvanie (États Unis d’Amérique)

Quoi ?

The Yetis, concentré de pop californienne … de la Côte Est ! Mais laissons les intéressés se présenter : « Christian et moi (Nick Gillespie) nous sommes rencontrés pendant notre adolescence, nous avions ensemble un groupe de reprises des Strokes et Arctic Monkeys. Lorsqu’on a commencé à écrire des morceaux originaux et prendre la formation un peu plus au sérieux, mon frère Patrick nous a rejoint, ainsi que Freddy à la rythmique ». Si la nouvelle vague rock des années 2000 a réunit ces quatre-là, leur musique, fraîche comme un soda glacé par trente degrés, en est éloignée. Elle est d’ailleurs tout aussi à l’opposé de leur origine géographique : à la neige, les Yetis préfèrent le sable, au ski, le surf. Ainsi, ces amateurs revendiqués des Everly Brothers et Chuck Berry écrivent-ils des chansons pop classiques au doux parfum sixties sacrément inspirées.

Dernière sortie

Une cassette quatre titres publiée par le pointu label Lolipop Records de Los Angeles. Maison de disques fondée par Wyatt Blair, un ancien stagiaire de Burger Records, elle en reprend de nombreux codes (les cassettes, la pop garage ensoleillée), tout en évitant les pièges dans lesquels s’égarent parfois le grand frère, à savoir un volume de sorties surhumain et pas toujours bien maîtrisé. Elle peut ainsi s’enorgueillir d’avoir découvert Froth, Mystic Braves ou Corners. The Yetis y trouve naturellement une place de choix, quelque part entre Triptides et The Memories. Deux chansons se détachent particulièrement des quatre publiées par le label californien : Little Surfer Girl sonne comme un hommage décomplexé et sans prétention aux Beach Boys, aux guitares surf virevoltantes et aux chœurs jolis comme des cœurs. Enjouée et entraînante, elle évoque l’excellent album des Young Veins Take A Vacation ! (2010) malheureusement resté sans suite. Si The Yetis fantasment la Warm California, ils donnent fortement envie de se joindre à eux, et danser en tempo guilleret sur ces mélodies de guitares limpides et d’un pont à tomber.

Tube absolu

Difficile de n’en choisir qu’une sur leur excellent simple digital. Entre Where You Goin’ et Mysterion, notre cœur balance : les deux étant jolies comme tout. Optons peut-être pour la seconde, une balade alanguie, idéale pour galocher un rencart. Elle est la bande originale d’une jeunesse roulant en Cadillac décapotable bleu pastel, cheveux au vent, Wayfarer sur le nez et l’AM branché sur les derniers tubes de Rock & Roll. La voix de Christian Luengen y est particulièrement suave, le solo de guitare est simplissime mais donne un grand sourire béat. La chanson procure en effet le même genre de bonheur simple que Love Me Do ou I Saw Here Standing There : une bouffée de joie irrésistible, une envie de vivre, de séduire, être heureux et garder un peu de son innocence.

Futur conditionnel

« Nous sommes en train d’enregistrer de nouveaux morceaux qui devraient être un peu plus Rock & Roll, d’une certaine façon. Nous allons tourner en Europe et espérons nous retrouver en France habillés en col roulé noir, en fumant des gitanes et en traînant avec vous après le concert. »

Site

https://theyetis.bandcamp.com/

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